Cours de COMBUSTION Jean-Charles SAUTET – Université de Rouen 1 Jean-Charles SAUTET Professeur à l’Université de Rouen – France Chercheur au CORIA (Complexe de recherche Interprofessionel en Aérotermochimie) Thématiques de recherches: - Mélange gazeux turbulent - Combustion non prémélangées: oxy-combsution, H2… - expériences et métrologies Responsable du Master 2 Gestion des Systèmes Industriels « Maîtrise de l’Energie » Cours de combustion février 2012 Lundi 20/02: 10h30-12h30 14h-17h Mercredi 22/02: 9h-12h 14h-17h Mardi 21/02: 9h-12h Jeudi 23/02: 9h12h 13h30-15h Conférence « métrologies optiques pour les écoulements non-réactifs » Mardi 21/02 : 14h-15h30 2 La COMBUSTION : Concrètement ! Brûleurs et foyers industriels ALGLASS-FH Chaudières vapeur à tubes de fumée. 1 à 10,4 t/h Four d’incinération à grille 3 Incendies et explosions Toulouse, France, Sept 2001 Usine AZF -> 30 morts Explosion d’un stock de nitrate d’ammonium 4 Transport terrestre, aéronautique et spatial Un avion équipé de CFM56 décolle toutes les 4 secondes dans le monde M88-2 équipe l'avion de combat multirôle Rafale de DassaultAviation 5 Plan du cours: - chap 1:Rappels de Thermochimie - chap 2: Etude physico-chimique de la combustion - chap 3: COMBUSTION LAMINAIRE Flamme de diffusion Flamme de prémélange - chap 4: exemples de procédés industriels de combustion 6 Partie I Rappels de Thermochimie Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 7 I. Chaleur et enthalpie de réaction Toute réaction chimique absorbe ou dégage de l’énergie, suivant le schéma : réactifs produits + q Si q < 0, la réaction est exothermique. Si q > 0, la réaction est endothermique. La plupart des réactions chimiques sont conduites à pression constante. Les produits de réaction sont généralement ramenés à pression atmosphérique Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 8 Dans ce cas, l’énergie dégagée par la réaction est : q = DH = Hprod – H réact On admet que - l’enthalpie initiale est la somme des enthalpies des différents réactifs - l’enthalpie finale est la somme des enthalpies des différents produits. Hprod ni Hprod i et i Hréact n j Hréact j j où ni et nj sont les coefficients stoechiométriques correspondant aux produits et aux réactifs. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 9 A quoi correspondont l’enthalpie? Calcul d’une chaleur de réaction par la méthode des enthalpies de lien Exemple : P4 solide + 3 O2 gaz P4O6 gaz DH ? Etape 1 : P4 solide -------- P4 gaz on fournit Q1 au système Etape 2 : P4 gaz ---------- 4 P rupture de 6 liaisons P-P, on fournit Q2 au système 3 O2 ---------- 6 O Etape 3 : 4 P + 6 O ------- P4O6 rupture de 3 liaisons O=O, on fournit Q3 au système formation de 12 liaisons P-O, le système perd Q4 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 10 Lien P-P P-O O=O H: enthalpie du lien (Kcal/mole) 48 80 119 L’énergie fournie au système est comptée positivement pour le système. L’énergie récupérée du système est comptée négativement pour le système. Pour briser une liaison chimique en atomes on fournit de la chaleur. Cette énergie est appelée : enthalpie d’atomisation du lien Hat. Lorsqu’une liaison chimique se forme à partir des atomes on gagne de la chaleur. Cette énergie est appelée : enthalpie de formation du lien Hfor. Hat > 0 Hfor < 0 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 11 Pour un lien donné Hat = - Hfor Pour une réaction chimique : DH = S Hat + S Hfor Variation d’enthalpie de la réaction de combustion du phosphore : DH = 6.(+48)+3.(+119)+12.(-80)= - 315 Kcal/mol diagramme enthalpique : Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 12 Il existe 3 sortes de diagrammes enthalpiques : Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 13 II. La COMBUSTION La combustion désigne une réaction chimique au cours de laquelle il y a oxydation complète ou partielle d’un corps. - Cette espèce chimique totalement ou partiellement oxydée est appelée combustible ou carburant, - L’espèce oxydante est le comburant. La réaction d’oxydation est en général exothermique. Le terme combustion s’applique aux cas où la réaction est suffisamment rapide pour quelle se matérialise par des effets radiatifs visibles (flammes, étincelles, etc.) Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 14 La réaction chimique de combustion est globalement une réaction d’oxydo-réduction Oxydant : comburant (O2 pur, O2 dilué (air), ozone, nitrates..) + Réducteur : combustible (H2, hydrocarbures CnHm, CO…) = Produits de la réaction Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 15 La combustion peut être modélisée par une relation globale a Combustible + b Comburant le plus souvent : hydrocarbure CnHm air (21%02+79%N2) c Produits CO2, H20, CO, HO, NOx… a et b sont les coefficients stoechiométriques La stœchiométrie permet de fixer une règle pour rendre compte de la conservation du nombre d'atomes au cours d'une réaction chimique On appelle : - réaction globale la réaction complète et totale des réactifs il n’y a plus de réactifs initiaux dans les produits -Si il y a trop de comburant il reste du comburant dans les produits le milieu est pauvre - Si il y a trop de combustible il reste du combustible dans les produits le milieu est riche Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 16 En réalité, il y a un grand nombre de réactions élémentaires aCombustible + b Comburant ↔ c Produits a1 A1 ….. ai Ai ….. an An + + + + + b1B1 …… biBi …… bnBn ↔ ↔ ↔ ↔ ↔ c1C1 …… ciCi …… cnCn Chaque réaction élémentaires est exo ou endo-thermique mais la réaction globale reste exothermique. Les réactions élémentaires vont dans les deux sens. Certaines espèces intermédiaires restent dans les produits finaux. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 17 III. Enthalpies standards Enthalpie standard (molaire) d’une substance A l’enthalpie de formation de (1 mole de) cette substance dans son état standard (à p = 105 Pa et à T = 25 °C), à partir des éléments pris dans leur état standard également. L’exposant 0 indique l’état standard. Par convention, l’enthalpie standard des éléments simples est nulle (N2, H2, O2, Cl2…). L’enthalpie standard d’une réaction: DH 0 r ni H i 0 f ,prodi nj H j 0 f ,react j Les enthalpies standards de formation sont données par des tables. 0 Exemple : on trouve dans les tables que H f ,CH = - 71,81 kJ/mole. 4 Ceci représente l’enthalpie de la réaction exothermique : C(s) + 2H2(g) CH4(g)(méthane) à 298.15 K et sous p = 105 Pa Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 18 1- Loi de Hess Supposons que la réaction A B peut se décomposer en plusieurs étapes (pas nécessairement réalisables) : ? DH1 A B DH 3 C DH D 2 On a alors DHr DH1 DH 2 DH3 (H est une fonction d’état). De façon générale, si une réaction peut se décomposer en n étapes : n DH r DH i i 1 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 19 Exemple : considérons la transformation du graphite en diamant : C(s; graphite) C(s; diamant) dans les conditions standards. Ce processus, impossible à réaliser, peut se représenter par le cycle de Hess ? C(s, graphite)+ O2(g) DH0f (CO 2 ) CO2 (g) C(s, diamant)+ O2(g) DH0comb(C(d)) On connaît l’enthalpie de formation du CO2(g) à partir de ses éléments DH10 DH0 = - 393,51 kJ/mole f ,CO 2 La seconde réaction est la réaction opposée à la combustion du diamant, DH02 DH0comb(C(d)) = 395,40 kJ/mole D’où DHr0 DH10 DH02 = 1,89 kJ/mole Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 20 2- Loi de Kirchhoff permet de calculer la chaleur de réaction dans le cas où la température n’est pas la température standard (25°C) Capacité calorifique molaire à pression constante : H A C (T ) p,A T p Pour une réaction : DHr T H H réact j prodi n nj i T T j p i p p ni Cp,prod (T ) n j Cp,réact (T ) i D Cp,r (T) i i j par définition Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 21 On en déduit la loi de Kirchhoff : DHr T DCp,r (T) p ou sous forme intégrale : DHr (T) DHr (T0 ) T D Cp,r (T).dT T0 DHr0 T D Cp,r (T).dT T0 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 22 Exemple : l’enthalpie standard de formation de H2O(g) à 298 K est D H0f H2O(g) -241,82 