LE STYLE INDIRECT PRESENTATION : Quand on rapporte les paroles ou les pensées de quelqu’un : - ou bien on le fait textuellement, sans apporter aucun changement dans la forme grammaticale de la phrase, et c’est le discours direct, - ou bien on emploie une proposition dépendant d’un verbe qui signifie « dire » ou « penser », et c’est le discours (ou style) indirect. Humbert, §315 : « On peut dire de la plus brève des complétives déclaratives qu’elle est déjà du style indirect ; mais on n’emploie ordinairement au sens restreint ce terme que lorsqu’il s’agit d’un ensemble de quelque ampleur […] ». PRINCIPALES CARACTERISTIQUES : • nature de la proposition : a) une proposition infinitive b) une complétive introduite par ὅτι ou ὡς c) une interrogative indirecte Style direct πολλὰ ψεύδομαι « je mens beaucoup » πολλὰ ψεύδομαι « je mens beaucoup » πολλὰ ψεύδομαι ; « est-ce que je mens beaucoup ? » Style indirect λέγει πολλὰ ψεύδεσθαι « il dit qu’il ment beaucoup » λέγει ὅτι πολλὰ ψεύδεται « il dit qu’il ment beaucoup » ἐρωτᾷ εἰ πολλὰ ψεύδεται « il demande s’il ment beaucoup » • du point de vue des personnes : -les verbes sont à la 3e personne, sauf évidemment si le narrateur cite ses paroles (« je disais que je… ») ou les paroles de la personne à qui il s’adresse (« je disais que tu… »). -rappel : les propositions principales du style direct prennent, au style indirect, la forme de la proposition infinitive, avec le sujet à l’accusatif ; mais on peut faire l’économie de ce sujet quand il est le même que la personne qui parle et que tout risque d’équivoque est exclu. Ex. : πολλὰ ψεύδεσθε « vous mentez beaucoup », πολλὰ ψεύδομαι « je mens beaucoup » λέγει αὐτοὺς πολλὰ ψεύδεσθαι « il dit qu’ils mentent beaucoup », λέγει πολλὰ ψεύδεσθαι « il dit qu’il ment beaucoup ». • du point de vue du mode : en fonction du verbe introducteur, on peut avoir : a) l’infinitif : il transpose, comme en latin, les énonciatives du style direct ainsi que les subordonnées qui en dépendent (relatives, temporelles, comparatives, hypothétiques, etc.). Il est ainsi constamment employé pour rappeler que la phrase est le rapport d’une parole ou d’une pensée. b) le même mode que dans le discours direct c) l’optatif de subordination secondaire : si le verbe « dire » est à un temps secondaire, l’optatif oblique peut remplacer l’indicatif ou le subjonctif délibératif. Attention : l’optatif avec ἄν et l’indicatif avec ἄν demeurent sans changement. A l’infinitif, le potentiel et l’irréel se marquent avec ἄν. Revoir les dernières colonnes du tableau sur le système hypothétique. • du point de vue des temps : Les temps sont les mêmes que dans le discours direct. REMARQUES : • L’emploi du style indirect est plus limité en grec qu’en latin. • Humbert, §316 : « Il serait difficile d’opposer le style indirect du latin, massif et comportant des correspondances compliquées, mais régulières, au style indirect du grec, dont la souplesse et même la