"HAUT LES CŒURS" Le monument de Mazerolles-le-Salin dédié aux résistants du groupe Ognon-Doubs 0 16...17...19...tous fusillés... .Il s'est dit beaucoup d'approximations au sujet du monument de Mazerolles... 1963 ? 1965 1965 1963 1961 1 Pourquoi cette enquête ? Assistant depuis de nombreuses années à la cérémonie au monument dédié aux résistants du groupe Ognon-Doubs, à Mazerolles le Salin, nous avons déploré l'absence de la jeunesse. Nous nous sommes demandé si drapeaux, gerbes, discours, musique militaire étaient un registre susceptible d'interpeler la nouvelle génération. Avec le Souvenir Français, nous avons émis une proposition :" Redonner de la vie à ces jeunes gens morts pour la France, dire qui ils étaient et comment ils sont tombés". Commence alors une enquête passionnante mais difficile comme l'affirme le journaliste-historien Franck Ferrand dans l'émission "l'ombre d'un doute": "Cette période est une matière infiniment complexe qu'on ne peut traiter sans nuance. " Rencontre avec les derniers témoins de l'époque, consultation de nombreux ouvrages, visites au musée de la citadelle et aux archives départementales, contacts avec des historiens professionnels ou amateurs, avec des généalogistes...Chaque étape donne un indice qui nous envoie à une autre recherche : bouteilles à la mer lancées vers les mairies, les personnes susceptibles d'avoir connu les victimes ou leur famille... surprise et joie de recueillir quelques "pépites". L'absence des archives de l'Amicale Ognon-Doubs, récemment dissoute, ne facilite pas nos recherches. Beaucoup de questions resteront sans réponse. Pourquoi 17 noms sur le monument alors que nous ne recenserons "que" 10 personnes tuées aux environs de Mazerolles ? Les événements de début septembre 44, la bataille de Vaux-les-Prés, le 8 septembre, ont été difficiles à reconstituer. Les témoignages oraux ,les différents exemplaires de journal de marche, ou les écrits de Raymond Métadieu, ne relatent pas tous les mêmes épisodes. On peut expliquer ces incertitudes par la culture, vitale à l'époque, du secret. L'organisation, décrite par le Colonel Maurin, est très explicite : "Il était nécessaire qu'un cloisonnement soit établi pour que les défaillances individuelles ne puissent entraîner l'écroulement de tout l'édifice. Pour cette raison le recrutement et les contacts indispensables devaient être assurés de la façon suivante : l'équipe, cellule élémentaire du groupe de résistance se composait de 4 hommes et d'un chef d'équipe. Les hommes se connaissaient entre eux (pour créer une indispensable camaraderie il était même recommandé de tenir compte de cette nécessité avant de constituer les équipes -personnes déjà unies par des liens d'amitié-habitant le même quartier, le même hameau...) mais ne connaissaient et ne pouvaient connaître que leur chef d'équipe...." D'où les nombreuses questions qui demeurent posées à l'issue de cette enquête menée conjointement par: - Madeleine Tourné, Présidente du Souvenir Français pour le canton d'Audeux - Claudie Maréchal, correspondante de presse pour la commune de Mazerolles-le-Salin. 2 La réalisation du monument. Il a été érigé sur un terrain mis à disposition par la commune de Mazerolles par un groupe de résistants rescapés, à la mémoire de leurs camarades tombés au combat. Réalisé grâce à une souscription, subventionné à hauteur de 1000 F par la commune, il est construit par M Gaudot ainsi que M Martininghi, maçon à Montfaucon, ancien résistant lui-même. Roger Grau, cordonnier rue Bersot est le trésorier de ce comité. L'architecte s'appelle Jaboeuf. La presse écrite rend largement compte d'une inauguration effectuée en grande pompe le 