kJ/mole Cp(H2) = 28,84, Cp(O2) = 29,37 et Cp(H2O(g)) = 33,58 J.K-1mol-1. En considérant que ces valeurs restent constantes entre T0 = 298 K et T1 = 373 K, on peut calculer D Hf (H2O(g)) à 373 K : D Hf (H2O( g)) (T1 ) T1 T0 DCp D H0f (H2O(g)) T1 T0 DCp D Hf (H2O( g)) (T0 ) 1 DCp Cp (H2O) Cp (H2 ) Cp (O2 ) 2 9,94 JK 1mol1 On a donc : H f 1 (H2O)( g))(373K) 242,6 JK mol1 kJ/mole Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 23 3- Température adiabatique de fin de réaction L’enthalpie H est la quantité de chaleur nécessaire pour amener l’un quelconque des constituants du gaz de combustion de la température initiale à la température finale sous pression constante. On considère une réaction n A nf A f i i à l’intérieur d’une bombe calorimétrique (adiabatique + volume constant). Toute l’énergie dégagée par la réaction sert à chauffer les produits. L’enthalpie des réactifs à la température initiale T0 = l’enthalpie des produits à la température Tf de fin de réaction ni hAi(T0 ,p) n j hAj(Tf ,p) Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 24 L’enthalpie des réactifs à la température T0 : T0 0 ni hAi(T0 , p) ni hAi ni CpidT iréactifs Tréf L’enthalpie des produits à la température finale Tf : Tf 0 n j hAj(Tf , p) n j hAj n j Cp jdT Tréf Soit à résoudre : T0 0 ni hAi ni CpidT iréactifs Tréf Tf 0 n j hAj n j Cp jdT = jproduits Tréf Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 25 Remarques: - système itératif car Cp=Cp(T) - En ne considérant qu’une capacité calorifique moyenne, on n’obtiendra qu’une estimation de la température de fin de réaction complète. Exemples: - Combustion du méthane à l’air CH4 + 9,53 (0,21 O2+0,79 N2) CO2 + 2 H20 + 7,53 N2 T°finale = 2200 K - Combustion du méthane à l’oxygène pur CH4 + 2 O2 CO2 + 2 H20 T°finale = 3050 K Effet du ballast thermique de l’azote Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 26 4- Cinétique de formation des NOx a- 3 mécanismes: - Le NOx THERMIQUE - Le NOx COMBUSTIBLE - Le NOx PRECOCE Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 27 Le NO Thermique (Thermal NO) Formation initiée par la rupture de la triple liaison de l’azote moléculaire N2 (NN) N2 + O• NO + N• 2 NO + H• 2 NO + O• Energie d’activation élevée Mécanisme prépondérant à haute température (> 1600°C) Pour limiter la formation du NO thermique: diminuer la température du milieu réduire la concentration en oxygène (O• et OH• ) limiter la présence d’azote moléculaire N2 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 28 Le NO du combustible (fuel NO) - présence d’azote dans la matrice du combustible - quantité d’azote fonction de la nature du combustible (solide/gazeux/liquide) - formation rapide de composé gazeux en phase gaz (HCN, NH3…) - oxydation de ces composés conduisant à la formation de NO Pour limiter la formation du NO combustible: choix du combustible reformulation / dénitrification du combustible Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 29 Le NO précoce (prompt NO) - attaque de l’azote moléculaire de l’air par des fragments hydrocarbonés CHi combustible T° N2 + CHi• N• + HCN NO - mécanisme d’autant plus important que la richesse du combustible est élevée - efficace même à basse température - faible contribution dans les brûleurs et installations industrielles (T°) Pour limiter la formation du prompt NO : limiter la quantité de combustible (stoechiométrie – proche de 1) choix du combustible (précurseurs de CHi ) Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 30 b- technologies d’abattement des NOx Limiter la formation des NOx à la source amélioration du processus de combustion Méthodes primaires: limiter la température dans l’enceinte de combustion contrôler le rapport combustible / comburant adapter le mode de combustion (homogénéité, géométries…) Moyens disponibles: étagement des injections d’air et de combustible recirculation des fumées optimisation de la géométrie injecteur / brûleur optimisation des paramètres de fonctionnement Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 31 Réduire les émissions résiduelles