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Pendant la Guerre froide, les États-Unis et l’URSS cherchent à contracter des alliances
avec les États du Proche et du Moyen Orient pour étendre leur influence et contrer celle
de leur adversaire. En 1947, le Congrès des États-Unis vote une aide financière à la
Turquie et à l’Irak. L’Arabie Saoudite, la Jordanie et Israël deviennent également des
alliés majeurs des États-Unis. D’ailleurs, des traités militaires sont signés avec les États-
Unis. En 1952, la Turquie intègre l’OTAN ; en 1958, les États-Unis intègrent le Pacte
de Bagdad (1955). En parallèle, l’Égypte et la Syrie se rapprochent de l’URSS : les
soviétiques supervisent et financent la construction du barrage d’Assouan.
Mais la bipolarisation (situation caractérisée par l’affrontement indirect entre les
États-Unis et l’URSS) de la région n’est pas totale : les pays de la région prennent peu à
peu leurs distances vis-à-vis de Washington et de Moscou. En 1956, le président
égyptien Nasser nationalise le canal de Suez, entraînant une intervention franco-israélo-
britannique. Les États-Unis et l’URSS font pression pour obtenir le retrait des troupes
françaises, israéliennes et britanniques. C’est la fin de la présence européenne dans la
région. Entre 1958 et 1961, il devient le président de la « République arabe unie », qui
regroupe son pays, la Syrie et le Yémen afin de prendre ses distances vis-à-vis des
États-Unis et de l’URSS. De même, les États reprennent la main sur leur pétrole : en
1960, ils créent l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, afin de peser sur le
cours de l’ « or noir » ; en 1972 et en 1976, l’Irak et l’Arabie Saoudite créent des
compagnies pétrolières nationales mettant fin aux concessions étrangères.
Pendant toute la Guerre froide, les États-Unis et l’URSS interviennent dans les
conflits qui se déroulent dans la région. Entre 1979 et 1989, l’Armée rouge se bat en
Afghanistan pour défendre le régime communiste (l’Afghanistan est une des 15
Républiques de l’URSS) contre les moudjahidines (soldats musulmans s’engageant dans
le djihad, c’est-à-dire la « guerre sainte » en arabe) qui sont armés par la CIA.
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Doc. vidéoprojeté : « Les guerres israélo-arabes de 1948 à 1973 »
Doc. vidéoprojeté : « La guerre Iran-Irak entre 1980 et 1988 »
Consigne : Analysez les documents afin de montrer que les guerres israélo-arabes puis
irako-iranienne contribuent à déstabiliser le Proche et le Moyen Orient.
De 1947 à 1973, trois guerres opposent Israël à ses voisins arabes, qui refusent son
existence. Ces trois guerres se soldent par une victoire nette de l’armée israélienne :
- la guerre israélo-arabe de 1948-1949 : en mai 1948, les États arabes attaquent
Israël et sont défaits. Israël agrandit son territoire par rapport à celui attribué
par l’ONU en 1947. 700 000 Palestiniens se réfugient dans les pays arabes
voisins et aucun État palestinien ne voit le jour (la Cisjordanie est annexée par
la Jordanie et la bande de Gaza passe sous administration égyptienne) ;
- la guerre des Six Jours en 1967 : Israël occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la
Cisjordanie et Jérusalem-Est puis débute sa politique de colonisation
(implantation de communautés juives dans les territoires palestiniens) ;
- la guerre de Kippour en 1973 : Israël occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la
Cisjordanie, le Golan et le sud du Liban. En 1978, la signature des accords de
Camp David (aux États-Unis) inaugure la paix entre Israël et l’Égypte.
L’Égypte reconnaît l’existence d’Israël, qui lui restitue le Sinaï en 1982. Mais
l’Égypte est exclue de la Ligue arabe (organisation régionale fondée en 1945 et
regroupant tous les Etats d’Afrique du nord, du Proche et du Moyen Orient),
mettant fin au panarabisme et aux guerres lancées par les pays arabes contre
Israël et le président égyptien Sadate est assassiné par des islamistes en 1981.