RBP insuffisance cardiaque 1 présentation 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Questions cliniques Définitions Dépistage et facteurs de risque Diagnostic et mise au point Examens paracliniques Traitement non médicamenteux Traitement médicamenteux Revalidation Aspects palliatifs 2 Questions cliniques (1) Dépistage et facteurs de risque • Chez qui faut-il pratiquer un dépistage de l’insuffisance cardiaque ? Dans quelles circonstances et chez quels patients ? Quels facteurs de risque et dans quels contextes sont-ils importants pour évoquer une insuffisance cardiaque chronique (ICC) ? • Comment identifier les patients avec insuffisance cardiaque ? • Quelle est la valeur des tests de dépistage ? 3 Questions cliniques (2) Diagnostic et mise au point • Quels sont les buts de la démarche diagnostique ? • Quelle anamnèse chez des patients à risque d’insuffisance cardiaque ? • Quelle est la valeur diagnostique des symptômes et des signes présents chez des patients suspects d’ICC ? • Quels sont les examens à pratiquer chez un patient suspect de présenter une ICC ? • Quel diagnostic différentiel ? • Comment diagnostiquer une insuffisance cardiaque diastolique ? 4 Questions cliniques (3) Traitement • Quel le traitement non médicamenteux de l’ICC ? • Quel est le traitement médicamenteux de l’ICC ? • Quels médicaments sont-ils contre-indiqués en cas d’ICC ? • Quel est le traitement d’une insuffisance cardiaque diastolique ? 5 Questions cliniques (4) Revalidation multidisciplinaire et suivi • Quel suivi du patient atteint d’ICC faut-il assurer en médecine générale ? • Quand faut-il référer le patient à un cardiologue (hors diagnostic) ? • Quelle est l’importance de la multidisciplinarité dans la prise en charge ? • Quels programmes de revalidation pour les patient en ICC sont-ils utiles ? 6 Questions cliniques (5) Aspects palliatifs • Quelle est la spécificité des soins palliatifs dans l'insuffisance cardiaque ? • Quels sont les patients concernés, le lieu de prise en charge et les prestataires concernés ? • Quels sont les objectifs des soins palliatifs ? • Quel doit être le contrôle des symptômes et l’adaptation en fonction de l’évolution ? 7 Niveaux de preuve GRADE 8 Grades de recommandation Avantages vs désavantages et risques Qualité de la méthodologie des études Implications 1A Forte recommandation, degré élevé de preuve Les avantages dépassent clairement les désavantages ou les risques RCT sans limites méthodologiques ou preuve fort convaincante découlant des études d’observation Forte recommandation, applicable à la plupart des patients et dans la majorité des circonstances 1B Forte recommandation, degré moyen de preuve Les avantages dépassent clairement les désavantages ou les risques RCT avec limites méthodologiques ou forte preuve découlant partir des études d’observation Forte recommandation, applicable à la plupart des patients et dans la majorité des circonstances 1C Forte recommandation, faible ou très faible degré de preuve Les avantages dépassent clairement les désavantages ou les risques Etudes d’observation ou études de cas Forte recommandation, mais ceci peut changer si un degré de preuve plus élevé devient disponible 2A Faible recommandation, degré élevé de preuve Equilibre entre les avantages et les désavantages ou les risques RCT sans limites méthodologiques ou preuve fort convaincante découlant des études d’observation Faible recommandation, le meilleur traitement peut varier en fonction des circonstances, des patients ou des valeurs sociales 2B Faible recommandation, degré moyen de preuve Equilibre entre les avantages et les désavantages ou les risques RCT avec limites méthodologiques ou preuve fort convaincante découlant des études d’observation Faible recommandation, le meilleur traitement peut varier en fonction des circonstances, des patients ou des valeurs sociales 2C Faible recommandation, faible ou très faible degré de preuve Incertitude quant aux avantages et désavantages – possibilité d’équilibre entre les deux Etudes d’observation ou études de cas Très faible recommandation, des alternatives peuvent tout aussi bien être défendues. Guyatt G, Gutterman D, Baumann M et al. Grading strenght of recommendations and quality of evidence in clinical guidelines. Chest 2006;129:174-81. 