Title

AGRI-HUB
BENIN
Sécurité alimentaire et
analyse de la situation de
l’eau et de l’Agriculture
au Bénin
Dr. Yves AGNOUN
Consultant Facilitateur du programme Géo-données pour l’Agriculture et l’Eau (G4AW) au Bénin
[email protected]
Introduction
•
Agriculture essentiellement de subsistance sous forte
influence des changements climatiques (Sécheresse,
vents violents, inondation et chaleur excessive) et les
conflits socio-économiques et culturels.
•
Le Climat globalement moins aride avec des formations
végétales variées.
•
La population active plus de 60% de l’effectif total (9,9
millions) dont 35,2% vivent en dessous du seuil de la
pauvreté (AGVSA, 2014).
Figure 1 : Diversification de la production végétale à l’échelle du Bénin
Atelier d'information sur le Programme G4AW (Géo-données pour l’Agriculture et l’eau), 18 Juin
2014, Cotonou, Bénin,
1- Etat de la situation alimentaire au Bénin
La crise socio-alimentaire et nutritionnelle a
touché 12% des ménages (927 000 personnes)
(AGVSAN, 2008).
Respectivement 33%, 35% et 35,2% estimés en
2006, 2009 et 2013 vivent en dessous du seuil
de pauvreté (AVGSA, 2014).
Menace les chômeurs, les petits exploitants
agricoles, les pêcheurs et les éleveurs qui n’ont
pas accès à des sources de revenus stables
(PPEA-II, 2013; AVGSA, 2014).
D’une façon générale, les enfants (Près de 20%
de leurs effectifs) souffrent de la malnutrition au
Bénin.
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1- Etat de la situation alimentaire au Bénin
Globalement, l’insécurité alimentaire suit une disparité
importante suivant les profils sociodémographiques et
socioéconomiques des ménages.
au moins 1,1 million de personnes sont en situation
vulnérable d’insécurité alimentaire (AGVSA, 2014).
Les départements du Mono, du Couffo, et de l’Atacora
sont les plus vulnérables avec respectivement 28, 29 et
25% des ménages en insécurité alimentaire.
Ces taux sont supérieurs à 10% dans l’Alibori (12%), le
Borgou (13%), La Donga (15%) et le Zou (10%)
modérément vulnérables.
Figure 2. Distribution de l’insécurité alimentaire au Benin (AGVSA, 2013).
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2- Situation et Analyse du secteur agricole
du Bénin
•
Le potentiel agricole apparaît assez riche et diversifié du Nord
au sud.
•
Agriculture est essentiellement dominée par les cultures
céréalières et maraîchères, les racines et tubercules, les
oléagineuses et les essences fruitières, etc.
•
Principales cultures de rente: coton, palmier à huile, soja,
l’arachide, Karité et anacarde etc. qui font objet d’une
exportation massive.
•
Les produits halieutiques (pêche et pisciculture) et ceux
d’élevages avec un début d’intensification des systèmes et un
regain progressif à l’entreprenariat agricole (Couche juvenile)
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2- Situation et Analyse du secteur agricole
du Bénin
La croissance démographique implique:
- la réduction de la superficie cultivable/ hbt (1,04 ha en 2002;
0,47ha en 2015 puis à 0,25ha en 2025).
Cause: extension des villes (60% population en 2030)
- superficie moyenne cultivée aujourd’hui 1,7ha pour nourrir en
moyenne 6 personnes/ ménage.
- Moins de 5% des exploitations agricoles ont une superficie
de plus de 5 ha dans le Sud contre 20% dans le Nord à faible
densité humaine (PPEA-II, 2013).
A cela s’ajoute:
(i) la faible mise en valeur des aménagements hydro-agricoles,
(ii) la non sécurisation foncière des exploitations,
(iii) Une mauvaise gestion technique et financière des
exploitations et des risques climatiques,
Etc.
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3- Changement climatique et exploitation
des données agro-météorologiques
•
Les changements climatiques constituent un enjeu international
majeur du XXIe siècle. En Afrique Sub-Saharienne (ASS) et
particulièrement au Bénin.
•
Les conséquences majeures répertoriées au Bénin: sécheresse,
inondations, variations du régime pluviométrique (Uni-modal au
Nord et bimodal au Sud), retards des pluies, vents violents,
chaleur excessive, la montée et l’avancée de la mer surtout sur le
cordon littoral (Pana-Bénin, 2007).
•
Nécessité d’environ 2500 litres, pour la production d’1 kg de riz
(Mohapatra, 2009).