12 septembre 1948 : beaucoup de discours grandiloquents, pas de détails sur les victimes ni sur les militants qui ont permis l'édification de ce monument. Inauguration du monument LE COMTOIS mardi 14 septembre 1948 Qui a choisi les noms inscrits sur cette stèle ? Pourquoi dans cet ordre ? Pourquoi ceux-ci et pas d'autres ? Par exemple ceux d'André Boutte et Marcel Capiomont dont le nom apparaît sur une stèle érigée à Montferrand-le-Château à la mémoire des hommes du groupe-OgnonDoubs tombés dans ce village . Pourquoi les noms de soldats tombés ailleurs ? Le mystère reste entier. 3 Ces années-là 1940-1944 Contexte géographique Il faut imaginer un paysage bien différent d'aujourd'hui. Collines et forêts ne sont pas "balafrées" par les grands axes routiers : ni autoroute, ni bretelles, pas encore de départementale 67. Des routes souvent limitées à une seule voie relient les villages. Beaucoup de "chemins blancs" sont utilisés. Les remembrements n'ont pas encore transformé le paysage en champs ouverts : haies et bosquets bordent parcelles et chemins, camouflant les déplacements. Les grandes plaines entre Vaux-les-Prés et Serre-lesSapins et entre Serre et les Tilleroyes rendront difficiles les mouvements du 8 septembre. Lucien décrit ainsi le village de Vaux-les-Prés: "Un ensemble de petites fermes, proches l'une de l'autre constituait l'agglomération. Une petite église dominait l'ensemble et un beau lavoir-abreuvoir trônait au bas de ce village tout en pente. La campagne de ce côté-là offrait un paysage doucement vallonné où alternaient prés, bois et cultures ; les petits bâtiments ruraux y étaient nombreux. On pouvait facilement se cacher dans une forêt ou dans une grange. C'était donc assez propice à la constitution de maquis." Les communications sont un des principaux soucis de la résistance : ni portable, ni internet !!! Une cabine téléphonique par village et l' impossibilité de passer quelque secret : les opératrices peuvent intercepter les communications. Les messages, souvent codés, doivent être transmis oralement ou de la main à la main. Les agents de liaison se déplacent à pied, en vélo, parfois en "pétrolette" ou en moto, pour permettre aux supérieurs de communiquer leurs ordres, aux observateurs leurs indications sur les positions allemandes, aux guetteurs de prévenir les résistants des dangers, aux résistants d'indiquer à Londres les lieux de parachutage possible... Dans son livre Raymond Métadieu fait état d'un poste-émetteur qui circule dans une voiture avec à bord des agents de transmission anglais accompagnés localement d'un résistant français connaissant bien le secteur. Bref historique : Rapport du colonel Maurin 1940.1942 "La population se résigne difficilement à la défaite. L'heure de reprendre les armes n'apparaît pas encore. En attendant de nombreux patriotes s'emploient au passage soit en Suisse soit en zone libre des prisonniers évadés, des aviateurs alliés tombés sur le territoire et de tous ceux que recherchent les services de police allemands. Le Doubs est une zone de passage particulièrement fréquentée. Le département jouera ce rôle jusqu'à la suppression de la ligne de démarcation. La résistance commence fin 1942 à se manifester et à s'organiser. 4 A partir de septembre 1943 les organisations de résistance militaire vont jouer un rôle de plus en plus actif qui va les obliger à se démasquer et entraînera de nombreuses arrestations. La prison de la Butte puis la citadelle où on exécute les condamnés à mort acquièrent à partir de cette époque une sinistre mémoire. L'institution du STO par les Allemands provoque le renforcement des maquis où se réfugient les jeunes gens qui refusent de partir pour l'Allemagne. 