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Kant a une théorie comme quoi le devoir moral est purement intérieur, il n’est provoqué par aucune
contrainte extérieure (menace, intérêt,…). Le droit, lui, est le devoir extérieur. Il ne s’applique pas à
ce que l’homme pense mais à ce qu’il fait.
« Le droit est la béquille de la morale », il permet de la réaliser. Dès lors, s’il y a une contradiction
entre droit et morale, c’est que le droit est mauvais. Le droit prévaut sur la morale mais uniquement
parce qu’il est là pour en réaliser les principes. Il introduit là la notion de droit naturel (jus
naturalisme) : façon de définir le droit mais aussi de dire ce qu’il devrait être.
Le droit naturel s’oppose au droit positif.
Un autre courant est le positivisme juridique, qui affirme qu’il faut une séparation nette entre droit
et morale. Il ne peut donc y avoir aucune obligation morale dans le droit, seulement des obligations
positives.
Morale et psychologie
La psychologie est une branche de la philosophie. C’est la science de l’âme.
La question de l’âme est une question métaphysique.
Un des pères de la philosophie est Socrate. Il a contribué à la définition même de la philosophie
(=amour de la sagesse). Selon lui, « Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux » : la
philosophie implique une introspection, et l’on pourrait rapprocher cette introspection de la
psychologie. Socrate propose une technique, la maïeutique (« accoucher » en grec), c’est-à-dire le
dialogue de l’âme avec elle-même, ou le dialogue entre un élève et son maître. Le but de ce dialogue
est d’accoucher de vérités que l’on a en soi. Ainsi, Socrate va questionner ses disciples pour, au final,
les confronter à leurs propres contradictions et leur révéler leurs vérités.
Il y a donc un lien entre la philosophie et la psychologie.
Mais la psychologie est aussi la science des comportements
lien entre psychologie et philosophie morale.
La grande question de la psychologie est celle de la normalité et de la pathologie
Question du bien et du mal.
En réponse au développement massif de la psychologie, il y a en philosophie morale un courant très
critique envers la psychiatrie qui s’est développé, l’antipsychiatrie. Il s’oppose surtout à la
naturalisation et la médicalisation de l’anormalité.
Michel Foucault par exemple, voit le développement de la psychiatrie non pas comme un
développement scientifique, mais comme le développement d’un dispositif de contrôle social (il fait
essentiellement référence à l’internement des déviants, enfermés selon lui dans des maisons
politiques et non médicales).
Il y a au moins une thématique commune au droit, à la psychologie et à la philosophie : la question
de la norme.