Les conflits israélo-arabes: 1956

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Aux racines du problème
Une terre sacrée pour les trois grands monothéismes:
judaïsme, christianisme, islam
La terre de Moïse, David et Salomon (1)
La
tradition
biblique
affirme que la Palestine
est la terre donnée par
Dieu au « peuple élu »,
dirigé par Moïse qui a
sorti d’Egypte le peuple
hébreu où il avait été
réduit
en
esclavage.
Deux royaumes juifs se
seraient alors créés .A
plusieurs reprises, ils
furent envahis et détruits
par de puissants voisins.
La terre de Moïse, David et Salomon (2)
 Ces royaumes ont été pendant toute leur histoire l’objet
d’invasions successives:
 Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains…
Jésus et la naissance du christianisme
 C’est au 1er siècle, que Jésus passe sa vie en Palestine, alors
dominée par les Romains ( né vers 6 av. et mort en 30ap.)
 Après sa mort, ses disciples contribuent à la diffusion du
christianisme en Palestine d’abord, puis dans le reste du
bassin méditerranéen.
 Il reste aujourd’hui des minorités chrétiennes dans cette
partie du Moyen-Orient mais elles ne représentent qu’un
effectif limité.
La diaspora juive
 En 70 ap.JC, les juifs de Palestine se révoltent contre
l’occupation romaine.
 Les représailles, ordonnées par l’empereur Titus, sont
terribles: une partie de la population juive est dispersée
(c’est le sens du mot hébreu diaspora) autour de la
Méditerranée.
 En 131 ap JC, nouvelle révolte juive, nouvelle répression et
nouvel exode.
La Palestine arabe
Jérusalem, une ville sacrée pour les trois grands
monothéismes
Le mur des Lamentations
L’église du Saint Sépulcre
L’esplanade des mosquées
Le dôme du Rocher
La mosquée Al’Aqsa
La Palestine Ottomane
 A partir du XIIIème siècle et surtout à partir du XVIème, le
monde arabe passe en grande partie sous la domination des
Turcs ottomans, convertis à l’Islam.
La naissance du mouvement
sioniste
Les juifs en Europe à la fin du XIXème siècle
Un pogrom en Russie (1905)
Théodore Herzel (1860-1904)
 journaliste et écrivain juif hongrois
d'expression allemande. Les
manifestations antisémites qui
accompagnent l’affaire Dreyfus sont
pour lui un coup de tonnerre;
désormais il estime absolument
nécessaire la constitution d'un « abri
permanent pour le peuple juif » en
Palestine (Sion est l’autre nom de
Jérusalem), thèse qu'il a repris dans
son livre : « l'État des Juifs ». En
1897, Herzl réunit à Bâle le premier
congrès sioniste. Les fondements de
l'Organisation sioniste mondiale sont
établis et il la présidera jusqu'à sa
mort, en 1904. De nombreux juifs
européens commencent à émigrer en
Palestine.
Le mandat britannique
 Pendant la Première guerre mondiale, l’empire turc ottoman
s’allie à l’Allemagne. Vaincu, il doit céder des territoires: la
Palestine passe sous « mandat » britannique.
 Le Royaume-Uni publie la Déclaration Balfour (du nom du
ministre des affaires étrangères anglais) dans laquelle il se
déclare en faveur de l'établissement en Palestine d'un
« foyer national pour le peuple juif »
 L’ immigration juive en Palestine s’accélère: entre les deux
guerres, les juifs représentent environ 12% de la population
totale, majoritairement composée d’Arabes palestiniens.
 Dès mars-avril 1920 les premières émeutes palestiniennes
antijuives éclatent: le mouvement gagne de l'ampleur en
avril 1936 avec le déclenchement d'une grève générale qui
durera six mois.
 Parallèlement des actions de guérilla contre les britanniques
se multiplient aussi bien de la part d’organisations arabes
que juives.
La Palestine sous mandat britannique
La création d’un état juif
 La Shoah et ses 6 millions de victimes, juives très
majoritairement, provoque un choc à la Libération et un immense
courant de sympathie envers les juifs survivants.
 Ci-dessous un dessin fait par un membre d’un Sonderkommando,
équipe chargée de vider les chambres à gaz et de brûler les corps
dans un crématorium.
Le rôle de l’ONU
•En 1947, l’Assemblée générale de l’ONU vote
un plan de partage de la Palestine créant deux
états indépendants, un juif et un arabe.
•Ce plan est immédiatement rejeté par les
états arabes de la région (Syrie, Jordanie,
Egypte…)
•Le 14 mai 1948, Ben Gourion proclame
l’indépendance de l’état d’Israël dans les
limites du plan de partage. Le jour même, les
armées arabes envahissent le nouvel état.
•L’armée israélienne, mieux équipée, bouscule
les armées arabes et conquiert des territoires
au détriment du « virtuel état arabe
palestinien ».
•En 1949 les Arabes doivent demander un
armistice qui prend en compte les conquêtes
israéliennes.
•Les états arabes voisins, sans aucun
scrupule, récupèrent des territoires du « mortné » état arabe palestinien: la Jordanie
annexe la Cisjordanie et l’Egypte occupe la
Bande de Gaza, officiellement pour prévenir
une éventuelle nouvelle poussée israélienne…
Le drame palestinien
 La victoire israélienne s’accompagne d’un exode massif des
populations arabes de Palestine vers les pays voisins, Liban,
Jordanie principalement: c’est la « naqba » (catastrophe en
arabe). Les réfugiés sont entassés dans des camps
provisoires…dont certains existent encore.
 Dans certains cas, l’armée israélienne n’hésite pas à vider,
parfois avec une grande violence, les villages arabes de leur
population pour les repeupler avec des familles juives.