de NOx Traitement des fumées afin de limiter la teneur en NOx conversion chimique, catalytique ou non, des polluants issus du foyer Méthodes secondaires: réduire les NOx en azote moléculaire (N2) choix d’un procédé adapté au process industriel Moyens disponibles: traitement en phase gaz: recombustion, réduction sélective non catalytique traitement catalytique: réduction sélective catalytique couplage de méthodes Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 32 Partie II Etude physico-chimique de la combustion Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 33 I- Conditions de la combustion Pour amorcer et propager la réaction de combustion, il faut : - que le combustible et le comburant soient intimement mélangés ; que le combustible et le comburant soient en proportions telles que le mélange soit inflammable; - qu’un point de ce mélange soit porté à une température supérieure à la température d’inflammation. Pour permettre la poursuite de la combustion, il faut en outre: - évacuer les produits de combustion au fur et à mesure de leur formation - assurer l’alimentation en combustible et en comburant de façon à satisfaire les 3 conditions précédentes Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 34 II- Etude thermique de la combustion : pouvoir calorifique a- Pouvoir calorifique supérieur (PCS) Le PCS, à volume constant, d’un combustible représente la quantité de chaleur dégagée par la combustion de l’unité de masse du combustible : - dans de l’oxygène saturé de vapeur d’eau, - les produits réagissant et les produits formés étant à la même température, - l’eau formée étant liquide Pour la mesure du PCS, on utilise une bombe calorimétrique. La définition du pouvoir calorifique à volume constant ne correspond pas aux combustions industrielles qui ont lieu à pression constante, dans une enceinte ouverte, mais la différence est faible et généralement négligée. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 35 b- Pouvoir calorifique inférieur (PCI) La plupart du temps, les fumées sortent des surfaces d’échange à une température supérieure au point de rosée. L’eau est donc émise sous forme de vapeur Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) se calcule en déduisant du PCS la chaleur de condensation (2511 kJ/kg) de l’eau formée au cours de la combustion et éventuellement de l’eau contenue dans le combustible. PCI = PCS - Chaleur latente d'évaporation c- Pouvoir calorifique des mélanges PCm xi PCi avec : i PCm pouvoir calorifique du mélange, PCi pouvoir calorifique des constituants xi fraction massique de chaque constituant. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 36 Exemples : Mazout : Par kg de mazout se forme environ 1,2 kg d'eau. L'énergie nécessaire pour transformer cette eau en vapeur s'élève à 2 511 x 1,2 = 3 022 kJ/kg. Le mazout possède un PCI d'environ 43000 kJ/kg. Environ 6% de l'énergie disponible est donc perdue Gaz naturel : Le gaz naturel contient plus d'hydrogène, la déperdition d'énergie est plus importante lors de la combustion en raison de la formation de vapeur d'eau évacuée par la cheminée. Environ 10% de l'énergie disponible est perdue dans ce cas Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 37 d- Unités et exemples de valeurs Le pouvoir calorifique s’exprime en : – kcal/kg – millithermie/kg (=kcal/kg) – thermie/tonne (=kcal/kg) – kJ/kg (=0,239 kcal/kg) – kWh/kg (=861kcal/kg) Rq: 1cal=4,18 J 1 kWh=3600 kJ = 861 kcal ou en KJ/N.m3 pour les gaz. J/g Kcal/kg kWh/tonne J/g 1 0,24 0,278 Kcal/kg 4,18 1 1,161 kWh/tonne 3,6 0,86 1 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 38 Pouvoir calorifique des gaz (millithermie/m3 ou kcal/m3) Substance PCI PCS Hydrogène (H2) 2570 3050 Monoxyde de carbone (C0) 3025 3025 Hydrogène sulfuré (H2S) 5760 6200 Méthane (CH4) 8575 9535 Ethane (C2H6) 15400 16865 Propane (C3H8) 22380 24360 Butane (C4H10) 29585 32075 Ethylène (C2H4) 14210 15155 Propylène (C3H6) 20960 22400 Acétylène (C2H2) 13505 13975 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 39 Rq: PCI massique Pour H2: 