désinvolture sont très grandes ». • Humbert §322 : « C’est peut-être chez Thucydide qu’on peut trouver l’exemple le plus achevé et le plus rigoureux du style indirect prolongé en grec ». STYLE DIRECT STYLE INDIRECT EXEMPLES Une proposition 1) … une complétive principale énonciative a) à l’infinitif de style direct devient… • Rem. : Après une complétive à l’infinitif, une proposition introduite par γάρ, οὖν, δέ peut être à l’optatif oblique ou à l’infinitif. Ex. : Ἐδέοντο οἱ Μαντινεῖς τῶν Ἀθηναίων ἱππέων βοηθῆσαι· ἔξω γὰρ εἶναι τὰ βοσκήματα πάντα (Xén.), « Les Mantinéens demandèrent aux cavaliers athéniens de leur porter secours ; en effet, tous leurs troupeaux étaient dehors ». b) avec ὅτι ou ὡς Ex. : Εἶπον ὅτι οἱ πολέμιοι τῇ προτεραίᾳ παρῆσαν (Xén.), « ils dirent que les ennemis étaient présents la veille ». Ex. [dissymétrie] : ἔλεγον ὅτι Κῦρος μὲν τέθνηκεν, Ἀριαῖος δὲ πέφευγὼς εἴη (Xén.), « Ils disaient que Cyrus était mort, et Ariée en fuite » (discours direct : Cyrus est mort, et Ariée en fuite). (cf. Rem. 3) Ex. [conditionnel] : Ἀπεκρίνατο ὅτι πρόσθεν ἂν ἀποθάνοιεν ἢ τὰ ὅπλα παραδοίησαν (Xén.), « il répondit qu’ils mourraient plutôt que de livrer leurs armes » (discours direct : nous mourrions plutôt que de livrer nos armes). • Rem. 1 : Le grec va jusqu’à employer parfois dans le discours indirect la même personne que dans le discours direct (ὅτι équivaut alors à nos deux points). Ex. : Πρόξενος εἶπεν ὅτι αὐτός εἰμι ὃν ζητεῖς (Xén.), « Proxène dit : “Je suis celui-là même que tu cherches” » • Rem. 2 : si le verbe « dire » est à un temps secondaire, l’optatif oblique peut remplacer l’indicatif ou le subjonctif délibératif. • Rem. 3 : Dans le même discours, l’indicatif et l’optatif oblique peuvent même se mêler. • Rem. 4 : Une 1ère complétive avec ὅτι peut être suivie d’une complétive à l’infinitif. Ex. : Ἀγγέλει ὅτι νικῷέν τε αὖ Λακεδαιμόνιοι καὶ αὐτῶν τεθνάναι ὀκτώ (Xén.), « il annonce que les Lacédémoniens étaient de nouveau vainqueurs et ne comptaient que huit morts ». • Rem. 5 : Dans le style indirect, après une première proposition introduite par ὅτι ou ὡς et construite avec l’optatif oblique, on peut, au lieu de l’infinitif, employer l’optatif oblique dans une proposition grammaticalement indépendante, mais rattachée logiquement à la précédente et reliée à elle par δέ, γάρ, οὖν... Ex. : ἀπεκρίνατο αὐτῷ ὅτι ἀδύνατα σφίσιν εἴη ποιεῖν ἃ προκαλεῖται ἄνευ Ἀθηναίων· παῖδες γὰρ σφῶν καὶ γυναῖκες εἶεν (Thc., 2, 72, 2), « il lui répondit qu’ils ne pouvaient faire ce à quoi il les invitait sans les Athéniens ; en effet, leurs enfants et leurs femmes, disait-il, étaient chez ceux-ci ». • Rem. 5 : L’indicatif avec ἄν ou l’optatif avec ἄν du style direct demeurent sans changement, comme nécessaire au sens. Ex. : Ἀπεκρίνατο ὅτι πρόσθεν ἂν ἀποθάνοιεν ἢ τὰ ὅπλα παραδοῖεν (Xén.), « il répondit que les Grecs mourraient plutôt que de livrer leurs armes » (style direct : πρόσθεν ἂν ἀποθάνοιμεν ἢ τὰ ὅπλα παραδοῖμεν, nous mourrions plutôt que de livrer nos armes) 2) interrogative indirecte …une Ex. : Ἐπήροντο εἰ παραδοῖεν Κορινθίοις τὴν Une proposition Une complétive principale volitive l’infinitif à πόλιν (Thc.), « ils demandèrent s’ils devaient livrer la ville aux Corinthiens » (discours direct : devons-nous livrer la ville ?). Ex. : Ἀπηγόρεθε μηδένα βάλλειν (Xén.), « Il interdit que personne ne tirât ». • On préfère souvent se servir d’une périphrase telle que ἔφη χρῆναι / δεῖν (il dit qu’il fallait…) suivie de l’infinitif. Ex. : Ἔφη χρῆναι μὴ ἐλάσσω ἀντικαταστῆσαι πάλιν (Thc.), « Il dit qu’il fallait mettre à la place une valeur équivalente ». Une proposition 1) elle peut se Ex. : Ex. : ἀπεκρίνατο αὐτῷ ὅτι ἀδύνατα σφίσιν εἴη ποιεῖν ἃ προκαλεῖται ἄνευ subordonnée maintenir sans Ἀθηναίων· (Thc., 2, 72, 2), « il lui répondit changement. 2) l’optatif oblique peut remplacer l’indicatif ou le subjonctif éventuel si le verbe « dire » est à un temps secondaire. 3) on trouve parfois l’infinitif dans les subordonnées causales, temporelles ou relatives dépendant d’une complétive à l’infinitif. qu’ils ne pouvaient faire ce à quoi il les invitait sans les Athéniens ». Ex. : Παρρήγγειλαν, ἐπειδὴ δειπνήσειαν, ἀναπαύεσθαι, καὶ ἕπεσθαι, ἡνίκ’ ἄν τις παραγγέλῃ (Xén.), « On leur donna l’ordre de se reposer après qu’ils auraient dîné (discours direct : ἐπειδὰν δειπνήσητε), et de suivre, au moment où on leur en donnerait l’ordre ». Ex. : Ἐπειδὴ γενέσθαι ἐπὶ τῇ οἰκίᾳ, (ἔφη) ἀνεωγμένην καταλαμϐάνειν τὴν θύραν (Platon), « Quand il arriva à la maison, il trouva, dit-il, la porte grande ouverte ». Ex. : Εἶναι πολλοὺς ἄλλους τῶν Ἑλλήνων οὓς βούλεσθαι κοινωνεῖν τῆς συντάξεως (Eschine), « Il y avait bien d’autres Grecs qu’il souhaitait voir s’associer à l’alliance ». Ex. [hypothétique à l’infinitif] : λέγουσι δὲ καὶ τόδε Ἀράϐιοι, ὡς πᾶσα ἂν γῆ ἐπίμπλατο τῶν ὀφίων τούτων, εἰ μὴ γίνεσθαι κατ’ αὐτοὺς οἷόν τι κατὰ τὰς ἐχίδνας ἠπιστάμην γίνεσθαι (Hdt., 3, 108), « les Arabes disent aussi que la terre entière serait pleine de ces serpents s’il ne se produisait pour eux (disent-ils) ce que je savais se produire pour les vipères » (style direct : πᾶσα ἂν γῆ ἐπίμπλατο..., εἰ μὴ ἐγίγνετο...). DIVERS 1. L’usage des temps • Dans le style indirect, après λέγω ὅτι, les temps sont toujours (et les modes peuvent toujours être) les mêmes que dans le style direct. Ex. : Εἶπον οἱ σκοποὶ ὅτι οὐχ ἱππεῖς εἰσιν (Xén.), « Les éclaireurs dirent que ce n’étaient pas des cavaliers » (style direct : οὐχ ἱππεῖς εἰσιν). • Après les verbes « dire » et « penser », l’infinitif a une valeur temporelle. Ex : λέγει ποιεῖν, ποιήσειν, ποιῆσαι, « il dit qu’il fait, qu’il fera, qu’il a fait » (≠ δέομαι ὑμῶν ψηφίσασθαι, « je vous demande de voter »). Ex. : Ἔτι δὲ καὶ ἔφη χρήματα οὐκ ὀλίγα οἷς χρήσεσθαι αὐτούς (Thc.), « il alléguait en outre les sommes importantes dont ils se serviraient » (infinitif futur dans la relative, correspondant au style direct : ils se serviront). • Le principe est le même pour l’optatif oblique de style indirect remplaçant un indicatif : style indirect optatif présent optatif futur optatif aoriste Ex : ἔλεγον ὅτι κατίδοιεν νύκτωρ πολλὰ feux ». style direct présent ou imparfait futur plus-que-parfait πῦρα φαίνοντα (Xén., An. 4, 4, 9), « ils dirent qu’ils avaient vu la nuit briller beaucoup de • Attention : dans le style indirect, l’optatif et l’infinitif présents peuvent correspondre à un indicatif imparfait (et se trouvent avoir alors la valeur d’un passé) ; l’optatif et l’infinitif parfaits, à un indicatif plus que parfait. Ex. : Εἶπεν ὅτι ὁ Κινάδων αὐτὸν ἀριθμῆσαι κελεύοι (Xén.), « Il dit que Cinadon lui avait ordonné de faire le compte » (style direct : ἐκέλευέ με ἀριθμῆσαι, il m’a ordonné de faire le compte) 2. Les réfléchis Mais, pour éviter toute ambiguïté, on préfère d’ordinaire garder l’indicatif. pronoms Dans une proposition subordonnée, lorsque le pronom complément désigne le sujet de la proposition principale : a) on n’emploie pas, normalement, les pronoms réfléchis des deux premières personnes ; b) on peut employer le réfléchi de la 3ème personne, surtout le réfléchi indirect, si la proposition subordonnée exprime la pensée du sujet principal (complétives et finales) ; mais cet emploi, contrairement à l’usage latin, n’est jamais obligatoire. NB. : Le réfléchi indirect permet « d’éviter des équivoques qui gênent le latin dans l’emploi de son unique pronom réfléchi » (Humbert §317). Les troisièmes personnes, dans le style indirect, peuvent en effet renvoyer à ce qui était une 1è, une 2è ou une 3è personne dans le style direct. Pour éviter les confusions entre ces troisièmes personnes de valeurs diverses, les réfléchis indirects renvoient à la personne qui parle, tandis que les réfléchis ordinaires concernent seulement le sujet important de la proposition. Rappel sur les pronoms réfléchis Nb. Cas sing. Acc. Gén. Dat. Acc. Gén. Dat. plur. 1ère pers. moi-même nous-mêmes ἐμαυτόν, -ήν ἐμαυτοῦ, -ῆς ἐμαυτῷ, -ῇ ἡμᾶς αὐτούς, -άς ἡμῶν αὐτῶν ἡμῖν αὐτοῖς, -αῖς 2ème pers. toi-même vous-mêmes σεαυτόν (ou σαυτόν), -ήν σεαυτοῦ (ou σαυτοῦ), -ῆς σεαυτῷ (ou σαυτῷ), -ῇ ὑμᾶς αὐτούς, -άς ὑμῶν αὐτῶν ὑμῖν αὐτοῖς, -αῖς 3ème pers. soi, lui, elle / soi, eux, elles réfléchi direct réfléchi indirect ἑαυτόν (ou αὑτόν), -ήν, ό ἕ ἑαυτοῦ (ou αὑτοῦ), -ῆς, οῦ οὗ ἑαυτῷ (ou αὑτῷ), -ῇ, ῷ οἷ ἑαυτούς (ou αὑτούς), -άς, ά σφᾶς ἑαυτῶν (ou αὑτῶν) σφῶν ἑαυτοῖς (ou αὑτοῖς), -αῖς, οῖς σφίσι(ν) Ex. : Ἠνάγκασάν με σφᾶς φιλεῖν, « Ils m’ont forcé à les aimer » (σφᾶς est complément de φιλεῖν, mais représente le sujet du verbe principal ἠνάγκασαν). Ex. : Ὁ Κῦρος ἠξίου δοθῆναι οἶ ταύτας τὰς πόλεις (Xén.), « Cyrus prétendait que ces villes lui fussent données ». Mais : Ex. : Ἐφοϐοῦντο μὴ ἐπιθοῖντο αὐτοῖς οἱ πολέμιοι (Xén.), « Ils craignaient que les ennemis ne les attaquassent ». Le Banquet est censé être le récit fait à Apollodore par Aristodème du fameux