1944 La nouvelle du débarquement du 6 juin est accueillie partout avec enthousiasme. Les premiers maquis se constituent dans les régions montagneuses de la boucle du Doubs et dans les massifs forestiers au NO de Besançon. Le colonel Maurin devient le chef des FFI du Doubs. Les voies de communication ennemies sont durement attaquées. Les combats commencent un peu partout. Le Doubs est libéré par l'armée américaine Patch venant du sud. Besançon est libéré le 8 septembre après des combats de rue menés par les FFI. Dans leur retraite, en représailles du harcèlement incessant dont leurs colonnes sont l'objet, les Allemands pillent et incendient de nombreux villages Après relevé des troupes américaines, le front est tenu par la 1° armée française dont le chef le général De Lattre de Tassigny installe son PC à Besançon." Le maquis Ognon-Doubs Extrait du DVD "la résistance dans le Doubs "de Françoise Leboul "Le maquis "Ognon-Doubs" agit sur la zone située entre l'Ognon et le Doubs. le groupe comprend au début 108 hommes et forme une compagnie de 4 sections. Il passe ensuite à 6 sections regroupant 200 jeunes et moins jeunes encadrés par des officiers et sous-officiers en disponibilité depuis l'armistice. Le groupe est placé d'abord sous le commandement du capitaine Henri Rodier , de la gendarmerie de Tarragnoz. Après l'arrestation de H.Rodier, le groupe est commandé par le capitaine Bétant. Son lieu d'implantation est fixé à Mazerolles et à Vaux-les-Prés. Le groupe OD reçoit l'appui du groupe Marcel (Vauthier) de Franois et de celui de Vieilley pour le sabotage et la destruction des voies ferrées , de pylônes et de lignes téléphoniques. Les maquisards portent des tenues de campagne récupérées dans les réserves de l'intendance de Tarragnoz. Leur mission consiste, à partir de juin 1944, à harceler les convois allemands, à faire des prisonniers et surtout à récupérer des armes. 5 Bilan de la lecture des journaux de marche qui peuvent être attribués au capitaine Bétant et au colonel Maurin "La compagnie se forme du 16 au 28 août. Vivres et vêtements sont accumulés à Mazerolles dans les maisons Métadieu et à l'école, et dans le village de Vaux, dans la maison Bidal. Egalement à Audeux, dans la ferme Binétruy. Ces vivres proviennent des stocks de l'intendance de Besançon, du dépôt de la Croix Rouge et les chaussures et l'habillement de la caserne de gendarmerie de Saint Claude. Le commandant de compagnie se tient à Mazerolles centre des villages." Dans les archives de la citadelle on lit que le commandant Rodier annonce 20 combattants au 15 mai et 200 au 15 septembre. Les événements de septembre 1944 aux alentours de Mazerolles Les Américains approchent, le 4 septembre, ils sont à Beure. Les Allemands sont en déroute, certains fuient sans demander leur reste, d'autres, se défendent encore sous les attaques des maquisards, d'autres enfin, humiliés par la défaite, déçus de quitter des lieux où ils se conduisaient en maître depuis 4 années, aigris, commettent leurs dernières exactions. Ainsi tombent Henri Angonnet et André Brenot. Les 5, 6 et 7 septembre Un véhicule d'Etat-major allemand est intercepté, il contient d'importants documents préparant la stratégie de défense de la vallée du Doubs. L'arrestation de cyclistes, véhicules, camions, voitures hippomobiles et l'attaque d'un convoi allemand provoquent morts, blessés et prisonniers du côté ennemi. Des armes sont récupérées. Le 8 septembre La bataille de Vaux-les-Prés est préparée avec soin par l'ennemi, on voit les Allemands munis de jumelles, observer depuis Villers-Buzon les mouvements des maquisards dans les alentours de Vaux-les-Prés