Exposition

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HÉRITAGE INESPÉRÉ
OBJETS CACHÉS AU CŒUR DES SYNAGOGUES
GALERIE HEITZ/ PALAIS ROHAN
15 OCTOBRE 2016 / 24 FÉVRIER 2017
Relations presse
Service communication des musées
Julie Barth
[email protected]
Tél : 03 68 98 74 78
Dossier de presse et visuels
téléchargeables sur :
www.musees.strasbourg.eu
DOSSIER DE PRESSE « HÉRITAGE INESPÉRÉ. OBJETS CACHÉS AU CŒUR DES SYNAGOGUES»
GALERIE HEITZ-PALAIS ROHAN, 15 OCTOBRE 2016– 24 FÉVRIER 2017
1. PROJET
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2. PRÉSENTATION DE PASSIONS PARTAGÉES
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3.
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UNE EXPOSITION RICHE SUR UN SUJET INÉDIT
4. UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL
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5. UNE EXPOSITION POUR TOUS
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6. CATALOGUE
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7. PROGRAMMATION ÉDUCATIVE ET CULTURELLE
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8. l’INVENTAIRE GÉNÉRAL DU PATRIMOINE CULTUREL :
UNE COMPÉTENCE DE LA RÉGION GRAND EST
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9. PARTENAIRES DE L’EXPOSITION
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10. LEXIQUE
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11. INFORMATIONS PRATIQUES
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12. LISTE DES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
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DOSSIER DE PRESSE « HÉRITAGE INESPÉRÉ. OBJETS CACHÉS AU CŒUR DES SYNAGOGUES»
GALERIE HEITZ-PALAIS ROHAN, 15 OCTOBRE 2016– 24 FÉVRIER 2017
1. Projet
L’année 2016 est consacrée à un ensemble de manifestations dédiées au thème des
collections publiques et privées et regroupées sous le nom de Passions Partagées, au cœur des
collections. L’exposition « Héritage inespéré : objets cachés au cœur des synagogues » présente
une genizah (dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu et d’objets de culte juif ashkénaze)
avec un focus sur la vie quotidienne d’une petite communauté juive rurale et son évolution des
débuts de l’ère moderne à la fin du XIXe siècle.
La découverte exceptionnelle à l’automne 2012 d’une genizah sous le plancher des
combles de la synagogue de Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) a inspiré une exposition orchestrée par
le Musée Alsacien de Strasbourg et le service de l’Inventaire de la Région Grand Est/Lorraine.
L’exposition « Héritage inespéré : objets cachés au cœur des synagogues » offre aux visiteurs un
regard inédit sur le passé des communautés juives rurales.
Une genizah est un dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu – et par extension –
d’objets de culte usagés qui ne doivent pas être jetés et sont donc déposés dans une cache à
l’intérieur de la synagogue, dans l’attente d’un éventuel enterrement au cimetière. Ce type de
dépôt était jugé peu d’intérêt en France, contrairement à la situation dans d’autres pays de
l’aire « ashkénaze », depuis longtemps conscients de la valeur historique, sinon artistique, de ces
humbles vestiges de communautés anéanties par la Shoah.
La synagogue de Dambach-la-Ville recèle des objets d’une richesse informative
exceptionnelle, tant par la variété que par l’ancienneté de certains objets (parchemins du XVe
siècle, imprimés du XVIe siècle, mappot du début du XVIIe siècle…). L’exposition présente aussi
quelques exemples provenant de trois genizot découvertes dans des synagogues alsaciennes –
Mackenheim, Bergheim et Horbourg – elles aussi retrouvées fortuitement, à l’occasion de
travaux, et sauvées in extremis de la destruction par des chercheurs ou des amateurs
passionnés.
L’exposition permet à la fois d’expliquer le concept de la genizah, de raconter l’origine
des objets mais aussi de leur donner la parole. Son objectif est de faire découvrir au public, audelà de la modestie des objets présentés, la richesse de ce type de fonds pour la connaissance
de la vie quotidienne d’une petite communauté juive rurale, sous ses dimensions les plus
variées, et son évolution sur plusieurs siècles, des débuts de l’ère moderne à la fin du XIXe
siècle. Découvrir les caractéristiques des genizot, permet aussi d’interroger le rapport de
chacun aux objets, ce qui fait que certains ont de la valeur à nos yeux, ce que l’on jette,
conserve ou transmet…
Commissaires :
Claire Decomps, conservatrice en chef du patrimoine au Service régional de l’Inventaire de
Lorraine.
Elisabeth Shimells, conservatrice du Musée Alsacien de la Ville de Strasbourg.
Scénographie : Atelier Caravane.
Coproduction : Ville de Strasbourg / Service de l’Inventaire de la Région Grand Est.
Partenariat scientifique : Société pour l’Histoire des Israélites d’Alsace et de Lorraine.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de M.Philippe Dolfi et de Mme
Doris Engel.
Cette exposition bénéficie du soutien exceptionnel de l’Eurométropole de Strasbourg.