•
Augmentation de 40% d’eau additionnelle à l’échelle de la plante
au cours des deux prochaines décennies (AIEA, 2013).
Figure 2. Réduction de la période humide
•
les inondations et la sécheresse occasionnent des pertes
massives (30 à 40%) de productions agricoles pouvant atteindre
100% en cas d’extrêmes sévérités (cas des inondations de 2006
et de 2008).
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Résultats des investigations
Stratégies d’adaptations locales pour la
gestion de l’eau dans l’Agriculture
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28 localités (15/77
communes et 6/12
départements) du
Bénin ont été
investiguées
(AGNOUN et al, 2013)
Disponibilité hydrique et hydrologique du Bénin
• L’agriculture pluviale reste dominante avec un début de maîtrise de
l’eau.
• le potentiel en eaux continentales : 13,106 milliards de m3 tandis que
les eaux souterraines totalisent 1,870 milliard de m3.
• Le potentiel en terres irrigables : 322000 ha dont 117000 ha de plaines
inondables et de vallées et 205000 ha de bas-fonds (Verlinden et
Soulé, 2003).
• Les terres potentiellement cultivables : environ 7 millions d’ha, soit
presque 63% de la superficie totale (FAO, 2005).
• Seulement 7131 ha (2,3%) de ce potentiel sont irriguées avec diverses
techniques (Gruber et al, 2009).
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Bilan des ressources en eau investiguées
Les cascades
Les puits tubés
Les cours d’eau
Les puits à grand
diamètre
Les retenues d’eau
Les forages artésiens
Les ouvrages de rétention (réservoirs)
d’eau
Les cuvettes en béton
Les citernes
Les étangs
Activités de
contre saisons,
abreuvement
du bétails
Les bacs à eau
Les retenues d’eau
Différentes techniques endogènes répertoriées,
leurs valorisations et impacts
Techniques et usages pratiques
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Réalisation du puit tubé
Profondeur de la Nappe ≤ 12 m; Durée de vie: >10 ans; Durée de réalisation
45 mn à 1heure
Exploitation des puits tubés pour le
maraîchage
Bonne solution aux:
- problèmes d’irrégularité
des pluies,
- pénurie d’eau (saison
sèche et poches de
sécheresse) et
- activités de contre saison
Arrosage et constitution de réserves pour la soirée; Economie d’essence et de
transport de la motopompe
Exploitation des puits tubés pour le
maraîchage
Un puits tubé
Deux puits tubés
Système d’irrigation avec connections à intervalle régulier
Exploitation des forages artésiens
Diversification agricole
Irrigation à faible et grand débit
Alimentation
domestique
Utilisation de l’énergie électrique et solaire
dans la gestion de l’eau
Courant électrique
plaques
photovoltaïques
3 à 4 fois plus économique
que le carburant
Irrigation goutte à goutte
Les aménagements hydro-agricoles
traditionnels et semi-modernes
Irrigation gravitaire à base de puits tubé
et de forage artésien
Inondation des
casiers du riz
Irrigation gravitaire avec
retenue d’eau
Confection de planches et
arrosage périodique
Effets socio-économiques de la
variation/Changement climatique
• Sur le plan agricole, les conséquences directes:
- un changement des affectations de terre, compte tenu des
élévations de température,
- une instabilité croissante de la production et donc des
disponibilités alimentaires.
- une multiplication de crises alimentaires locales et une volatilité
croissante des prix des produits agricoles qui affectent les
consommateurs les plus vulnérables.
- Accroissement des incertitudes avec pour conséquence la
limitation des investissements des agriculteurs et des assurances
agricoles.
- limitation par conséquent de la capacité du secteur à répondre
aux enjeux de croissance de la demande alimentaire future.
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2014, Cotonou, Bénin,
PERSPECTIVES
- La gestion des instabilités devient un objet stratégique pour la
recherche. Nécessité à cet effet, d’utiliser les données agrométéorologiques/ satellitaires à des fins de prévision des effets
climatiques dans la production agricole et/ou par la modélisation.
- Un récent projet du Système d’Alerte Précoce (SAP) mise en
place par le Ministère du changement climatique /PNUD suite aux
résultats d’investigations du projet PANA (Programme d’Action
National d’Adaptation aux Changements climatiques du Bénin).
- But du SAP, développement d’un système de prévision des
risques et catastrophes naturels, de sensibilisation des populations
notamment celles vulnérables, de proposer des stratégies et
moyens d’adaptation et de gestion des risques/ crises.
Atelier d'information sur le Programme G4AW (Géo-données pour l’Agriculture et l’eau), 18 Juin
2014, Cotonou, Bénin,
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