Une observation inédite des premières
galaxies de l’Univers
Le radiotélescope ALMA livre, pour la première fois, des
détails sur les structures internes de ces galaxies apparues
800 millions d’années après le Big Bang.
Image composite du télescope ALMA et du VLT. Au centre la galaxie BDF 3299 où a été
détecté du carbone ionisé. ESO/R. Maiolino
RÉIONISATION. Moins d’un milliard d'années après le Big Bang, l'Univers était rempli
d'un brouillard d'hydrogène. Celui-ci avait pour particularité d'absorber le rayonnement
ultraviolet émis par les toutes jeunes galaxies. Mais il s’est progressivement éclairci, une
phase appelée réionisation, passant du stade de "l'âge sombre" à celui d'univers transparent,
c'est-à-dire lumineux. L’énergie qui a permis la réionisation a pu provenir de la lumière
générée par la première génération d’étoiles ou par l'intense rayonnement émis par la matière
lorsque qu'elle tombe vers les trous noirs centraux des premières galaxies. Jusqu'à présent, ces
premières galaxies, qui revêtaient l'aspect de tâches faiblement lumineuses, demeuraient
mystérieuses. De nouvelles observations effectuées au moyen d'ALMA sont toutefois sur le
point de lever, partiellement, le mystère.
Le radiotélescope ALMA est un réseau de 66 antennes de sept à douze mètres de diamètre.
Installées à 5.000 mètres d’altitude dans les Andes chiliennes, dans la région de l’Atacama, il
est destiné à l’étude de l’univers lointain. ALMA observe l’Univers dans des longueurs
d’ondes millimétriques et submillimétriques. Situées au-delà de l’infrarouge, ces longueurs
d’ondes permettent d’étudier le rayonnement émis par les objets "froids" comme les nuages
moléculaires ou les premières galaxies.
Une lueur dans la périphérie