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2. Présentation de « Passions Partagées, au cœur des collections »
« Passions Partagées, au cœur des collections » est une manifestation plurielle dont le coup
d’envoi du premier acte a été donné lors de la Nuit européenne des musées, le 21 mai dernier,
et qui se poursuivra jusqu’au printemps 2017.
Rayonnant autour des collections des Musées de la Ville de Strasbourg, tant publiques que
privées, une dizaine d’expositions pluridisciplinaires sont proposées tout au long de l’année.
Elles mettent l’accent tour à tour sur les acquisitions et donations récentes, sur des aspects
rares ou fragiles des collections publiques, sur des restaurations exemplaires d’œuvres et
d’objets, ou sur des échos contemporains à des œuvres historiques. Les passions et
l’engagement des collectionneurs privés et leur rôle décisif dans la constitution du patrimoine
commun sont également à l’honneur.
Le public des musées est invité à collectionner ses œuvres d’élection, mais surtout à partager
ses coups de cœur, tandis que les équipes des musées lèvent le voile sur leurs missions et leurs
rôles dans la constitution et la transmission du patrimoine.
Le second acte de « Passions Partagées, au cœur des collections » se poursuit donc à l’automne
2016 avec 5 nouvelles expositions et accrochages :
L’Œil du collectionneur. Neuf collections particulières strasbourgeoises
Du 17 septembre 2016 au 26 mars 2017 au MAMCS
Une série de portraits de collectionneurs strasbourgeois, à travers la présentation de leurs
œuvres.
Héritage inespéré : objets cachés au cœur des synagogues
Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017, une exposition du Musée Alsacien présentée dans la
Galerie Heitz, Palais Rohan
La présentation d’une genizah (dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu et d’objets de culte
juif ashkénaze) avec un focus sur la vie quotidienne d’une petite communauté juive rurale et
son évolution des débuts de l’ère moderne à la fin du XIXe siècle.
Régiments de papier
Du 15 octobre 2016 au 24 février 2017 au Musée Historique et dans les musées de Strasbourg
Les collections des petits soldats du Musée Historique partent à la rencontre des collections des
musées
Petits Mondes. Miniatures du Cabinet des Estampes
Du 15 octobre 2016 au 16 janvier 2017 au Musée de l’Œuvre Notre-Dame / Arts du Moyen Âge
Le musée expose une série de miniatures produites au XVIIe siècle par des artistes
strasbourgeois. Représentative d’une tradition strasbourgeoise centrée autour de la figure de
Friedrich Brentel (1580-1651), la miniature peinte sur parchemin résulte de la tradition
médiévale d’illustration.
Hétérotopies. Des avant-gardes dans l’art contemporain
Du 10 décembre 2016 au 30 avril 2017 au MAMCS et à l’Aubette 1928
Une mise en résonance des concepts fondateurs des avant-gardes artistiques des années 1920
avec des œuvres d’artistes contemporains (Xavier Veilhan, Ryan Gander, Anri Sala…)
« Passions Partagées » bénéficie du soutien exceptionnel de l’Eurométropole de Strasbourg.
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3. Une exposition riche sur un sujet inédit
Une genizah est un dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu – et par extension – d’objets de
culte usagés qui ne doivent pas être jetés et sont donc déposés dans une cache à l’intérieur de
la synagogue, dans l’attente d’un éventuel enterrement au cimetière. Si l’existence de genizot
s’est perpétuée jusqu’à nos jours dans la plupart des communautés juives, ce type de dépôt
était jusqu’ici jugé de peu d’intérêt en France, contrairement à la situation dans d’autres pays
de l’aire « ashkénaze » (communautés de rite « allemand » s’étendant de l’Alsace-Lorraine à la
Bohème en passant par la Rhénanie, la Bavière ou la Suisse…), depuis longtemps conscients de
la valeur historique, sinon artistique, de ces humbles vestiges de communautés anéanties par la
Shoah. L’opération de sauvetage de la genizah découverte à l’automne 2012 sous le plancher
du comble de la synagogue de Dambach-la-Ville (Bas-Rhin), à l’occasion de travaux, constitue
ainsi une première.
L’objectif de cette exposition est de faire découvrir au public, au-delà de la modestie des objets
présentés, la richesse de ce type de fonds pour la connaissance de la vie quotidienne d’une
petite communauté juive rurale, sous ses dimensions les plus variées, et son évolution sur
plusieurs siècles, de la fin du Moyen-Âge au début du XXe siècle. L’exposition présente, répartis
en trois sections, 150 objets ou ensembles (lots, objets de comparaison).
La première partie est centrée sur le concept de genizah. A quoi ressemble ce type de dépôt ?
