En France, une société d'économie mixte ou SEM est une société anonyme dont le
capital est majoritairement détenu par l'État ou par des collectivités locales telles que la
commune, le département, la région, que ce soit directement ou par l'intermédiaire
d'établissements publics et pour partie par des partenaires économiques et financiers
privés.
Le recours à la SEM garantit à la collectivité publique actionnaire et cocontractante la
prise en compte effective de l'intérêt général dans les objectifs de l'entreprise et la
souplesse de la société de droit privé.
Statut des SEM
Le statut des SEM est inscrit dans le code général des collectivités territoriales à partir de l'article L1521-1 et
dans le code du commerce pour les dispositions relatives aux sociétés anonymes. Il dérive principalement de la
loi du 7 juillet 1983 relative aux sociétés d'économie mixte, de la loi du 2 janvier 2002 qui modernise le SEM
locales et de la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales qui les soumet aux règles du droit privé.
Une SEM peut assurer l'aménagement, la construction ou l'exploitation de services publics à caractère industriel
ou commercial ou de toute autre activité d'intérêt général. Elle ne peut pas fausser le jeu normal de la
concurrence. Alors que le code des marchés publics de 2001 avait dans un premier temps exclu de son champ
d'application les contrats de mandat, par lesquels une collectivité publique confie à une SEM l'exécution d'une
mission de service public, le Conseil d'État a réintégré en 2003 ces contrats dans le champ de la concurrence[3].
Depuis, le code des marchés publics de 2004 et l'actuel de 2006 ne sont pas revenus sur cette réintégration.
C'est une société anonyme, dont la collectivité doit posséder entre 51 et 85 %du capital. La collectivité dispose
d'au moins un représentant et de la moitié des voix au conseil d'administration.