souper chez Agathon. Voici un passage du préambule, qui introduit le dialogue l’aide du style indirect [Sont indiqués entre parenthèses dans la seconde colonne les pronoms et adjectifs qu’on aurait en discours direct]. Τοιαῦτ’ ἄττα σφᾶς ἔφη διαλεχθέντας ἰέναι. Τὸν οὖν Σωκράτη, ἑαυτῷ πως προσέχοντα τὸν νοῦν κατὰ τὴν ὁδὸν πορεύεσθαι ὑπολειπόμενον, καὶ περιμένοντος οὗ κελεύειν προϊέναι εἰς τὸ πρόσθεν. Ἐπειδὴ δὲ γενέσθαι ἐπὶ τῇ οἰκίᾳ τῇ Ἀγάθωνος, ἀνεῳγμένην καταλαμϐάνειν τὴν θύραν, καί τι ἔφη αὐτόθι γελοῖον παθεῖν. Οἷ μὲν γὰρ εὐθὺς παῖδά τινα ἔνδοθεν ἀπαντήσαντα ἄγειν οὗ κατέκειντο οἱ ἄλλοι. NB. : ne pas confondre le 1er οὗ (réfléchi indirect) et le 2nd οὗ (adverbe relatif). « Telle était, disait Aristodème, leur (= notre) conversation, quand ils (= nous) se mirent en route. Alors Socrate, se concentrant en lui-même, marchait sur le chemin, un peu en arrière, et comme il (= je) l’attendait, le (= me) pria de continuer à avancer. Quand il (= je) avait été à la maison d’Agathon, il (= je) avait trouvé la porte ouverte et il disait qu’il lui (= me) était arrivé une plaisante aventure. L’esclave qui, venant de l’intérieur, était venu à sa (= ma) rencontre, l’ (= m’) avait conduit à l’endroit où étaient déjà installés les convives ». Remarques : -il est fait constamment l’économie du sujet de toutes les infinitives, non seulement dans les énonciatives, mais aussi dans la temporelle (Ἐπειδὴ γενέσθαι), parce qu’il ne peut y avoir de doute sur la personne. -le réfléchi ἑαυτῷ se rapporte à Socrate (προσέχοντα ἑαυτῷ τὸν νοῦν). -les réfléchis indirects (σφᾶς, οὗ, οἷ) renvoient à Aristodème ou à ceux qui font groupe avec lui. 3. Liberté dans Les Grecs usent de grandes libertés dans l’emploi du discours indirect. Soucieux d’éviter la monotonie, non seulement ils mêlent l’emploi du discours volontiers les modes, indicatif, infinitif, optatif oblique, mais ils n’hésitent pas à passer quelquefois, sans transition aucune, du indirect discours direct au discours indirect. Ex. : Ἀκούσας ταῦτα, ὁ Κλέανδρος εἶπεν ὅτι Δέξιππον μὲν οὐκ ἐπαινοίη, εἰ ταῦτα πεποιηκὼς εἴη· οὐ μέντοι ἔφη νομίζειν οὐδ’ εἰ παμπόνηρος ἦν Δέξιππος, βίᾳ χρῆναι πάσχειν αὐτόν, ἀλλὰ κριθέντα, ὥσπερ καὶ ὑμεῖς ἀξιοῦτε, τῆς δίκης τυχεῖν. Νῦν οὖν ἄπιτε... (Xén.). « A ces mots, Cléandre déclara que sans doute il n’approuvait pas Dexippos, si vraiment il s’était ainsi conduit ; il ajouta cependant qu’à son avis, Dexippos fût-il un grand criminel, il ne fallait pas le traiter brutalement. “Au contraire, mis en jugement, comme vous le demandez maintenant vous-mêmes, il doit subir sa peine. Maintenant donc, allez-vous en…” » On passe ainsi parfois brusquement du discours direct au discours indirect. Ex. : μετὰ τοῦτον ἄλλος ἀνέστη, ἐπιδεικνὺς ὡς εὔηθες εἴη ἡγεμονα αἰτεῖν « παρὰ τούτου ᾧ λυμαινόμεθα τὴν πρᾶξιν » (Xén., An. 1, 3, 16), « Après lui, un autre se leva pour déclarer qu’il était naïf de demander un chef à l’homme dont on ruinait l’entreprise ».