Où en trouve-t-on ? Quels types d’objets sont concernés et pourquoi ? Elle aborde aussi de
manière simple et ludique la question de l’étude des genizot en montrant quelques exemples
des méthodes utilisées pour identifier les fragments (recherche d’indices, comparaisons avec
des objets similaires…)
Mezouzot inachevées, versées directement dans la genizah, encre sur parchemin, XIXe siècle
L’exposition aborde ensuite l’origine des objets : objets de culte provenant de la synagogue,
objets domestiques rapportés de la maison
Amulette kabbalistique destinée à protéger un nouveau-né, encre
sur parchemin, vers 1800
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Détail d’une mappah datée 1703
Elle s’attarde ensuite sur le contenu de la « bibliothèque » d’une communauté rurale, ce que
lisent ces juifs alsaciens, leurs pratiques d’étude, ce qu’ils apprennent au Héder puis à l’école
juive.
David ben Arié de Lida, Yad Kol Bo (tout en main), Francfort-sur-le-Main, Johan Kelner, 1726-27. Compilation
d’extraits de la Bible et du Talmud destinée à un public populaire dont la page de titre reproduit une gravure sur bois
de Jost Amman (1539-1591).
La dernière partie donne la parole aux objets. Que nous apprennent-ils sur les personnes qui les
ont possédés, leur vie quotidienne, leur usage des langues sacrées et profanes, leurs pratiques
réelles de dévotion et d’étude, leurs liens avec les autres communautés juives, leur progressive
émancipation, leur activités économiques, leurs rapports avec leurs voisins chrétiens ?
Livre de colporteur
(achats, ventes,
encaissements), 1836
Vignettes enfantines
retrouvées dans un livre
de prière, 3e quart du
XXe siècle
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Centrée sur la genizah de Dambach-la-Ville - une des plus riches découvertes jusqu’ici en
Europe, tant par la variété que par l’ancienneté de certains objets (parchemins des XIVe et XVe
siècles, imprimés du XVIe siècle, mappot du début du XVIIe siècle…) - cette exposition présente
aussi quelques exemples provenant de deux genizot découvertes dans des synagogues
alsaciennes des environs - Mackenheim et Bergheim - initialement sauvées par des chercheurs
allemands, et rapatriées depuis en Alsace.
Genizah de Mackenheim, manteau de
Torah, début du XIXe siècle
Genizah de Bergheim, modèle d’épitaphe
pour une tombale, 1876
Chaque fois que possible des parallèles ont été établis avec des objets contemporains ou des
pratiques actuelles dans les communautés juives de l’Est de la France. Décrivant un monde
disparu, cette exposition interroge aussi le public dans son rapport aux objets, ce qui fait que
certains ont de valeur à ses yeux, ce qu’il jette, conserve ou transmet…
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4. Un patrimoine exceptionnel
C’est à l’occasion de travaux dans la synagogue désaffectée de
Dambach-la-Ville, qu’un premier dépôt (environ 2 à 3 m3) a été
découvert fortuitement et sorti à l’automne 2012 par les services
techniques de la commune, sous un plancher. Lors de la pose
d’échafaudages sur toute la hauteur de l’édifice (janvier 2013), un
second dépôt (environ 8 m3) est apparu dans le comble supérieur. Les
objets, très empoussiérés, étaient disposés dans un désordre
inextricable, toute époque confondue (du XIVe siècle à 1894). Il
semble donc probable que l’ensemble ait été déposé en une seule
fois, sans doute à partir d’un lieu de stockage précédent, à l’occasion
de travaux dans la synagogue.
Ce fonds, qui présente la caractéristique remarquable d’avoir survécu
au XXe siècle sans pillage, constitue un témoignage important de la
vie d’une communauté rurale juive ; en effet, les us et coutumes populaires sont souvent bien
moins documentés que l’histoire évènementielle ou la culture des élites.
Outre son intérêt au titre d’ensemble, la genizah de Dambach-la-Ville renferme des trésors
particuliers, comme l’exceptionnel fonds de mappot. Parmi les 249 mappot ou fragments de
mappot, 25 datent du XVIIe siècle et près d’une centaine du XVIIIe siècle. La plus ancienne,
remontant à 1614 et étonnamment bien conservée, est l’une des plus anciennes d’Europe à ce
jour. Les plus anciennes mappot sont brodées de motifs divers à l’intérieur des lettres
hébraïques, tirant profit de la forme de certaines (poisson dans la base arrondie du tet ou du
shin, hampes de lamed en forme de col d’oiseau, de serpent ou de botte…), avec une fantaisie
héritée des manuscrits médiévaux. N’ayant subi aucun tri, les mappot extraites des genizot
reflètent tout l’éventail de la production en un lieu donné, avec des pièces de qualité inégale
selon l’origine sociale de l’enfant. A défaut d’être exhaustif, le corpus de Dambach permet de
mesurer des évolutions formelles sur une durée de trois siècles et d’établir des comparaisons
avec d’autres ensembles.