et Mazerolles. Les attaquants sont plus nombreux, plus expérimentés, mieux armés : la stratégie d'encerclement est préméditée .C'est l'hécatombe du côté français. L'ordre de repli est donné, les rescapés se retrouvent aux Tilleroyes où ils sont réconfortés. Ils rejoignent la caserne Ruty et défileront avec les Américains dans les rues de Besançon libéré. De nombreux témoignages affirment que cette attaque a été fomentée suite à une dénonciation. Mais on n'en trouve aucune preuve. Les registres de la citadelle dénombrent 10 tués dont 7 fusillés, 10 blessés et 1 déporté. Nous n'avons pas réussi à effectuer de recoupement avec le monument de Mazerolles. 6 Plan de la bataille de Vaux-les-Prés- Mazerolles-le-Salin (archives de la citadelle) 7 Tableau récapitulatif à partir des documents écrits 4 sept 5 sept 6 sept Livres Metadieu et Faindt Arrestation torture assassinat de Brenot et Angonnet . Les Allemands s'installent. Tout le village est occupé. Arrestation de Henri Métadieu à Villers-Buzon Journal de marche Journal de marche manuscrit(Pourcelot?) Liaison avec la Vers 17h50 attaque colonne américaine de Vaux-les-Prés. signalée dans la Angonnet et Brenot région de Beure de garde route de Villers-Buzon sont faits prisonniers et fusillés par la suite à Montferrand le château. Protection d'un poste émetteur allié. Attaques - d'une conduite intérieure allemande occupée par des officiers sur la route de VillersBuzon à Corcondray. - d'un camion chargé d'Allemands. Vaux les prés. -de 2 voitures hippomobiles conduites par 2 russes -d'un convoi allemand entre Corcondray et Mazerolles. Les voitures, auto Coup de main dans mitrailleuses, le secteur route de tanks, passent Lavernay toute la matinée, (nombreux ensuite arrive un prisonniers, convoi récupération du hippomobile de matériel) voitures, conduites A Lavernay. par des Russes rencontre avec SS encadrés par des allemand, un Allemands et des blessé grave de officiers cosaques. part et d'autre. Certains hommes Attaque d'une ont plus de 50 ans. automobile d'EtatIls s'en vont en major allemand 3 direction d'Audeux. tués, 3 blessés et 2 Vauthier arrêté, prisonniers gardé par allemands. Le Journal de marche Maurin Journal de marche Détot (Placey) Contact avec Etat Major américain à Beure Attaque voiture à Corcondray morts et blessés allemands Vers 17h30 attaque de 2 voitures hippomobiles conduite par 2 Russes entre Vaux-les-Prés et Chemaudin. 2 prisonniers, 2 voitures des armes Attaque d'une voiture de tourisme sortant d'Audeux sur Besançon; 3 tués, des blessés prisonniers. des armes récupérées ainsi qu'une sacoche d'officier avec documents importants. Deux autos d'Etatmajor allemand sont attaquées à Champagney : 3 tués, 3 blessés, 2 prisonniers. Dans une sacoche de cuir, papiers importants. 2 voitures allemandes détruites Attaque d'un convoi allemand 28 prisonniers armes Groupe cyclistes allemands faits prisonniers. 8 Allemands dans la ferme Métadieu 7 sept 8 sept groupe s'empare d'une pochette en cuir contenant des papiers militaires d'une importance capitale. 2 voitures allemandes détruites. nombreux blessés et 28 prisonniers allemands, armes récupérées. Un groupe rentre avec 3 prisonniers allemands et un camion chargé de munitions. le village de Récupération de la Corcondray est voiture allemande complètement attaquée la vieille investi par les ainsi que du Allemands. A chauffeur qui sont Placey, le groupe ramenés à Vaux. OD garde des Les Américains prisonniers russes. occupent Franois Les Allemands t ont et avancent sur incendié la ferme Chemaudin. du maire A 20h le capitaine Arrivée des part effectuer la Américains le 7. liaison avec les Un FFI; Dejeux, est