Les conflits israélo-arabes: 1956
 En 1956, le chef d’état nationaliste
arabo-égyptien Nasser nationalise le
canal de Suez qui était alors contrôlé
par un groupe privé franco-anglais.
 Il est aussi à cette date un soutien
inconditionnel
de
la
cause
de
l’indépendance de l’Algérie contre la
France coloniale.
 La France et le Royaume-Uni montent
une
expédition
militaire
de
débarquement en Egypte à laquelle
s’associe Israël dont l’Egypte est
l’ennemi.
 Mais les E.U., furieux de ne pas avoir
été consultés et l’URSS, alliée de
Nasser, font pression sur les trois
pays: l’opération tourne au fiasco.
Les conflits israélo-arabes: 1967
La guerre des Six Jours
 Le 23 mai 1967, l'Égypte bloque l'accès du
Golfe d’Akaba aux navires israéliens (route du
sud essentielle à l'approvisionnement des
Israéliens en pétrole).
 Parallèlement Nasser masse des troupes à la
frontière israélienne et noue des alliances
militaires avec la Syrie et la Jordanie. Il
obtient le soutien de l’URSS.
 Le 5 juin l’aviation israélienne attaque sans
déclaration
de
guerre,
de
façon
« préventive », les aérodromes militaires des
trois pays arabes: la maîtrise du ciel permet à
Tsahal (nom hébreu de l’armée israélienne)
d’occuper de façon foudroyante le Golan, au
nord, enlevé à la Syrie, le Sinaï, enlevé à
l’Egypte, la Cisjordanie et Jérusalem-est
enlevées à la Jordanie.
 Les pertes humaines sont également lourdes
pour les pays arabes : 20 000 morts pour
l'Égypte, 6 000 pour la Jordanie et 500 pour la
Syrie, contre 800 Israéliens.
Les conflits israélo-arabes: 1967
les conséquences
de la guerre des 6 Jours
L'Organisation des Nations unies, après avoir obtenu un cessez-le-feu
durable à la Guerre des Six jours en 1967, a adopté la résolution
242, qui requiert :
 selon sa version officielle en français, « retrait des forces armées
israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit » ;
 selon sa version officielle en anglais, « withdrawal of Israel armed
forces from territories occupied in the recent conflict » ;
L'application de la résolution dans sa version en français
signifierait le retrait d'Israël de la totalité des territoires
occupés en 1967. Mais la résolution dans sa version en anglais
n'emploie ni l'expression « of the territories » (littéralement
« des territoires »), ni « of all territories » (littéralement « de
tous les territoires ») et, de ce point de vue, ne requerrait pas
nécessairement le retrait de la totalité de ces territoires. La
difficulté vient du fait que l'expression en anglais « from
territories » peut se traduire soit par « de territoires », soit par
« des territoires ».
Les conflits israélo-arabes: 1973, la guerre
du Kippour
 La guerre du Kippour opposa, du 6 octobre au
24 octobre 1973, Israël à une coalition menée par
l’Égypte et la Syrie.
 Le jour-même du jeûne de Yom Kippour par les
juifs, les Égyptiens et les Syriens attaquèrent par
surprise simultanément dans la péninsule du
Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires
respectivement égyptien et syrien qui étaient
occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours.
Après 24 à 48 heures d’avancée des armées
arabes, la tendance s’inversa en faveur de l’armée
israélienne qui finit par repousser les Syriens
hors du plateau du Golan au bout de 2 semaines
et marchait au-delà du canal de Suez dans le
territoire égyptien lorsque le cessez-le-feu
demandé par les Nations unies fut appliqué. Ce
spectaculaire renversement de situation est
notamment dû aux aides militaires américaines.
Washington établit en fait un pont aérien
d’acheminements d’armes à Israël le 14 octobre
pour contrer le pont aérien et maritime
soviétique en place le 9 octobre.
Le grand tournant des années 70
Les accords de Camp David (E.U.)
furent signés le 17 septembre 1978,
par le Président égyptien Anouar elSadate et le Premier Ministre israélien
Menahem Begin, sous la médiation du
Président des États-Unis, Jimmy Carter.
Ils furent suivis de la signature du
premier traité de paix entre Israel et un
pays arabe: le traité de paix israéloégyptien de 1979.
 l’Égypte récupére le Sinaï en 1982
après le retrait complet de l'armée
israélienne
Begin, Carter et Sadate à Camp David
 Ce traité provoque une rupture au sein
du monde arabe entre ceux qui
acceptent d’engager un processus de
paix (Egypte, Jordanie) et ceux qui le
refusent (le « front du refus » avec à
sa tête la Syrie). La haine fut
entretenue jusqu'à entraîner
l'assassinat de Sadate en 1981.
naissance d’une résistance palestinienne
 L’Organisation de libération de la Palestine
ou OLP organisation palestinienne
politique et paramilitaire, créée en mai
1964. Dirigée depuis 1969 par Yasser
Arafat qui la dirigea jusqu’à sa mort, en
2004.
 Cette organisation, bien implantée dans
les camps de réfugiés palestiniens en
Jordanie et au Liban, se comportait
souvent, dans ces pays arabes comme un
état dans l’état: ce qui lui vaut d’être
chassée de Jordanie après de violents
affrontements avec l’armée jordanienne.
(« Septembre noir » 1970).
 Repliée au Liban, l’OLP en est chassée par
une intervention israélienne en 1982; ses
chefs doivent se réfugier en Tunisie.
L’ action de la résistance palestinienne
 Depuis sa création, l'OLP, qui comporte des institutions politiques, s'est
considérée comme un mouvement de résistance armée représentant les
Palestiniens.