Détail de la plus ancienne mappah,
datée 1614
Détail d’une mappah de 1691
Détail d’une mappah de 1755
Détail d’une mappah de 1843
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En outre, de nombreux documents et ouvrages, le plus ancien datant du XIVe siècle, constituent
la majorité numérique de ces 900 objets. On ne peut qu’être frappé par le nombre de livres
traduisant, au moins pour les périodes les plus récentes, la possession par chaque individu de
ses propres exemplaires. Beaucoup conservent des marques personnelles (noms, annotations
diverses, graffitis ou même comptes…) révélant un lien fort avec leurs propriétaires. Les livres
de prières pour le temps ordinaire, les fêtes et toutes les circonstances de la vie constituent plus
de 90 % du volume, notamment des Selihot (prières pénitentielles) et des calendriers. A côté
des Pentateuque et des bibles en hébreu, figurent un nombre élevé de traductions en yiddish,
plus ou moins commentées, destinées à un public féminin ou populaire. Ils témoignent
également de la diversité des centres d’impression : au XVIe siècle Prague, Cracovie et Bâle, à
partir de 1670 Francfort-sur-le-Main, au XVIIIe siècle les centres franconiens (Sulzbach, Fürth...)
ou encore Amsterdam, au XIXe Rödelheim mais aussi Metz et divers centres alsaciens.
Fragment d’un Mahzor, Prague :
Gershon ben Shlomo Katz, 1529
Selihot ka-Minhag Elsass, Francfort-sur-le-Main :
Yuspa Trier, 1691
Calendrier pour l’année 5597, Metz :
Samuel Withersheim, 1836
Tefilah Messoudera, Fürth : David Isaac
Zürndorfer Sohn, 1834
Cette genizah a été sauvée de la destruction et de la dispersion par la collaboration de plusieurs
acteurs, publics et associatifs ; le Musée Alsacien en est aujourd’hui propriétaire, lui
garantissant la protection du statut des collections des musées de France. Une étude
scientifique, l’inventaire et la numérisation du fonds est en cours, en association avec des
spécialistes nationaux et internationaux des judaica.
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5. Une exposition pour tous
Le sujet de l’exposition « Héritage inespéré » recèle un fort potentiel d’intérêt pour des publics
variés (dimensions religieuse, ethnologique et archéologique). Il est toutefois important de
garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un thème familier des publics. Ainsi, le travail de médiation,
intégré dès le départ de la conception du projet, est l’objet d’un soin tout particulier.
Il se manifeste ainsi dès le parti pris de l’exposition. Les genizot recelant essentiellement des
objets relégués car hors d’usage, un important chantier de restauration a été lancé. Limitée au
strict nécessaire, sans tenter de les remettre en état, l’opération vise à leur rendre une lisibilité
optimale et une esthétique qui se révèle à mi-chemin entre le fragment archéologique et l’objet
d’art. La genizah étant constituée à plus de 80 % de livres en hébreu et en yiddish, peu
accessibles au public, nous avons aussi volontairement choisi dans la sélection des objets
exposés de surreprésenter les ouvrages illustrés ou les textes en français, quoique très
minoritaires, et de valoriser les objets en 3D et surtout les textiles, notamment l’extraordinaire
collection de mappot.
Pour contextualiser ou enrichir les objets, des documents audiovisuels inédits donnent la parole
aux acteurs de la découverte, ainsi qu’à des témoins ou experts éclairant les thèmes abordés
dans l’exposition (histoire des Juifs en Alsace, enterrement des rouleaux de Torah, travail du
scribe et importance de l’étude, confection des mappot, animation mettant en scène les
illustrations présentes dans les ouvrages..). Une large sélection des mappot sera en outre
accessible via une table tactile numérique permettant d’explorer librement le corpus et de
zoomer pour apprécier les détails des objets.
Au sein de l’exposition et dans les outils d’aide à la visite, des jeux amènent les enfants, mais
aussi les adultes à une appréhension plaisante et participative du thème. Parmi les sujets
proposés : trouver un objet à partir d’un fragment, comprendre les critères qui président à la
décision d’accepter le dépôt d’un objet dans la genizah, composer sa mappah.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue reprenant l’ensemble des objets exposés et
produisant une synthèse, inédite en français, sur l’étude contemporaine des genizot. Dans la
poursuite du projet d’exposition, une base de données en ligne est amenée à regrouper
l’ensemble des objets issus des genizot de l’Est de la France, pour les rendre accessibles aux
chercheurs et sensibiliser à leur étude et leur préservation.
Plan de la scénographie de l’exposition / Atelier Caravane
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6. Catalogue
Héritage inespéré. Objets cachés au cœur des synagogues
208 pages, 300 illustrations
ISBN : 9782351251454
35 euros
Avec les contributions d’Adrien Bernard, Jean-Camille Bloch, Claire Decomps,
Martina Edelmann, Jean-Pierre Lambert, Freddy Raphaël, Paul Salmona,
Henry Schumann, Elisabeth Singer-Brehm, Elisabeth Shimells, Astrid StarckAdler
Extraits du catalogue
La découverte de la genizah de Dambach-la-Ville. L’étude des genizot alsaciennes : questions
méthodologiques
Claire Decomps
La synagogue de Dambach-la-Ville a été élevée entre 1865 et 1867 sur les plans d’Antoine
Ringeisen (1811-1889), architecte de l’arrondissement de Sélestat, auteur de sept autres
synagogues alentour et, dans la même commune, de la reconstruction de l’école, des halles et
de l’église catholique. Cet imposant édifice remplace une ancienne Schule située à proximité de
l’Untertor (détruit), décrite dans une enquête de 1843 comme construite « depuis deux siècles »
et « en état de délabrement », apparemment une simple salle à l’étage d’une maison
d’habitation, le rez-de-chaussée étant occupé par le logement du ministre-officiant. La
synagogue, saccagée par les nazis en 1940, a été transformée en salle de gymnastique en
1948. Rachetée par la commune en 2007, elle vient de faire l’objet d’une rénovation complète
en vue de sa transformation en salle de spectacle, le foyer culturel Georges Meyer, inauguré le
22 septembre 2013.
