AVEC MARIJO UN SURVOL D`ARLES

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AVEC MARIJO
« D’azur au léopard
accroupi d’or, la
queue remontant
entre les jambes, la
patte dextre élevée
tenant un labarum
de Constantin du
même chargé d’une
inscription de sable
CIV. AREL. »
Arles est une ville de plus de 2 500 ans,
située dans les Bouches du Rhône, traversée
par le fleuve de ce dernier nom. Ce fut
d’abord un habitat celte, colonisé par les
Grecs… Jules César y installa ses légions
en 46 av. J.-C. Ce fut l’âge d’or de la Petite
Rome des Gaules.
Ruinée et fort meurtrie par les diverses invasions barbares
du Moyen-âge, elle renaît dès le XIIe siècle. Les XVIe et
XVIIIe verront surgir d’innombrables hôtels particuliers
dont on retrouve bon nombre d’entre eux.
Ma visite a été éclair. Donc, dans ce diaporama, je ne vous
présenterai que le résultat d’une balade rapide, et qui plus
est, par temps pluvieux, des vues de l’extérieur des sites…
Cette carte du Musée départemental Arles antique, montre
l’emplacement, dès le Ier siècle, des vestiges qui subsistent
aujourd’hui.
D’abord le théâtre construit à la
fin du Ier siècle av. J.-C., illustré
par cette maquette du musée.
Il pouvait contenir
jusqu’à 10 000
spectateurs. Cette
photo montre ce que
l’on voit de l’extérieur
des grilles.
L’amphithéâtre fut construit à la fin du
Ier siècle, lors de l’agrandissement de la
ville. Au VIIIe siècle, il fut transformé en
forteresse avec ajout de tours défensives qui
le distinguent de ses semblables… Bien vite
s’y construisirent des maisons
d’habitations.
Ce n’est qu’en 1735, que fut prise , par le Conseil de
Ville, la décision de ne pas autoriser de reconstructions
de maisons ruinées. En 1826, on procéda à la
démolition de 212 habitations et en 1830, pour célébrer la
conquête de l’Algérie, eut lieu une course de taureaux,
première d’une longue tradition.
Cette maquette montre ce qu’était
l’amphithéâtre lors de sa
construction. Lui, c’est 20 000
spectateurs qu’il pouvait recevoir
pour les combats de gladiateurs ou
les chasses d’animaux exotiques…
Reproduction
d’une gravure, de
1686, montrant
les arènes
transformées en
forteresse et
habitat.
Près de l’entrée du site.
Maquette du forum, construit vers 20 av. J.-C. et complété,
sous Constantin, au Ve siècle.
Le forum, centre politique,
économique et religieux,
reposait, à flanc de colline,
sur des fondations
« cryptoportiques » semienterrées, au sud, mais
découvertes au nord. Un
portique à colonnades
entourait cette place
d’environ 3 000 m2.
Ci-contre deux colonnes et
une partie de fronton du
temple érigé au IIe siècle.
Des vestiges des
cryptoportiques sont
encore visibles.
La place du Forum est, de nos jours, envahie par les
restaurants.
Toujours sur la place
du Forum, on trouve
cet hommage à
Mistral.
Les datations effectuées en laboratoire,
permettent de situer vers 148 – 149, la
coupe des pieux de chêne et de pins
supportant le cirque construit en
terrain marécageux.
Ce cirque était long de 450 m et large de 101. S’y
déroulaient les courses de chars. Un mur, décoré de
sculptures, séparait les pistes. Au centre, un
obélisque fut érigé au IVe siècle. Il orne désormais la
fontaine face à l’Hôtel de ville.
Les implantations au IVe siècle.
C’est au début du Ive
siècle, sous Constantin,
que furent construits
les thermes.
On peut encore visiter la
salle des bains chauds,
les hypocaustes, les
fourneaux souterrains et
voir des vestiges des
salles tièdes.
Grâce à Internet et à
un photographe
inconnu, un coup
d’œil sur ce cimetière
que je n’ai pas eu le
temps de visiter.
Des Romains au
Moyen-âge, la nécropole
des Alyscamps hébergea
de nombreux
sarcophages. Ce
cimetière fut béni par
Saint Trophime.