En 1964, elle se dote d’une charte qui prévoit la destruction de l’état
d’Israël et le retour des réfugiés Palestiniens sur leurs terres d’origine.
Des commandos palestiniens partis des pays arabes voisins, pénètrent
régulièrement en Israël pour y mener des opérations militaires. Des tirs
d’artillerie frappent régulièrement le territoire israélien.
 Des attentats sont commis à l’extérieur du Moyen-Orient: en 1972, aux
Jeux olympiques de Munich (RFA), la délégation d’athlètes israéliens est
anéantie par un commando de l’OLP. Des détournements d’avion ont lieu
régulièrement.

Israël a considéré l’OLP, comme une organisation terroriste avant de la
considérer comme un interlocuteur diplomatique. Certains des actes
attribués à l'OLP ou revendiqués par elle étaient terroristes (visant des
civils israéliens ou d'autres nationalités) ; d'autres actions, qui visaient les
forces militaires, ont pu être jugées comme des actes de résistance face à
l'occupation.
L’Intifada des Palestiniens des territoires occupés
.
 La première Intifada , appelée
« guerre des pierres », est un
soulèvement général et spontané, qui
a débuté le 9 décembre 1987, de la
population palestinienne contre
l'occupation israélienne. Les causes en
sont multiples: fouilles régulières de
l’armée israélienne, salaires inférieurs
à ceux des Israéliens, accès très
réglementé aux lieux saints de
l’esplanade des mosquées à
Jérusalem.
 L'Intifada se caractérise par une
campagne de désobéissance civile et
par des manifestations violentes où
sont engagés, entre autres, des
enfants contre la domination
israélienne, avant de s'étendre
rapidement à l'ensemble des
territoires occupés.
L’évolution des positions

L'OLP a modifié, en avril 1996,
sa charte qui visait la
destruction de l'État d'Israël:
elle reconnaît désormais
son existence.