La découverte de la genizah de Dambach
C’est à l’occasion de ces récents travaux qu’un premier dépôt (2 à 3 m3) a été retrouvé à
l’automne 2012 lors de la dépose d’une partie du plancher du comble supérieur pour
l’installation d’un système de chauffage. Alertés de l’intérêt de la découverte par Yvette BeckHartweg, historienne de la ville, les services municipaux ont recueilli les fragments et les ont
stockés dans des sacs-poubelle. Lorsque nous sommes prévenus par la Société d’histoire des
israélites d’Alsace-Lorraine (SHIAL), le contenu des sacs nous révèle immédiatement qu’il s’agit
d’une genizah. Nous doutant que le dépôt risque d’être plus important, nous demandons au
maire et à son adjoint Sébastien Rossi de nous prévenir dès que le comble sera à nouveau
accessible. À la fin de janvier 2013, après être montés au sommet de l’échafaudage qui occupe
désormais tout le volume de l’édifice, nous distinguons effectivement quelques fragments de
tissus et de parchemins, pendant dans le vide au travers des trous du plafond, indiquant un
second dépôt sous le plancher du comble supérieur, d’une surface de près de 80 m2, dans la
continuité exacte de la partie précédemment déposée. Son extraction doit être conduite dans
les plus brefs délais pour ne pas freiner la poursuite du chantier. Après discussion avec la DRAC,
une méthode plus scientifique inspirée de l’archéologie est décidée afin de mieux appréhender
le processus de formation de la genizah. Le chantier se met en place en quelques jours, sous
ma direction, avec une équipe de bénévoles de la SHIAL, Jean-Camille Bloch, Marc Friedmann,
Françoise Kuflik-Weill et Jean-Pierre Lambert. Pour accéder à ce second dépôt formant une
couche de 10 à 20 cm d’épaisseur, mêlée de gravas, il faut déposer une à une les lattes du
plancher et constituer des passerelles de fortune sur les solives, le terrain étant pour le moins
instable. Il nous faudra quatre jours pour achever ce travail harassant, à moitié couchés sous la
charpente, dans une atmosphère rendue irrespirable par la quantité de poussière soulevée.
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L’apport des genizot à la connaissance des communautés juives alsaciennes
Claire Decomps
Une source irremplaçable pour les historiens
Les genizot livrent un matériel fragmentaire, parfois obscur mais toujours passionnant, bribes
d’histoire que le chercheur doit patiemment reconstituer et interpréter. Complétant les lacunes
des archives, elles permettent d’appréhender sur une très longue durée le mode de vie
quotidien de petites communautés rurales alsaciennes, dont le temps semble rythmé par la
succession des prières journalières et des fêtes. Si certains fragments semblent y être parvenus
un peu par hasard, la plupart ont été déposés délibérément, témoignant de ce qui avait une
valeur aux yeux de ces juifs. Très modestes, ils n’en sont pas moins d’un immense intérêt, du
fait de la disparition d’une grande partie du patrimoine juif avec la Shoah.
Sur le plan linguistique, on soulignera le passage incessant d’une langue à une autre, de
l’hébreu, la langue sacrée, au yiddish de la vie quotidienne mais aussi aux langues parlées par
les chrétiens, l’usage de caractères hébraïques ne signifiant pas forcément celui d’une langue
juive. L’importance accordée à la langue française au XIXe siècle révèle un patriotisme exacerbé
chez ces juifs nouvellement émancipés, encore souvent victimes jusqu’en 1848 de
discrimination voire de violence (une émeute avec pillages à Bergheim en 1832). Une prière en
hébreu pour le Reichsland Elsass-Lothringen et le Kaiser Guillaume II témoigne toutefois de
manière concrète des conséquences de l’Annexion allemande, de même que plus tard une FeldBibel distribuée en 1917 aux soldats juifs combattant dans l’armée allemande (genizah
d’Horbourg).
Jusqu’au début du XIXe siècle, le contenu de ces genizot se rapproche énormément de celles
d’outre-Rhin, mais des différences apparaissent ensuite du fait de l’intégration rapide des juifs
français à partir de leur émancipation. Alors qu’auparavant les communautés semblent
tournées vers l’Allemagne du Sud et de l’Ouest, on assiste au XIXe siècle à un mouvement
inverse vers la France, et l’apparition, en Alsace même, de toute une production destinée à la
clientèle juive locale.