2570 kcal/m3 Pour CH4: 8575 kcal/m3 (r=0,09 kg/m3) (r=0,67 kg/m3) PCI=27 777 kcal/kg PCI=12 800 kcal/kg Soit un facteur 2,17 sur l’énergie dégagée par l’unité de masse Pouvoir calorifique des liquides (thermies/tonne ou kcal/kg) Substance PCI PCS Hexane (C6H14) 10780 11630 Octane (C8H18) 10705 11535 Benzène (C6H6) 9700 10105 Styrène (C8H8) 9780 10190 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 40 Divers Bois (30% d’humidité) : 2800 thermies/tonne Essence Feuillus PCI en kWh/tonne Bois sec (0% d’humidité) Chêne 5 040 Hêtre 5 140 Châtaignier 5 190 Charme 4 970 Frêne 5 090 Bouleau 5 020 Acacia 5 270 Aulne 4 910 Peuplier 4 890 Orme 5 170 4434 thermies/tonne Décroissance linéaire du PCI en fonction de l’humidité Dans les plages d’humidité fréquemment utilisées dans le bois énergie (10% à 65% d’humidité), le PCI varie de 1 370 à 4 610 kWh/tonne soit un facteur 3.4 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 41 III- Grandeurs caractéristiques de la combustion stoechiométrique a- Pouvoir comburivore (ou air stœchiométrique) : Va quantité d’air nécessaire pour assurer la combustion complète de l’unité de volume de gaz combustible. m3 d’air / m3 de gaz b- Pouvoir fumigène volume, ramené aux conditions normales, de produits (fumées) de la combustion de 1 m3 de gaz associé à l’air stoechiométrique. m3 de produits / m3 de gaz pouvoir fumigène humide V’f0 : l’eau produite par la combustion est à l’état de vapeur (c’est le volume qui est réellement évacué) pouvoir fumigène sec Vf0 : l’eau produite par la combustion est supposée condensée et on ne tient compte que du volume des corps gazeux Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 42 Exemple : pour la combustion du méthane dans l’air CH4 + 2 *(O2 + 3.76 N2) CO2 + 2 H20 + 2*3,76 N2 Soit une mole de carburant pour 2*4,76 = 9,52 moles d’air. - La fraction molaire (ou volumique) de méthane dans le mélange stoechiométriqu 1/(1+9,52)=0,095 = 9,5% - En masse : 12+4=16 g de carburant pour 2*(32+3,76*28) = 274,56 g d’air. La fraction massique de méthane dans le mélange stoechiométrique est 16/(16+274,56) = 0,055 = 5,5% Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 43 CH4 + 2 *(O2 + 3.76 N2) CO2 + 2 H20 + 2*3,76 N2 Va = 9,52 Nm3 d’air / Nm3 de gaz Pouvoir comburivore : ou bien en Nm3 d’air / kg de gaz Va nombre de mole d' air * volume molaire nombre de mole de méthane * masse molaire du méthane Pc 9,52 * 0,0224 13,33 Nm3 / kg 1* 0,016 Pouvoir fumigène humide: Vfo’=(1+2+7,52)/1=10,52 Nm3 de fumées / Nm3 de gaz ou bien en Nm3 de fumées / kg de gaz nombre de mole de produits * volume molaire ' Vfo nombre de mole de méthane * masse molaire du méthane ' Vfo 10,52 * 0,0224 14,73 Nm3 / kg 1* 0,016 Pouvoir fumigène sec: Vfo’= =(1+7,52)/1=8,52 Nm3 de fumées / Nm3 de gaz Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 44 c- autres grandeurs Chaque communauté (motoriste, chaudièristes…) a ses habitudes. - la fraction de mélange : rapport massique du carburant au mélange - le rapport carburant / air (Fuel Air Ratio) - la richesse : rapport du Fuel Air Ratio à sa valeur stoechiométrique fuel Ox fuel Ox Sto Yfuel ou si < 1 si > 1 YOx Y fuel Y Ox Sto pauvre (en excès d’air) riche (excès de carburant) Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 45 - le facteur d’air (rapport du débit d’air au débit stœchiométrique obtenu par le pouvoir comburivore) n 1 n<1 en milieu réducteur et n>1 en milieu oxydant - l’excès d’air : le facteur d’air moins un (exprimé en %) e(%) 1 100 - le facteur de défaut d’air d(%) 1 100 1 n 100 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 46 Caractéristiques des fumées - gaz carbonique total VCO2 (ou « carbone total ») volume total de CO2 dû à la combustion complète de 1 Nm3 de combustible gazeux (ou de 1 kg pour les solides). en m3 CO2 / m3 gaz - Vapeur d’eau totaleVH20 (ou « hydrogène total ») volume total de H20 dû à la combustion complète de 1 Nm3 de combustible gazeux (ou de 1 kg pour les solides). en m3 de vapeur d’eau / m3 gaz - Teneur maximale en CO2 des produits de combustion secs « CO2 