Etat des lieux des pratiques de dépistage du VIH des médecins généralistes de Nantes Métropole en 2008 Bérengère Garry 6 Novembre 2009 l’évolution de la maladie en trois phases 1980 à 1985: indifférence 1985 à 1996: mobilisation générale- exceptionnalité de la pathologie VIH 1996 :Apparition des trithérapies Conséquences - Chronicité de la maladie normalisation - Banalisation de la pathologie - Nécessité de dépister précocement Constats - Médecins généralistes: acteurs de premier recours - Désintérêt à l’égard des démarches préventives - Dépistage tardif persistant Existent-ils actuellement des freins à la proposition d’un test VIH par les médecins généralistes? Hypothèses Différents éléments peuvent entrainer des difficultés à proposer des tests de dépistage du VIH : Le ciblage des populations considérées comme « à risque » Le manque d’information sur la pathologie VIH La nécessité d’aborder le thème de la sexualité L’absence de suivi de patients séropositifs L’absence de connaissance du réseau Méthode Avec le soutien du réseau Revih-Hep, une enquête par questionnaire a été réalisée auprès de l’ensemble des médecins généralistes de Nantes métropole en janvier 2008. Questionnaire structuré en 3 parties. Nombre d’envois: 673 Nombre de réponses: 314 Nombre de réponses exploitables : 303 soit 45% Principaux résultats Propositions de tests VIH dans certaines situations 100% 90% 80% pourcentages 70% 60% 50% 40% Souvent/ toujours 30% Jamais/ rarement 20% 10% 0% Prise de risque consultation / exposition du prénatale / patient bilan prénuptial Bilan systématique partenaire patiente enceinte Suite à une IVG situations - Une bonne connaissance des situations de dépistages « juridiquement » systématiques - Un dépistage fréquent après une prise de risque du patient - Des propositions de dépistage peu fréquentes lorsqu’elles sont plus à l’initiative du médecin. Populations à "comportements sexuels à risque" Populations "à risque" 100% 90% 80% 80% 70% 70% Pourcentages 90% 60% 50% 40% 60% 50% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 10% 0% Patients atteints d’autres IST 0% Toxicomanes Prostitué(e)s Origine étrangère populations Patient homosexuel ou bisexuel à partenaires sexuels multiples Hétérosexuels à partenaires sexuels multiples Population générale 100% 90% 80% Pourcentages pourcentages 100% 70% Souvent/toujours 60% 50% Jamais/rarement 40% 30% 20% 10% 0% Adolescents jeunes adultes Patients divorcés, séparés ou veufs Patients en couple stable Population Dépistage fréquent à risque 80% à comportement sexuels à risque 90% générale 29% Les médecins semblent donc cibler les populations considérées comme les plus touchées par l’épidémie. Les médecins proposant plus fréquemment des tests à leur patientèle incitent plus au dépistage - les partenaires de patientes enceintes - les personnes en couple stable - les personnes séparées, divorcées ou veuves - lors d’un dépistage systématique. 65% des médecins éprouvent des difficultés à proposer un test VIH. 140 120 132 Sensation d'intrusion dans la vie privée (sexualité) 100 place du médecin de famille délicate 80 60 61 manque de temps en consultation 40 20 31 8 manque d'information sur la pathologie liée au VIH 0 Difficultés rencontrées lors de la proposition d'un test de dépistage La sensation d’intrusion dans la vie privée, en particulier dans la sexualité du patient est la principale raison de leurs difficultés à proposer un test Le manque d’information sur la pathologie liée au VIH apparait comme secondaire. 62% des médecins suivent des patients séropositifs influence du suivi de patients sur la fréquence de propositions de tests 100% 90% 80% 70% 60% suivi de patients séropositifs 50% pas de suivi de patients séropositifs 40% 30% 20% 10% 0% Jamais 1 à 4 fois/mois 5 à 9 fois/mois >10 fois/mois Le suivi de patients séropositifs favorise une plus grande fréquence de propositions de tests 55% des médecins connaissent le réseau Influence de la connaissance du réseau sur la fréquence de propositions de tests 100% 90% 80% 70% 60% connaissent le réseau 50% Ne connaissent pas le réseau 40% 30% 20% 10% 0% jamais 1 à 4 fois/ mois 5 à 9 fois/ mois >10 fois/ mois La connaissance du réseau favorise une plus grande fréquence de propositions de tests VIH 77% des médecins sont intéressés par des propositions de formation Les médecins les plus intéressés: - suivent des patients séropositifs - connaissent le réseau - proposent plus fréquemment des tests VIH à leur patientèle. Résultats Pistes d’Amélioration Une fréquence plus élevée de dépistage influe sur les propositions de tests à des catégories moins dépistées Favoriser un dépistage plus élargi, s’adressant au plus grand nombre Abord de la sexualité est toujours un frein à la proposition d’un test VIH Prôner un dépistage plus systématique, moins dépendant d’une évaluation médicale des prises de risque La prise en charge de patients séropositifs favorise une plus grande fréquence de propositions de tests VIH Favoriser les échanges de pratique entre les médecins généralistes. La connaissance du réseau favorise une plus grande fréquence de propositions de tests VIH Améliorer la communication sur le réseau et ses fonctions. Les médecins concernés par la pathologie sont plus intéressés par des propositions de formation Offrir des propositions de formation adaptées aux besoins des médecins généralistes selon leur implication dans la pathologie VIH. Merci de votre attention