Divers documents d’archives nous renseignent sur l’organisation de la vie communautaire et sur
les préoccupations des juifs alsaciens du XIXe siècle, notamment les tensions pour ne pas dire
les conflits entre les courants réformateurs et orthodoxes, les communautés rurales alsaciennes
restant particulièrement attachées au respect des traditions.
Les documents de la genizah montrent la grande spécialisation des juifs de la campagne
alsacienne dans les rares métiers autorisés sous l’Ancien Régime (prêt d’argent ; commerce de
chevaux ou de bestiaux ; colportage), y compris au XIXe siècle où les activités commerciales
restent prédominantes, et très souvent cantonnées à la vente de bétail ou d’articles de
mercerie. Après la Révolution, la lutte contre l’usure supposée des juifs est à l’origine de
mesures d’exception, les « décrets infâmes » de 1808, dont on retrouve la trace dans une
demande de patente. Si le prêt d’argent perdure, il concerne de petites sommes. La simplicité
des objets de la genizah confirme la pauvreté des communautés villageoises.
Les juifs d’Alsace ne vivent nullement en vase clos. Quelques documents témoignent de leurs
relations apaisées ou conflictuelles avec leurs voisins chrétiens, dans une région où
l’antijudaïsme reste plus prégnant qu’ailleurs au XIXe siècle. Sur le plan culturel, ils sont
imprégnés par la culture française et alsacienne de leur temps.
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Une exceptionnelle collection de mappot
Claire Decomps
Un corpus exceptionnel par sa taille et son ancienneté
Si des tissus divers sont utilisés dans le monde juif pour protéger le rouleau de Torah, la
confection de ces bandelettes à partir d’un lange de la circoncision est une coutume (minhag)
propre aux communautés rhénanes, dont l’origine est attribuée à Jacob Moellin dit le Maharil
(Mayence, 1360 - Worms, 1427), un des principaux fondateurs du rite ashkénaze. En l’absence
de lange, il aurait utilisé un manteau de Torah pour revêtir l’enfant après l’intervention,
consacrant le lien symbolique entre les deux objets. Cette bandelette est solennellement offerte
à la synagogue par l’enfant, à l’âge de 3 ans, au moment où, sorti des brumes de la petite
enfance, il s’apprête à commencer l’apprentissage des lettres hébraïques.
Cet objet rituel est attesté pour la première fois en 1530, sous l’appellation allemande de
Wimpel, mot évoquant autant l’idée d’enroulement que celle d’étendard, par Anthonius
Margaritha (vers 1492-1542), fils de rabbin converti au christianisme, puis décrit au milieu du
XVIIe siècle par une source juive, le livre de coutumes de Juspa Shammes (1604-1678), bedeau
de la synagogue de Worms.
La plus ancienne mappah connue (1570), retrouvée dans le grenier de la synagogue de Worms
en 1905, au milieu de 600 autres, a malheureusement été détruite par les nazis en 1938. Les
plus anciens exemplaires conservés à ce jour seraient donc, dans l’état actuel de nos
connaissances, quatre mappot de 1590, 1592, 1602 et 1609 découvertes en 1984 dans la
genizah de Westheim en Franconie (coll. part.) et un exemplaire de 1506 appartenant au trésor
de la synagogue portugaise d’Amsterdam. Les mappot du XVIIe siècle sont rarissimes dans les
musées. La collection du musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris n’en compte que
six, le Musée alsacien n’en avait qu’une seule, de 1681, sur un total de 137, avant le don de la
genizah de Dambach. De par leur taille et leur ancienneté – surtout pour celle Dambach – les
genizot alsaciennes constituent donc un corpus tout à fait exceptionnel, y compris comparées
aux autres genizot retrouvées […].
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7. Programmation éducative et culturelle
Visites commentées
dimanches 23 octobre, 13 novembre, 18 décembre et 19 février à 15h
Führungen in deutscher Sprache
Sonntag, den 11. Dezember und den 29. Januar um 11.00
« Ein unverhofftes Erbe: Versteckte Objekte aus ostfranzösischen Synagogen »
Visites « Le temps d’une rencontre »
dimanches 27 novembre, 8 et 22 janvier à 15h
Avec Claire Decomps, conservatrice en chef du patrimoine au service de l’inventaire de la
Région et commissaire de l’exposition
Musées en famille : chants, lectures et petit atelier
dimanches 30 octobre à 15h, 20 novembre à 16h, 15 janvier à 16h, 12 février à 10h30
Avec Astrid Ruff, chanteuse et musicienne
Table ronde autour du catalogue de l’exposition
- Table ronde à la librairie Quai des brumes, le 17 novembre à partir de 19h
- Présentation de l’ouvrage lors du Café de l’histoire au Salon du livre de Colmar, le 26
novembre (horaire à confirmer)
avec
Claire Decomps, conservatrice en chef du patrimoine à l’Inventaire général du patrimoine
culturel de la région Grand Est
Jean-Camille Bloch, président de la Société d’histoire des Israélites d’Alsace et de Lorraine
Jean-Pierre Lambert, vice-président de la Société d’histoire des Israélites d’Alsace et de Lorraine
Elisabeth Shimells, conservatrice du Musée alsacien
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8. L’Inventaire général du patrimoine culturel : une compétence de la
Région Grand Est
Recenser, étudier et faire connaître le patrimoine architectural et mobilier public ou privé
présentant un intérêt culturel historique, scientifique ou technique, telle est la mission de
l’Inventaire général du patrimoine culturel. Depuis la loi de décentralisation de 2004, cette
structure est devenue une compétence obligatoire de la Région.