Plan beaucoup plus récent…
Par l’arrière, nous
arrivons au cœur
de la cité, la place
de la République
où s’ouvre l’Hôtel
de ville dont on
voit ici la tour.
L’église Sainte-Anne, l’Hôtel de ville et
l’obélisque provenant du cirque.
Sur la place de la
République, est implantée
l’église Saint-Trophime
évoquant le premier évêque
d’Arles. Cette église
romane fut souvent
remaniée. Son
magnifique portique date
de la fin du XIIe siècle.
Edifiée à l’époque
carolingienne sur les bases
d’un édifice roman, il reste
quelques murs d’origine.
Son chevet date du XVe
tandis que verrières et
tribune furent installées
au XVIIe.
Détails du porche
Le clocher de SaintTrophime et la cour de
l’ancien évêché .
Au XIIIe siècle, les
Consuls de la
République d’Arles
rendaient justice sur ce
banc à degrés.
Frères prêcheurs ou
Dominicains
construisirent cette
église , Notre-Dame au
Confort, en bordure du
Rhône, au XVe siècle.
Dans le vieil Arles, on
parcourt des ruelles
toutes plus
pittoresques les unes
que les autres…
Ce qui frappe aussi,
c’est le nombre de
placettes, en général
agrémentées d’arbres
vénérables, qui
succèdent à ces petites
rues.
Mais la couleur et la
fantaisie sont aussi
au rendez-vous…
Quelques vieux
hôtels
particuliers…
Avec, très
souvent, des
terrasses
spacieuses et
couvertes, sous les
toits.
La maison Arlatan
de Beaumont, datant
du XVe siècle abrite,
de nos jours, un petit
hôtel pittoresque.
On croise,
également, maintes
portes anciennes au
décor sculpté dans la
pierre.
Et parfois des
vestiges
d’anciennes
murailles…
Pour terminer en beauté ce survol, je
veux vous présenter quelques-unes des
magnifiques pièces que recèle le
Musée départemental Arles antique,
qui est situé face aux vestiges du
cirque romain. Sa visite m’a permis
d’alimenter grandement cette
présentation, tant en fonction des
œuvres présentées, que par la qualité
des explications que l’on peut y
glaner.
Ce magnifique
lion nous accueille
à l’entrée.
Dommage qu’il ne
reste rien de son
corps!
Arles
Principaux lieux de mémoire romains.
Maquette du Jardin d’hiver, quartier implanté dès le début du VIe
siècle av. J.-C., mais abandonné quatre siècles plus tard.
En marbre
blanc, le
sarcophage de
« La Trinité »
ou « des
Epoux »., du
début du Ive
siècle.
Autre sarcophage :
« Remise de la loi à
SaintPierre », de la fin du
Ive siècle.
Sarcophage de « la chasse », du IIIe siècle
Le musée présente ,actuellement, une
magnifique exposition intitulée « César, le
Rhône pour mémoire ». Elle est axée sur
vingt ans de fouilles dans le Rhône à
Arles, alors que de magnifiques vestiges
en ont été retirés. Autour de 700 pièces
sont montrées aux visiteurs, allant de très
petits objets comme des aiguilles ou des
bijoux, à des pièces beaucoup plus
monumentales. La pièce maîtresse en est
le buste de César mis à jour en 2008.
Quoique cette hypothèse soit contestée par
l’historien allemand Paul Zanker, ce
serait la plus ancienne représentation de
César exécutée de son vivant.
Une urne magnifique dont
les anses sont décorées
d’animaux marins
hybrides et un seau qui a
été très difficile à restaurer
car fait de corde …
Sur la diapositive suivante, deux
des œuvres maîtresses : la
reproduction en bronze d’un
captif aux mains liées dans le
dos et une représentation de la
Victoire en bronze doré.
Ci-haut, un masque cornier qui
ornait le couvercle d’un
sarcophage.
Le fameux buste de César vu sous des
angles différents…
Musique : Bizet - 2ème entracte de Carmen
les Chœurs de Bodra Smyana de Sophia
Documentation, maquettes, cartographie
prises sur place et principalement au
Musée départemental Arles antique.
Photos, conception et montage :
Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Juin 2010
[email protected]
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