éléments avancés capturé à Vauxde l'armée les-Prés. Interrogé. américaine, gare on perd sa trace de Franois. .Les chars Le capitaine américains arrivent renseigne le par Villers-Buzon, commandant ils se dirigent vers américain sur Placey. l'emplacement de section Pourcelot l'ennemi. prise sous le feu 2 Allemands tués. des mitraillettes Vers 19h prisonniers et tués encerclement.. Pouthier blessé Pertes subies par la On trouve 4 FFI section : 3 tués, 6 fusillés entre blessés, 12 Audeux prisonniers dont le etMazerolles chef de section qui 11 prisonniers peu de temps français après s'évadera. Marcel Perruche blessé Robert Bordy et Paul Perruche vers 10h capture voiture tourisme et blessé allemand. 5heures. 3 FFI sont faits prisonniers à Vaux les Prés , Fichesser, Monnot et Roussey. Evasion de Roussey. Les 2 autres sont Le capitaine se rend à la gare de Franois pour prendre contact. une embuscade à la lisière Est du bois de Vaux. Fusillade : 2 allemands tués, . L'aspirant V... est grièvement blessé. Représailles sur Placey. Otages dans cave Libérés par 2 femmes. section P... s'est battue jusqu'à épuisement des munitions et a été faite prisonnière. La compagnie reformée arrive au sanatorium des Tilleroyes. Prisonnier à Placey, Beurtheret est libéré par les Américains. Attaque 7h 8 Allemands tués 3 blessés 5 hommes gardent les prisonniers et les vivres à Vauxles-Prés. Depierre fait prisonnier est fusillé. 9 tombent à côté de Léon Perruche qui est fait prisonnier. Besançon à la caserne Ruty. fusillés à la sortie du bois de Mazerolles. Tilleroyes Ruty Journal de marche attribué à la section Pourcelot Journal de marche attribué au Colonel Maurin 10 L'énigme des 17 noms gravés sur le monument de Mazerolles-le-Salin Lors de l'inauguration, au fil des interminables discours emphatiques, pas un mot précis n'est prononcé sur les victimes. Dès les premières commémorations les discours et leurs comptes-rendus comportent des approximations, des inexactitudes..Les articles dans la presse locale rapportent parfois 16, 18, parfois 19 victimes, toutes fusillées, ou pas... Une seule fois, en 1972, la presse semble s'approcher de la vérité en affirmant qu'ils sont 4 fusillés, 2 martyrisés, 10 tués au combat.... Les archives de la citadelle précisent que l'état des pertes du maquis Ognon-Doubs est de 10 tués dont 7 fusillés, de 10 blessés et de 1 déporté. Nos recherches ne confirment aucune de ces hypothèses. Nous comptons avec certitude - 6 fusillés - 4 tués au combat lors de la bataille de Mazerolles-le-Salin- Vaux-les-Prés, dont un décès dans l'ambulance américaine qui transporte un blessé à l'hôpital militaire de Poligny. - 4 autres ont trouvé la mort à Besançon, Marnay, Geneuille et Le Puy près de Séchin. - 2 anciens maquisards du groupe sont tombés en Indochine. - Quant au 17°, les traces de sa vie et de son décès sont introuvables. On peut juste être presque certains qu'ils ont appartenu au groupe Ognon-Doubs et qu'ils ont tous été reconnus comme morts pour la France. Qui étaient-ils ? Certains d'entre eux avaient commencé leurs actes de résistance à Besançon, avant de venir former ou rejoindre le maquis Ognon-Doubs, mais d'autres avaient été recrutés fin août 44 pour venir préparer l'arrivée des Américains. Des "sergents recruteurs" étaient venus les chercher dans les quartiers ou dans les villages ; ce fut le cas, entre autres, des jumeaux Perruche à Foucherans , de Henri Angonnet et André Brenot dans le quartier de Saint Claude. Pour certains, leur engagement funeste n'aura duré que 2 semaines. Jean Bousset témoigne : "Rassemblés sous la devise "haut les cœurs" ces hommes étaient prêts à tout jusqu'à donner leur vie .pour soutenir le mouvement de libération(...)Ces maquisards dont la plupart d'entre eux étaient inexpérimentés au combat et mal équipés avaient peu de chance face à la puissance de feu des forces allemandes ..." 