Grâce à son expertise, ce service régional intègre aussi bien des missions de recherche que de
valorisation du patrimoine auprès de tous les publics. Ce centre de ressources travaille le plus
souvent avec d’autres collectivités ou avec des associations. Cette coopération se concrétise par
des conventions de partenariat.
Dans le Grand Est, le premier service de ce type s’est installé en Alsace en 1965, puis en
Lorraine en 1966 et en 1982 en Champagne-Ardenne. Il est constitué de chercheurs, de
photographes, de cartographes, d’informaticiens et de documentalistes. Les opérations
d'inventaire, elles, suivent une méthodologie nationale codifiée.
L’Inventaire général du patrimoine culturel œuvre dans plusieurs domaines comme l'histoire de
l'Art et des mentalités, les sciences et techniques, la sociologie et plus généralement les
manières de vivre. En lien avec une recommandation du Conseil de l'Europe, ce service régional
permet de mettre à disposition du public un fonds documentaire émanant de professionnels.
Celui-ci offre ainsi la possibilité de mener des études comparatives sur l’Hexagone voire en
Europe.
Actuellement, le Massif Vosgien et les vallées vosgiennes, le patrimoine religieux, le patrimoine
scolaire et universitaire ainsi que les études urbaines font l’objet d’un suivi tout particulier de
l’Inventaire général du patrimoine culturel.
« Diversités culturelles-diversités cultuelles », un programme de recherche valorisé par une
exposition
La Région Grand Est se caractérise par une présence multiconfessionnelle séculaire que l’on
peut observer au quotidien à travers le patrimoine matériel (architectural et objets) et
immatériel (les savoirs, savoir-faire, la vie sociale, les usages linguistiques ou alimentaires …)
d’une richesse incomparable.
L’exposition « Genizah, héritage inespéré, objets cachés au cœur des synagogues », qui se
déroule du 15 octobre 2016 au 24 février 2017, à Strasbourg, s’inscrit parfaitement dans le
programme de recherche intitulé « diversités culturelles-diversités cultuelles ».
Mis en place par la Région Grand Est et ses partenaires, ce programme propose un ensemble
d’actions déclinées au plan national, régional ou local, par des expositions ou encore des
partenariats scientifiques ou associatifs. L’histoire des différentes confessions religieuses :
christianisme, judaïsme, islam, à l’échelle du territoire régional, est ainsi explorée et valorisée.
La Région Grand Est encourage le développement des outils de savoir et de cohésion sociale à
l’instar de l’Inventaire général du patrimoine culturel.
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9. Les partenaires de l’exposition
• Cette exposition est organisée par le Musée Alsacien de Strasbourg et le service de
l’Inventaire de la Région Grand Est / Lorraine.
• La Société pour l’Histoire des Israélites d’Alsace et de Lorraine a apporté un
important concours scientifique à l’élaboration du projet d’exposition.
• La Fondation pour la Mémoire de la Shoah a soutenu l’ensemble du projet
d’exposition par un mécénat financier dans le cadre de sa commission « Culture
Juive ».
• M. Philippe Dolfi a soutenu la restauration d’objets textiles présentés dans
l’exposition, réalisée par Judith Gauvin.
• Mme Doris Engel a soutenu la réalisation des documentaires audiovisuels réalisés
pour l’exposition, par Mariette Feltin pour les Films du Chemin, avec la collaboration
d’Adrien Bernard.
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10. Lexique
Genizah (Genizot au pluriel)
Une genizah est un dépôt rituel d’écrits portant le nom de Dieu – et par extension – d’objets de
culte usagés qui ne doivent pas être jetés et sont donc déposés dans une cache à l’intérieur de
la synagogue, dans l’attente d’un éventuel enterrement au cimetière.
Mappah (Mappot au pluriel)
Chez les juifs originaires des pays rhénans, la coutume veut que les parents du nouveau-né
coupent un morceau des langes qui emmaillotaient l'enfant pendant la circoncision. On y brode
ensuite le nom du nourrisson ainsi que cette formule de prospérité pour l'avenir : que le Saint
béni soit-Il le fasse grandir dans la Thora, le mariage et les bonnes œuvres.