9 définitions 10 Insuffisance cardiaque syndrome clinique caractérisé par trois éléments : • symptômes : dyspnée au repos ou à l’effort, fatigue, œdème malléolaire ET • symptômes typiques : tachycardie, tachypnée, crépitations, effusion pleurale, pression veineuse centrale augmentée, œdèmes périphériques, hépatomégalie ET • preuves objectives d’une anomalie structurelle ou fonctionnelle du cœur au repos : cardiomégalie, troisième bruit, souffle cardiaque, anomalie échographique, peptides natriurétiques augmentés. 11 dépistage Qui ? 12 Dépistage et facteurs de risque • patients avec HTA, diabète, ou anamnèse d’infarctus du myocarde, ou avec dysfonction ventriculaire gauche systolique asymptomatique, ! survenue d’une insuffisance cardiaque (manifeste) GRADE 1A • autres facteurs de risque importants qui peuvent inciter le médecin généraliste à un dépistage ciblé (recherche active de cas, casefinding) GRADE 1B 13 causes et facteurs de risque d’insuffisance cardiaque • • • • • • • • • • • • • • • • • • Malformations cardiaques congénitales Rhumatisme Articulaire Aigu (Cardio)myopathie Pathologie vasculaire coronaire et/ou périphérique Diabète et médicament anti-diabétique (sauf metformine) Exposition à des substances cardiotoxiques (alcool, chimiothérapie, cocaïne, médicament…) Troubles du rythme cardiaque « High output failure » : pathologie thyroïdienne, anémie, maladie de Paget, béri-béri, fistule artérioveineuse, phéochromocytome Hyperlipidémie Hypertension Valvulopathie Radiothérapie médiastinale Infarctus du myocarde ou ischémie coronaire Obésité Affection péricardique Tabagisme Infection sexuellement transmissible Apnée du sommeil 14 Dépistage Comment identifier les patients avec insuffisance cardiaque ? • En cas de plaintes de dyspnée (d’effort) fatigue/tolérance à l’effort réduite d’œdème périphérique • évoquer la possibilité d’une insuffisance cardiaque. • en cas de suspicion forte, s’enquérir de plaintes d’orthopnée et de dyspnée paroxystique nocturne (GRADE 1C) 15 diagnostic Insuffisance cardiaque chronique 16 Diagnostic et mise au point Les buts de la démarche diagnostique sont • rechercher les arguments pour établir un diagnostic d’insuffisance cardiaque (symptômes, signes) et situer la sévérité de l’insuffisance cardiaque (NYHA) • rechercher la cause possible de l’insuffisance cardiaque (examens) • exclure d’autres pathologies (diagnostic différentiel) 17 Diagnostic et mise au point Anamnèse • L’anamnèse d’un patient suspect d’insuffisance cardiaque doit viser à préciser les symptômes et les plaintes • Le médecin généraliste doit être attentif aux facteurs de risque de survenue d’une insuffisance cardiaque (voir question 1 dépistage et facteurs de risque) et rechercher les signes d’une BPCO 18 Diagnostic et mise au point SYMPTOMES (GRADE 1C) • Symptômes décrits pouvant être présents : dyspnée, dyspnée à l’effort, orthopnée, dyspnée nocturne paroxystique, palpitations, fatigue, fatigabilité • aucun symptôme de spécificité et de sensibilité suffisantes pour poser le diagnostic • En l’absence de comorbidité pouvant provoquer les mêmes symptômes, la sévérité des symptômes de l’insuffisance cardiaque peut être évaluée en utilisant la classification de la New York Heart Association (NYHA) de l’insuffisance cardiaque. 