11 Comment sont-ils tombés ? Le 4 septembre, Henri Angonnet et André Brenot ont pour mission de surveiller la route de Villers-Buzon ; faits prisonniers par les Allemands, ils sont conduits à Montferrand-le-Château, battus puis fusillés. Jean Choffardet blessé grièvement dans les combats de Séchin, le 4 septembre, décédera dans le village du Puy. Le 6 septembre, une voiture FFI qui se rend à Palise pour récupérer des armes, tombe dans une embuscade d'où elle peut s'échapper mais Jean Bassard, du groupe Marcel, est grièvement blessé. Hébergé par les habitants à la papeterie de Geneuille, il y décèdera le 8 septembre. Une place de Geneuille porte son nom. Le 8 septembre, au cours de la bataille de Vaux-les-Prés-Mazerolles-le-Salin, Paul Perruche et Robert Bordy sont tués aux côtés de Léon qui est fait prisonnier avec 10 autres camarades. Raymond Viguier trouve la mort face à l'ennemi. Marcel Perruche est gravement blessé, les Allemands le font transporter à la ferme Huguet à Chemaudin. Le lendemain, les Américains le prendront en charge pour le conduire à l'hôpital militaire de Poligny. Il mourra dans l'ambulance attaquée par les Allemands. A l’aube du 8 septembre, un groupe de résistants se trouve à la ferme Bidal à Vaux-les-Prés où du ravitaillement est entreposé. Des prisonniers y sont retenus sous la garde de Georges Charbonnier. Les maquisards descendent de la grange, où ils viennent de se reposer, pour réveiller Paul Bidal et le prévenir de l’arrivée en force des Allemands ; celui-ci les incite à partir dans le bois situé derrière la maison. Certains, ont pu s’en sortir sains et saufs, tandis que Victor Fischesser, Fernand Monnot, Robert Depierre et Georges Charbonnier se font capturer. Regroupés à Audeux, ils passent devant un tribunal d'exception et sont fusillés à l'orée du bois de Mazerolles. Leurs corps ne seront découverts que quelques jours plus tard et seront conduits en l'église de Mazerolles où leurs camarades monteront une veillée d'arme discrète. Les obsèques religieuses solennelle auront lieu à l'église Saint-Pierre de Besançon. Ils seront inhumés avec les honneurs au cimetière de Besançon-St-Claude. Le même jour, Jean Rotstein, dit Chatelain, est tué sur la route de Chenevrey. Après la libération de Besançon, les résistants cantonnent au Fort des Justices en attendant de poursuivre les combats. C'est là que Jean David se trouve sur la trajectoire d'une balle perdue et trouve la mort. Jean Garin et André Campenet s'engageront dans l'armée et tomberont en Indochine. Les hommes et les femmes de l'ombre Rendre hommage aux disparus, chaque année au monument de Mazerolles-le-Salin est un devoir incontestable. Ces hommes ont courageusement mis leur vie en danger pour la liberté. Mais il ne faut pas négliger aussi 12 - l' hommage aux survivants qui ont eu plus de chance, aux prisonniers dont Léon Perruche de Foucherans, l'abbé Roch de Chemaudin, Charles Métadieu de Mazerolles, Gabriel Pourcelot, - l'hommage aux grands blessés dont la vie a été bouleversée à jamais : l'adjudant Guicharneau, l'aspirant Vuillecard, le sergent Pouthier, - l' hommage aussi à ces soignants qui au château de Vaux ont accueilli les blessés français mais aussi allemands : les infirmières Marie Paule Gilles et Françoise Heitz , Madeleine Reboussin ainsi que le docteur Gunez . - l' hommage aussi aux habitants qui ont pris de grands risques, risques pour eux et pour leurs familles. Nombreuses ont été