max » rapport du CO2 total au pouvoir fumigène sec CO2 0 VVCO2 f0 CO2 0 Gaz naturel Proche de 12% Butane et propane Environ 14% commercial Fiouls Entre 15 et 16% Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 47 Exemples : combustion à l’air de l’hydrogène H2 + 2,38 ( 0,21 O2 + 0,79 N2) H20 + 1,88 N2 Air théorique : 2,38 Humide (V’fo) (1+1,88)/1=2,88 sec (Vfo) (1,88)/1=1,88 Pouvoir fumigène CO2 total: 0/1 = 0 H20 total: 1/1 = 1 Composition volumétrique des produits de combustion humides (en % V’fo) CO2 0*100/2,88 = 0% H20 1*100/2,88 = 34,7% N2 1,88*100/2,88 = 65,3% Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 48 combustion à l’air du gaz de Lacq (97,3%CH4, 2,1% C2H6, 0,2% C3H8, 0,1% C4H10, 0,3% N2) (0,973 CH4 + 0,021 C2H6 + 0,002 C3H8 + 0,001 C4H10 + 0,003 N2) + 9,7 (0,21 O2 + 0,79 N2) 1,025 CO2 + 2,022 H20 + 7,66 N2 Air théorique : 9,7 Humide (V’fo) (1,025+2,022+7,66)/1=10,72 Sec (Vfo) (1,025+7,66)/1=8,7 Pouvoir fumigène CO2 total H20 total 1,025/1 = 1,025 2,022/1 = 2,022 Composition volumétrique des produits humides (en % V’fo) CO2 1,025*100/10,72 = 9,6% H20 2,022*100/10,72 = 18,9% N2 7,66*100/10,72 = 71,5% Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 49 Feuille de calcul de combustion d’un combustible gazeux en fonction de sa composition Compositon du combustible gazeux Nature du gaz Pouvoir Gaz carbonique Vapeur d'eau densité comburivore total totale par rapport à l'air Teneur Va VCO2 VH20 (m3/m3) (m3 air/m3 gaz) A B Supérieur (m3 CO2/m3 gaz) (m3 H20/m3 gaz) A* B C A* C D pouvoir calorifique A* D d E Hydrogène H2 0 2,36 0 1 0,0695 Oxyde de carbone CO 0 2,38 1 0 Méthane CH4 0 9,54 1 2 Ethylène C2H4 0 14,4 2 Ethane C2H6 0 16,84 propylène C3H6 0 21,84 Propane C3H8 0 Butylène C4H8 Butane C4H10 Pentane Anhydride carbonique Inférieur PCS kWh/m3(n) PCI kWh/m3(n) A* E F A* F G A* G 3,52 2,96 0,968 3,51 3,51 0,555 11,08 9,97 2 0,976 17,65 16,53 2 3 1,048 19,58 17,88 3 3 1,48 26,06 24,34 24,37 3 4 1,557 28,22 25,94 0 29,64 4 4 2,007 34,99 32,68 0 32,41 4 5 2,096 37,41 34,49 C5H12 0 40,87 5 6 2,671 47,11 43,52 CO2 0 0 1 0 1,529 0 0 Azote N2 0 0 0 0 0,968 0 0 Oxygène O2 0 -4,77 0 0 0 0,79 Va + + SEC Pouvoir fumigène = + 0 1,105 0 azote du gaz VCO2 Vfo VH20 0 0 m3/m3gaz 0 " 0 " 0 " 0 " 0 0 0 0 0 Teneur maximale en CO2 sur sec CO2=VCO2/Vfo = 50 Feuille de calcul de combustion du gaz de Lacq Compositon du combustible gazeux Pouvoir Gaz carbonique Vapeur d'eau densité comburivore total totale par rapport à l'air Teneur Va VCO2 VH20 (m3/m3) (m3 air/m3 gaz) (m3 CO2/m3 gaz) (m3 H20/m3 gaz) Nature du gaz Hydrogène A B A* B C - 0 A* C pouvoir calorifique d Supérieur Inférieur PCS kWh/m3(n) PCI kWh/m3(n) D A* D E A* E F A* F G A* G - 1 - 0,0695 - 3,52 - 2,96 - H2 0 2,36 Oxyde de carboneCO 0 2,38 - 1 - 0 - 0,968 - 3,51 - 3,51 - Méthane CH4 0,973 9,54 9,28 1 0,973 2 1,946 0,555 0,540 11,08 10,78 9,97 9,70 Ethylène C2H4 0 14,4 - 2 - 2 - 0,976 - 17,65 - 16,53 - Ethane C2H6 0,021 16,84 0,35 2 0,042 3 0,063 1,048 0,022 19,58 0,41 17,88 0,38 propylène C3H6 0 21,84 - 3 - 3 - 1,48 - 26,06 - 24,34 - Propane C3H8 0,002 24,37 0,05 3 0,006 4 0,008 1,557 0,003 28,22 0,06 25,94 0,05 Butylène C4H8 0 29,64 - 4 - 4 - 2,007 - 34,99 - 32,68 - Butane C4H10 0,001 32,41 0,03 4 0,004 5 0,005 2,096 0,002 37,41 0,04 34,49 0,03 Pentane C5H12 0 40,87 - 5 - 6 - 2,671 - 47,11 - 43,52 - Anhydride carbonique CO2 0 0 - 1 - 0 - 1,529 - 0 - 0 - Azote N2 0,003 0 - 0 - 0 - 0,968 0,003 0 - 0 - Oxygène O2 0 -4,77 0,00 0 - 0 - 1,105 - 0 - 0 1,000 9,72 + + SEC Pouvoir fumigène = + HUMIDE = 1,025 0,79 Va azote du gaz VCO2 Vfo VH20 V'fo 2,022 7,68 m3/m3gaz 0,003 " 1,025 " 8,705 " 2,02 " 10,73 " 0,570 11,29 10,16 Teneur maximale en CO2 sur sec CO2=VCO2/Vfo = 0,118 51 IV- Les différents types de combustion On peut distinguer 4 types de combustion : - la combustion stœchiométrique - La combustion complète en excès d’air - La combustion complète en défaut d’air - La combustion incomplète Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 52 a- combustion stœchiométrique C’est la combustion donnée par 1 m3 (n) de gaz associé