19 Symptôme FE** Dyspnée Sensibilité Spécificité FP* (%) (%) 66 52 1,4 Orthopnée 21 81 1,1 1,0 Dyspnée paroxystique nocturne Anamnèse d’oedème 33 76 1,4 1,1 23 80 1,2 1,0 1,5 20 Classe NYHA I Pas de limitation : les efforts physiques habituels ne provoquent pas de fatigue, dyspnée ou palpitations inhabituelles Classe NYHA II Il existe une petite limite des capacités physiques : le patient n’a pas de symptômes au repos mais des efforts normaux provoquent fatigue, palpitations ou dyspnée Classe NYHA III Il existe une limite évidente de la capacité d’effort : le patient se sent toujours bien au repos mais un effort minime provoque déjà des symptômes Classe NYHA IV Le patient ne peut plus effectuer aucun effort sans éprouver de symptômes : les symptômes de l’insuffisance cardiaque sont déjà présents au repos et s’aggravent au moindre effort. 21 Diagnostic et mise au point SIGNES (GRADE 1C) • les plus spécifiques (mais peu sensibles) d’ICC sont - pression veineuse jugulaire augmentée - déplacement latéral du choc de pointe cardiaque - présence de crépitations aux bases pulmonaires - œdème périphérique • Sur base de l'anamnèse et de symptômes typiques, la présence de l'ensemble des signes pointe du cœur déplacée, présence de crépitations pulmonaires, bruit cardiaque supplémentaire, augmentation de la pression veineuse jugulaire apporte une forte probabilité de diagnostic d'insuffisance cardiaque 22 Signes Sensibilité (%) 10 Spécificité (%) 97 FP* FE** 3,3 1,1 31 95 6,2 1,4 Oedème périphérique Tachycardie 10 93 1,4 1,0 7 99 7,0 1,1 Crépitations aux bases pulmonaires 13 91 1,4 1,0 Pression veineuse jugulaire augmentée 3ème bruit 23 examens paracliniques 24 Examens paracliniques Bilan et/ou exclusion d’autres diagnostics • La réalisation d'un ECG (Grade 1c) et d'une RX Thorax (Grade 1c) - n'apportent pas d'éléments complémentaires pour le diagnostic d'insuffisance cardiaque - sont utiles dans le cadre de la mise au point et/ou de la recherche de l'étiologie • ECG normal réduit très fort la probabilité d’insuffisance cardiaque, donc utile pour l’exclure 25 Examens paracliniques Confirmation du diagnostic • En cas de suspicion d’insuffisance cardiaque par le généraliste, en cas d’anamnèse d’infarctus du myocarde, ou d’association de choc de pointe déplacé, de crépitations pulmonaires, de troisième bruit et de pression veineuse jugulaire augmentée, la réalisation d’une échographie est à prendre en considération • En cas d’incertitude diagnostique, la mesure des peptides natriurétiques éventuellement précédée d’un ECG est utile pour exclure une insuffisance cardiaque (GRADE 2C) • Arbre décisionnel proposé 26 Patient suspect d’ICC sur base de l’anamnèse, des symptômes et de signes cliniques Antécédent d’infarctus du myocarde - Ensemble des signes pointe du cœur déplacée, présence de crépitations pulmonaires, bruit cardiaque supplémentaire, augmentation de la pression veineuse jugulaire Décision individualisée de soins palliatifs Soins palliatifs ECG - Diagnostic ICC peu probable + + Test BNP (NT-proBNP) DE PREFERENCE AVANT LA PRISE D’UN DIURETIQUE positif Négatif : diagnostic d’ICC très peu probable Un traitement peut être instauré sans mise au point initiale plus poussée Echographie cardiaque 27 + Examens paracliniques Bilan général de mise au point • Biologie générale : les différents guides de pratique recommandent une évaluation biologique initiale dans le cadre d’une évaluation plus complète comprenant: globules rouges, globules blancs, hémoglobine, hématocrite, glycémie, créatinine (clairance), K, Na, TSH. (GRADE 1C). 