Cette étoffe appelée wimpel ou mappah est apportée à la synagogue lorsque l'enfant est âgé de
trois ans, et c'est alors qu'on utilise sa mappah pour resserrer le rouleau de la Torah.
Ashkénaze
litt. « Allemand », par extension juif d’Europe occidentale et orientale par opposition aux
séfarades
Selihot
Livre de prières pénitentielles
Torah
litt. « Enseignement », désigne les cinq livres du Pentateuque et par extension l’ensemble de la
loi juive
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GALERIE HEITZ-PALAIS ROHAN, 15 OCTOBRE 2016– 24 FÉVRIER 2017
11. Informations pratiques
Galerie Heitz
Lieu :
Palais Rohan
2 place du château, Strasbourg
Tél. : 03 68 98 51 60
Horaires :
Ouvert tous les jours - sauf le mardi - de 10h00 à 18h00
Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées
ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg.
Accueil des groupes :
Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 68 98
51 54, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 (de 9h à 12h pendant les vacances scolaires)
Tarifs :
Tarif normal :
4 € (réduit : 2 €) pour la Galerie Heitz au Palais Rohan
Gratuité :
- moins de 18 ans
- carte Culture
- carte Atout Voir
- carte Museums Pass Musées
- carte Édu’Pass
- visiteurs handicapés
- étudiants en art, en histoire de l’art et en architecture
- personnes en recherche d’emploi
- bénéficiaires de l’aide sociale
- agents de l’Eurométropole de Strasbourg munis de leur badge
Gratuité pour tous :
- le 1er dimanche de chaque mois
Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs
expositions temporaires),
Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à
leurs expositions temporaires),
Museums-PASS-Musées – 1 an, 320 musées : tarif 98 euros (accès à plus de 320 musées,
châteaux et jardins en France, Suisse et Allemagne).
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HÉRITAGE INESPÉRÉ
OBJETS CACHÉS AU COEUR DES SYNAGOGUES
Galerie Heitz - Palais Rohan
Du 15 Octobre 2016 au 24 Février 2017
LISTE DES VISUELS TÉLÉCHARGEABLES SUR LE SITE
WWW.MUSEES.STRASBOURG.EU
1. Genizah de Dambach-la-Ville, Amulette Kabbalistique, vers 1800 Strasbourg,
Demande à adresser à :
Service communication
des Musées de la Ville de Strasbourg
Julie Barth
2 place du Château, Strasbourg
[email protected]
Tél. + 33 (0)3 68 98 74 78
Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
7. Genizah de Dambach-la-Ville, Ensemble de mezouzot,
XVIII-XIXe siècles, Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
2. Genizah de Dambach-la-Ville, Tableau de prières pour la Soukkah,
fin du XVIIIe siècle, Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
XVIII-XIXe siècles, Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
8. Genizah de Dambach-la-Ville, Ensemble de fragments retrouvés noués ensemble,
9. Genizah de Dambach-la-Ville, Pelote de « déchets » d’un scribe,
XVIII-XIXe siècles, Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
3. Genizah de Dambach-la-Ville, Livre de prières pénitentielles selon le rite alsacien,
1691, Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
4. Genizah de Dambach-la-Ville, Fragments de livres retrouvés dans un petit sac,
XVIIIe siècle, Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
5. Genizah de Dambach-la-Ville, Mappah, Dambach-la-Ville, 1815,
lin peint ; 13 × 300 cm, complète Insc (hébreu) :
« Menahem dit Meneleh, fils de l’honorable Joseph de Dambach (dit Yazel),
né SBE le dimanche 18 Tishri (signe de la Balance) de l’année 576 LPQ [22 octobre 1815], qu’il grandisse pour la Torah, la Houppah et les bonnes actions,
A[men] S[elah]» / CT ; VTQM / CAV. Identification : Gumber Schwartz ou Bender
Dreyfus né le 4 octobre 1815. Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
6. Genizah de Dambach-la-Ville, Mappah, Mackenheim (?), 1740,
lin brodé ; 16 × 262 cm, il manque juste la première syllabe du prénom
de l’enfant. Insc (hébreu) : « […]Jok, fils de Moshe (QVLEH),
né SBE le vendredi 6 Heshvan (signe du Scorpion) 501 (LPQ) [28 octobre1740],
que Dieu le fasse grandir pour la Torah, la Houppah (et les bonnes actions,
A[men]S[elah]) ». Strasbourg, Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
10. Genizah de Dambach-la-Ville, Talith qatan,
Alsace, début du XIXe siècle. Strasbourg,
Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
11. Genizah de Mackenheim, Manteau de Torah, Alsace, limite XVIIIe-XIXe siècles.
Photo : M. Bertola
12. Genizah de Mackenheim, Sac à teffilin, Alsace, début du XXe siècle.
Photo : M. Bertola
13. Genizah de Mackenheim, Sac à teffilin, France, milieu du XXe siècle.
Photo : M. Bertola
14. Genizah de Dambach-la-Ville, Sorte de poche amovible contenant divers
fragments de livres de prières, Alsace, XIXe siècle. Strasbourg,
Musée Alsacien. Photo : M. Bertola
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