les maisons ouvertes aux résistants pour les nourrir, les héberger ou accueillir les chefs et les messagers : les familles Bidal à Vaux les Prés, Binétruy à Audeux, Bôle et Métadieu à Mazerolles-le-Salin, Boley à Burgille, Camus à Vaux-les-Prés, Huguet à Chemaudin, Michaud à l'Etang, Pouthier et Règnier à Corcondray et peut-être d'autres dont le nom n'a pas été noté dans les archives. "Redonner leur place dans ces lieux où ils ont vécu ...Rétablir un lien entre eux et nous " Catherine Rotstein Les 2 fusillés de Montferrand-le-Château Ce sont 2 amis. Ils habitent le quartier de Saint-Claude Ils sont employés dans une usine qui travaille pour les Allemands ce qui explique qu'ils ne sont pas astreints au STO. Le 20 août 1944, ils sont recrutés pour rejoindre le maquis. Le 4 septembre, ils sont capturés par les Allemands à Vaux-les-Prés, battus, emmenés à Montferrand, il y sont fusillés. C'est de leur histoire que s'inspire Roger Faindt dans son roman "Le silence et les roses". André Brenot Il a 21 ans. Il est soutien de famille ; son salaire doit nourrir sa mère, 2 frères et 1 sœur. 13 Henri Angonnet Il a 22 ans. Il est marié et père d'une petite fille de 2 ans. Il adore la musique et est un excellent clarinettiste. Les 4 fusillés du bois de Mazerolles-le-Salin Lors de la bataille de Vaux-les-Prés, ils sont arrêtés en 3 endroits différents, rassemblés pour être sommairement jugés à Audeux ils sont fusillés à la lisière du bois entre Mazerolles et Audeux. Leurs corps ne seront découverts que quelques jours plus tard. " Des femmes partant aux champs du côté de Mazerolles ont été intriguées par quelque chose d'insolite. les 4 de Vaux avaient été exécutés et enterrés sommairement. les visages des suppliciés étaient méconnaissables, éclatés par les balles. On les a enveloppé dans des draps blancs et monsieur Riéme, cultivateur à Mazerolles les a ramenés à l'église sur le plateau de sa voiture à cheval. Il s'agissait de Fernand Monnot, Robert Depierre d'Emagny, Victor Fischesser de Besançon.et Georges Charbonnier." Par précaution nous ne fîmes pas de veillée d'armes mais des sentinelles restèrent en place toute la nuit à proximité." Témoignage de Lucien Maître Les obsèques religieuses solennelle auront lieu à l'église Saint-Pierre de Besançon. Ils seront inhumés avec les honneurs au cimetière de Besançon St Claude. Georges Charbonnier Il a 19 ans. Son acte de décès en mairie de Mazerolles-le-Salin stipule qu'il est né en 1925 à HanoÏ, de mère inconnue.IL a 19 ans, un visage enfantin peut-être métissé. Il a été fusillé à l'orée du bois de Mazerolles. En 1955, son père se verra remettre la médaille militaire, la croix de guerre avec palme et la croix de la résistance qui lui seront décernées à titre posthume. L'article de presse rapporte que Georges Charbonnier a été interné 4 ans. Nos recherches nous font découvrir l'horreur de ces camps d'internement, où juifs, tziganes, étrangers, politiques ...séjournent suite au décret de 1938 qui permet d'interner les "indésirables étrangers"« dans l'intérêt de l'ordre ou de la sécurité publique". 600 000 personnes y sont passées de 1939 à 1946. Qu'est-ce qui valut à ce jeune garçon de 15 ans un pareil traitement ? 