28 Diagnostic différentiel 29 Diagnostic différentiel • Obésité • affection thoracique (poumon, diaphragme, paroi thoracique) • insuffisance veineuse des membres inférieurs • œdème malléolaire d’origine médicamenteuse (e.a. inhibiteur calcique du groupe des dihydropyridines) • rétention hydrique d’origine médicamenteuse (e.a. AINS) • Hypoalbuminémie • pathologie rénale ou hépatique intrinsèque • pathologie pulmonaire embolique • troubles dépressifs et/ou anxieux • anémie sévère ou pathologie thyroïdienne 30 Insuffisance cardiaque diastolique 31 Insuffisance cardiaque diastolique • stratégie diagnostique semblable à celle utilisée pour l’insuffisance cardiaque systolique GRADE 1C • Il n’existe pas de traitement qui améliore le pronostic d’une insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée: traitement uniquement à visée symptomatique (diurétique) 32 traitement ICC 33 Traitement non médicamenteux (1) • Inviter à la pratique d’activités physiques dans la mesure des possibilités GRADE 1C entraînement physique conseillé à tous les patients pas de preuve que cet entraînement physique doive être limité à certains sous-groupes d’ICC GRADE 1A • restriction hydrique à 1,5-2 litres par jour si plaintes sévères, surtout en cas d’hyponatrémie restriction hydrique imposée à tous les patients = peu d’avantage clinique GRADE 2C • restriction sodée GRADE 1C quantité de sel/sodium ? différences importantes entre les différents guides de pratique 34 Traitement non médicamenteux (2) • Si liée à un excès de consommation d’alcool, arrêt GRADE 1C sinon, une à deux unités d’alcool par jour GRADE 2C • augmenter l’observance GRADE 1A • arrêter de fumer aide à l’arrêt du tabac = important GRADE 1 • drogues = déconseillées GRADE 2C • relations sexuelles : oui si stabilisés information et accompagnement si problèmes sexuels GRADE 1C 35 Traitement non médicamenteux (3) • réduction du poids recommandée si surpoids ou obésité GRADE 1C • se peser régulièrement en cas de prise de poids > 2kg sur 3 jours recommandation d’augmenter la dose de diurétique et de consulter le médecin traitant GRADE 1C • vaccination anti-pneumococcique : à discuter GRADE 2C • Vaccination anti-influenza est recommandée GRADE 1B 36 traitement médicamenteux 37 Traitement médicamenteux (1) • En cas d’insuffisance cardiaque chronique en pratique ambulatoire, stratégie médicamenteuse progressive • Prescription initiale et principale de diurétiques (de l’anse, thiazide) pour éliminer l’excès d’eau GRADE 1C • Prescription ensuite d’un IEC évalué dans les différentes classes NYHA GRADE 1A , à faible dose à titrer lentement vers la dose cible GRADE 1C 38 iec Médicament Énalapril Renitec ® Ramipril Tritace ® Captopril Capoten ® Lisinopril Zestril ® Perindopril Coversyl ® Dose initiale en ICC en mg/j 2,5 Dose cible en ICC en mg/j 1,25 10 6,25 (en 1 à 3 prise(s)) 3 x 50 2,5 (1 prise) 20 (en 1 prise) 2 (1 prise) 4 (en 1 prise) 20 (en 1 à 2 prises) 39 Traitement médicamenteux (2) • Ajout d’un bêta-bloquant (bisoprolol, carvédilol, métoprolol SR/XL ou nébivolol) GRADE 1A à faible dose quand la dose de l’IEC a atteint la moitié de sa dose cible (dans les études) et titrer ensuite la dose du bêtabloquant jusqu’à la dose cible ou, en cas de mauvaise tolérance, jusqu’à la dose maximale tolérée GRADE 1C 40 Bêta-bloquant médicament Dose initiale en ICC en titration mg/j Dose maximale en ICC en mg/j Métoprolol Lopresor ® 25 (x 1) NYHA 2 x 2 par 2-4 semaines 200 12,5 (x 1) NYHA 3-4 x 2 par 2-4 semaines Bisoprolol Emconcor ® 1,25 (x 1) Sem 1 : + 1,25/j jusqu’à 2,5 Sem 2 : + 1,25/j jusqu’à 3,75 Sem 4 : + 1,25/j jusqu’à 5 Sem 5-8 : + 2,5/j jusqu’à 7,5 Sem 9 : + 2,5/j jusqu’à 10 10 Carvédilol Kredex ® Nébivolol Nobiten ® 3,125 (x 2) x 2 par 2 sem 50 (x 2) 1,25 (x 1) 10 mg (x 1) ou 5 mg (x2) Dose entement augmentée ensuite en tenant compte de la fréquence cardiaque, des chiffres de pression artérielle et de l’état clinique du patient. 