à un volume d’air égal à l’air stœchiométrique COMBUSTION STOECHIOMETRIQUE Combustion complète sans excès d’air ni défaut d’air 1 m3(n) GAZ AIR (N2 + O2) Va m3(n) FUMEES HUMIDES N2 + CO2 + H20 V’fo m3(n) Taux d’aération n=1 Va = Air théorique ou POUVOIR COMBURIVORE m3(n) d’air par m3(n) de gaz FUMEES SECHES N2 + CO2 Vfo m3(n) EAU V’fo : pouvoir fumigène humide Vfo : pouvoir fumigène sec m3(n) de fumées par m3(n) de gaz Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 53 combustion stœchiométrique: - Tout le carbone et tout l’hydrogène sont oxydés et tout l’oxygène de l’air est utilisé. - Les produits de combustion ne contiennent que : O2, H20 et N2 - Le volume des produits de combustion est minimal (= au pouvoir fumigène) Ce type de combustion est difficile à réaliser dans la pratique: nécessite de fournir au brûleur l’air et le gaz très rigoureusement dans les proportions stœchiométriques. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 54 b. combustion complète en excès d’air C’est la combustion donnée par 1 m3 (n) de gaz associé à un volume d’air supérieur à l’air stœchiométrique COMBUSTION COMPLETE EN EXCES D’AIR 1 m3(n) GAZ AIR UTILISE Va m3(n) AIR EN EXCES (n-1) Va FUMEES HUMIDES FUMEES SECHES V’fo m3(n) Vfo m3(n) (n-1).Va (n-1).Va EAU Taux d’aération n > 1 Volume d’air : n.Va Excès d’air : e(%) = 100 (n-1) Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 55 Pour chaque m3 de gaz : - une partie de l’air associé, égale à l’air stœchiométrique, sert à assurer l’oxydation complète du carbone et de l’hydrogène - le reste, l’air en excès, ne participe pas à la combustion et se retrouve, intégralement, dans les produits de combustion qui comprennent : CO2, H20, N2 et O2 Ce type de combustion est le plus courant. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 56 c- combustion complète en défaut d’air (utilisation totale de l’oxygène) C’est la combustion donnée par 1 m3 (n) de gaz associé à un volume d’air inférieur à l’air stœchiométrique COMBUSTION COMPLETE EN DEFAUT D’AIR 1 m3(n) GAZ défaut d’air (1-n)Va FUMEES HUMIDES FUMEES SECHES N2 + CO2 + H20 N2 + CO2 CO + H2 imbrûlés CO + H2 imbrûlés AIR n.Va m3(n) EAU Taux d’aération n < 1 Volume d’air : n.Va Défaut d’air : d(%) = 100 (1-n) Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 57 On trouve dans les produits de combustion : - des imbrûlés : CO, H2 et, pour des défauts d’air importants: méthane et carbone suie - N2, CO2 et H20 Ce type de combustion est parfois recherché dans certaines applications industrielles en raison de l’action de tels produits de combustion sur la charge de certains fours. Il est très difficile à réaliser dans la pratique. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 58 d- combustion incomplète 1 m3(n) de gaz est associé à un volume d’air quelconque et, en raison de conditions défavorables, une partie du gaz ne participe pas à la combustion. Cette combustion se caractérise par la présence simultanée d’oxygène et d’imbrûlés dans les produits de combustion. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 59 COMBUSTION INCOMPLETE (équilibres chimiques non réalisés) tc m3(n) brûlé 1 m3(n) GAZ AIR n.Va m3(n) FUMEES HUMIDES FUMEES SECHES N2 + CO2 + H20 N2 + CO2 CO + H2 CO + H2 ta.Va m3(n) ta.Va m3(n) EAU tc.Va m3(n) d’air utilisé ta.Va m3(n) d’air inutilisé Taux de combustion : tc Taux d’air inutilisé : ta Taux d’aération : n = tc + ta Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 60 Ce type de combustion se rencontre lorsque le gaz et l’air disponibles ne se combinent pas totalement dans la zone de combustion. Ce peut être le résultat : - de la détérioration d’un brûleur, qui assure un mélange imparfait - d’un refroidissement brutal provoquant l’arrêt de la combustion. On peut également rencontrer une telle combustion sur des fours industriels lorsqu’une partie de l’air est aspirée par des ouvertures du fait de la dépression régnant dans l’enceinte. Cette combustion n’est jamais souhaitable et correspond à des équipements mal réglés ou détériorés Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 