Mais tous les Palestiniens ne
se reconnaissent pas dans
cette évolution: ceux qui la
refusent se sont souvent
retrouvés au sein du Hamas,
un mouvement à la fois
nationaliste et islamiste qui
prône toujours la destruction
d’Israël et la création d’un état
islamiste, fondé sur la loi
coranique.
Côté israélien, l’implantation
de colonies israéliennes au
milieu des territoires remis à
l’Autorité palestinienne
compromet gravement les
tentatives de paix.
Logo du
Hamas

Colonie israélienne en Cisjordanie
Vers un état palestinien?
 Les Accords d'Oslo sont le
résultat d'un ensemble de
discussions menées en secret
entre des négociateurs
israéliens et palestiniens à Oslo
en Norvège, pour poser les
premières pierres à une
résolution du conflit israélopalestinien: une déclaration
aboutit à la reconnaissance mutuelle
de la Palestine et d'Israël .
 La déclaration de principes,
signée à Washington le 13
septembre 1993 en présence
de Yitzhak Rabin, Premier
ministre israélien, de Yasser
Arafat, Président du comité
exécutif de l'OLP et de Bill
Clinton, Président des EtatsUnis. Elle pose une base
pour une autonomie
palestinienne dans certains
territoires de Cisjordanie et
dans la bande de Gaza.
 Une Autorité palestinienne,
présidée par Arafat, voit le
jour: c’est l’ébauche d’un
état palestinien.
La seconde Intifada

Le 28 septembre 2000, Ariel Sharon, un
parlementaire « dur » et membre de
l'opposition politique au gouvernement
israélien, fait une visite sous haute sécurité sur
l'esplanade des mosquées à Jérusalem. Sa
venue, prévue et autorisée depuis longtemps,
est encadrée par 1 500 policiers. Plus d'un
millier de Palestiniens l'attendent, dont de
nombreux jeunes. Cette visite est interprétée
comme une provocation par les Palestiniens et
la population arabe.

Après le départ d'Ariel Sharon, des
affrontements opposent des Palestiniens et des
Israéliens. Des barres de fer, des pierres sont
jetés sur les juifs en prière du haut du mur des
Lamentations et des cocktails molotov sur les
forces israéliennes. Sept Palestiniens sont tués
et plusieurs centaines sont blessés dont
certains trouveront la mort dans les jours qui
suivent.

Une vague d'attentats suicides organisés par les
mouvements extrémistes palestiniens, le
Hamas surtout, vise les civils israéliens.

La violence va remettre en cause le
rapprochement israélo-palestinien. Les autorités
israéliennes décident de construire un mur
isolant les territoires palestiniens et censé
protéger les colonies juives et l’état d’Israël.
Où en est-on aujourd’hui?



Coté palestinien:
 Mahmoud Abbas a succédé à Yasser Arafat, mort en 2004.
 Dans la bande de Gaza, en 2007, le Hamas a pris le pouvoir et conteste l’autorité
du président Abbas. Une véritable guerre civile entre Palestiniens s’est installée
dans cette partie du territoire.
Côté israélien:
 Le gouvernement israélien prit des dispositions unilatérales pour assurer la
sécurité de sa population. La construction du mur se poursuit. Son tracé empiète
largement sur les territoires de Cisjordanie occupés en 1967 et provoque
d'importantes contestations et des condamnations internationales.
 Le même gouvernement prit ensuite l'initiative du plan de désengagement
concernant l'évacuation définitive et la destruction de toutes les colonies de la
Bande de Gaza et de quatre implantations israéliennes dans le nord de la
Cisjordanie.
Des négociations sont ouvertes (27novembre 2007) à Annapolis (EU) une conférence
pour la paix au Proche-Orient, à laquelle ont pris part Ehoud Olmert premier ministre
israélien et Mahmoud Abbas. Mais le Hamas refuse ces négociations. Les difficultés
principales reposent sur le démantèlement des colonies israéliennes de Cisjordanie,
réclamé par les Palestiniens et refusé en partie par Israël et sur Jérusalem que les
deux adversaires considèrent comme capitale de leur état.
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