41 Traitement médicamenteux (3) • Remplacement de l’IEC par un sartan (valsartan ou candésartan ) en cas de toux liée à l’IEC GRADE 1A • En cas de réponse insuffisante à l’association IEC (ou sartan) avec un bêta-bloquant, en cas d’ICC de classe NYHA 3 ou 4, ajouter prudemment de la spironolactone à la dose de 12,5 à 50 mg/jour, sauf en cas de contreindication ou d’insuffisance rénale GRADE 1A DIOVANE 2x160mg ATACAND 1x32mg 42 Traitement médicamenteux (4) • En cas de rétention hydrique malgré cette thérapie de base, ajout d’un diurétique de l’anse (NYHA 3/4)et éventuellement d’un thiazide (NYHA 2), à dose modulée GRADE 1A • Ajout éventuel de digoxine , même en absence de fibrillation auriculaire GRADE 1A FUROSEMIDE 40-80 mg puis diminuer hygroton 25 mg LANOXIN 0,125-0,5mg 43 Médicaments contre-indiqués • En cas d’ICC, il faut éviter les médicaments et produits phytothérapiques présentant un effet défavorable en cas d’insuffisance cardiaque : AINS, antiarythmiques, glitazones, la plupart des antagonistes calciques (non vasosélectifs), … GRADE 1A 44 revalidation multidisciplinaire 45 Revalidation multidisciplinaire et suivi (1) • contrôle régulier du poids • information adaptée du patient concernant les événements ou les signes d’aggravation qui doivent conduire ce patient à le consulter • MG doit suivre régulièrement son patient (de jour en jour ou de mois en mois suivant son état clinique) • mesure de la digoxinémie (prélèvement à effectuer 8 à 12 heures après la dernière prise) : SI suspicion d’intoxication ou en cas d’observance insuffisante 46 Revalidation multidisciplinaire et suivi (2) • avis cardiologique nécessaire en cas de contrôle insuffisant, d’insuffisance cardiaque sévère (classe NYHA III ou IV) et en cas de survenue d’un nouvel événement cardiologique • Les programmes de suivi multidisciplinaire semblent efficaces, principalement pour prévenir les réhospitalisations. Ils sont tous initiés à l’hôpital et le médecin généraliste est rarement concerné. Il n’est donc pas possible de faire des recommandations pour la première ligne de soins • La poursuite au domicile d’un programme d’exercices et de réhabilitation initié en service spécialisé et sous le contrôle de celui-ci paraît aussi efficace que s’il est réalisé dans ce centre GRADE 1A 47 Soins palliatifs 48 ICC et soins palliatifs (1) • L’approche des soins palliatifs dans l’insuffisance cardiaque ne diffère pas fondamentalement de celle qui est proposée dans d’autres pathologies • En cas d’ICC, évolution non prévisible ; un vécu dans l’incertitude et la possibilité de mort subite sont à prendre en considération durant toute l’évolution de la maladie GRADE 2 C 49 ICC et soins palliatifs (2) • Une approche palliative, centrée sur le contrôle des symptômes et sur l’interruption éventuelle de thérapeutiques qui ne s’avèrent plus adaptées doit être envisagée chez tout patient souffrant d’insuffisance cardiaque dès le début de son affection GRADE 1C • L’organisation de ce type de soins doit permettre de répondre à une large gamme de besoins, ce qui peut s’envisager dans des lieux différents de prise en charge ; aucune preuve pour préférer une situation GRADE 2C • important d'assurer la coordination des soins médicaux entre l’hôpital et le domicile et de garantir une approche multidisciplinaire GRADE 1C 50 ICC et soins palliatifs (3) • dyspnée améliorée par la morphine utilisation recommandée aussi si insuffisance cardiaque GRADE 1C • se référer à ce qui est proposé dans les autres pathologies chroniques, en particulier en cas de cancer GRADE 2C • faire la différence entre les traitements à visée symptomatique et ceux qui doivent améliorer le pronostic. Les deux alternatives ne s’excluent pas nécessairement GRADE 1C • Les choix thérapeutiques qui visent ou non à prolonger la vie doivent être discutés avec les patients et avec leurs familles à tous les stades de la maladie GRADE 2C 51