61 V- Grandeurs caractéristiques de la combustion 1- Rapport air/gaz et taux d’aération Rapport air total / gaz (symbole R) volume d' air de combustion volume de combustible gazeux En combustion théorique volume air = Va En combustion en excès d’air volume air > Va En combustion en défaut d’air volume air < Va Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 62 Taux d’aération ou facteur d’air (symbole n) m3 d' air réel / m3 de gaz 3 3 m d' air stoechiométrique / m de gaz En combustion théorique n R Va m3 d' air réel m3 d' air stoechiométrique n=1 En combustion en excès d’air n>1 d’où un excès d’air e (%)=100(n-1) En combustion en défaut d’air n<1 d’où un défaut d’air d (%)=100(1-n) Taux de combustion et taux d’air inutilisé En combustion incomplète, le taux d’aération n est la somme du taux de combustion tc et du taux d’air inutilisé ta : n=tc+ta Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 63 Rq : - La combustion peut être incomplète, même si le gaz et l’air sont présents en quantité stoechiométrique, par exemple si la présence d’une paroi froide inhibe la combustion. Si tc=0,9 et ta=0,1, on a n=1, mais 10% du combustible ne se sont pas oxydés et 10% de l’air sont restés inutilisés. En combustion complète en défaut d’air (utilisation totale de l’oxygène), ta=0 et tc=n Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 64 2- Bilan en air de combustion d’un appareil Produits de combustion GAZ Produits de combustion AIR PRIMAIRE AIR SECONDAIRE + = AIR TOTAL GAZ AIR TOTAL Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 65 Dans un grand nombre d’appareils, le brûleur n’apporte pas la totalité de l’air de combustion, mais seulement une partie : l’ AIR PRIMAIRE. Dans ce cas, le foyer, généralement en dépression, permet l’admission naturelle d’AIR SECONDAIRE AIR PRIMAIRE + AIR SECONDAIRE =AIR TOTAL On a : - en débits d’air : qair primaire + qair secondaire = qair total - en rapport air/gaz : Rprimaire + Rsecondaire = Rtotal (m3 d’air/m3 gaz) - en taux d’aération : nprimaire + nsecondaire = ntotal (sans unité) (m3/h) Rq : il est nécessaire de contrôler la quantité d’air secondaire admise pour éviter le refroidissement de l’appareil par de l’air en grand excès, source de surconsommation. Pour les appareils industriels à haute température, il faut même proscrire toute admission d’air secondaire. Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 66 VI- Volume des produits de combustion à évacuer 1- volume normal des produits de combustion pour les différents types de combustion V’f : volume des produits de combustion humides en m3(n) (c’est à dire à 0°C puisque la pression demeure, sauf exception, toujours voisine de la pression atmosphérique) - en combustion stœchiométrique Ce volume est égal au pouvoir fumigène humide V’f = V’fo - en combustion complète en excès d’air Ce volume est égal au pouvoir fumigène humide augmenté de l’excès d’air V’f = V’fo + (n-1) Va Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 67 n n’étant pas connu à priori, dans la pratique on calcule le volume d’air en excès à partir de la teneur en O2 mesurée par analyse : O2 sur produits secs et ’O2 sur produits de combustion humides excès d’air = (n 1) Va Vfo O2 0,21 O2 V 'fo O2 0,21 'O2 - en combustion complète en défaut d’air et en combustion incomplète Les produits de combustion secs comportent CO2, CO et H2 ; dans la combustion incomplète, ils contiennent en plus O2. Le volume des produits de combustion peut se calculer en fonction des caractéristiques du gaz et des résultats de l’analyse des produits de combustion Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 68 2- volume réel à évacuer à une température quelconque Les produits de combustion ne sortent jamais à 0°C. Dans la pratique il y a lieu de considérer leur volume à la température à laquelle ils sortent de l’appareil. En considérant les produits de combustion comme des gaz parfaits, on a Vt1 volume (ou débit) à T1 K ; Vt0 volume (ou débit) à 0°C Vt1 Vt0 T1 273 Cours de COMBUSTION – Université de ROUEN 69