14 Fernand Monnot Né en 1910 à Montécheroux . Ouvrier à Pont de Roide, il est marié. Il a 34 ans. Il aurait été le cuisinier de la section.Mourey. Victor Fischesser Il a 34 ans. Comptable dans une banque, il habite Besançon Grande rue; il est marié à Raymonde Boucon, employée de bureau. Il a un petit garçon de 6 ans, Daniel. Extrait d'un journal de marche "3 FFI sont faits prisonnier à Vaux les Prés , Fichesser, Monnot et Roussey. Evasion de Roussey. Les 2 autres sont fusillés à la sortie du bois de Mazerolles." Caporal Robert Depierre Il a 25 ans. Originaire d'Emagny, orphelin de père et de mère très jeune, il est le 4° d'une famille de 5 enfants. Il travaille très tôt à la charcuterie Croppet à Besançon et réside 18 rue des Granges. Extrait d'un journal de marche "5 hommes (soldat Bertram, Roussy, Léon, Carrey, Germain et Depierre) laissés au village de Vaux-les-Prés et s'occupant de la garde de quelques prisonniers , en même temps que du ravitaillement de la section sont surpris par de gros effectifs ennemis. Depierre ayant été fait prisonnier, est fusillé le soir même. Ses 4 autres camarades se cachent et échappent à la perquisition minutieuse que l'ennemi effectue dans le village, qui découvre et emporte le stock de vivres de la compagnie, qui y est entreposé." Ceux qui sont tombés les armes à la main lors de la bataille de Vaux-les-Prés Ils sont tombés lors de la bataille de Vaux-les-Prés, route de Franois. A leurs côtés, 11 maquisards seront faits prisonniers, dont Léon Perruche. Marcel Perruche Il a 21 ans Marcel Perruche est né en 1923 à Bonnevaux-le-Prieuré.Dès son plus jeune âge, il travaille dans un garage à Ornans. Pour échapper au STO,. il se cache sous un faux nom dans une ferme près de Baume15 les-Dames. Pris dans une rafle allemande alors qu'il conduit un tracteur chez le garagiste, ses faux papiers ne font pas longtemps illusion et il est emmené à la Butte, prison de Besançon. Une dernière permission lui étant accordée pour aller dire adieu à sa cousine, Rue Mégevand, il fausse compagnie au soldat allemand qui l'accompagne, fusil à l'épaule. Il est caché par les petites sœurs des pauvres, qui l'aident à s'échapper, déguisé en conducteur de corbillard. Il rejoindra le maquis Ognon-Doubs, section Pourcelot. Blessé à la bataille de Vaux, il est emmené en ambulance américaine à l'hôpital militaire dans le Jura. Il trouve la mort près d'Orchamps, sous la mitraille allemande. Ses obsèques sont célébrées à Mongesoye en présence de FFI qui tirent une salve d'honneur. Robert Bordy Il a 42 ans. Né en 1902 à Nans sous Sainte Anne où son père est employé à la taillanderie. Robert Bordy après avoir été manutentionnaire-marbrier, travaille pour l'armée aux habits militaires et habite à Besançon. Marié avec Yvonne Ledentu. Il a un fils, aujourd'hui porte-drapeau du groupe Ognon-Doubs. Son nom apparaît aussi sur la stèle du quartier des Chaprais et au Monument aux Morts de Nans-sousSainte-Anne. Sergent Raymond Viguier Né en 1908 à Toulouse. marié, père de 4 enfants. Sa fille Anne Marie Valente témoigne : "Papa est un résistant des toutes premières heures et à l'origine du premier réseau toulousain. Toute sa brigade était entrée en résistance et les souterrains du vieux Toulouse étaient leur lieu de réunion. Maman avait très peur pour nous -ses 4 enfants-surtout quand est venu le temps de cacher les pilotes anglais. Papa avait aménagé notre cave à cet effet. La trappe était dans la chambre de mes frères, dissimulée par un grand tapis sur lequel se trouvait leur lit. Plusieurs fois les soldats allemands sont venus inspecter la maison, ils venaient souvent le soir, mon père n'étant pas présent puisque pris par ses activités de résistant, et il parait que ces hommes ont chaque fois été attendris à la vue de mes 2 frères dormant dans le lit. Ce n'étaient pas des SS. Vu l'intensité des contrôles, le commissaire a demandé la mutation de mon père car il était "grillé" sur la place de Toulouse. Nous voici à Besançon ; nous habitions 26 chemin de Fontaine-Ecu. Papa était inspecteur de la police nationale. Mais quand Papa a pris le maquis, la descente des soldats allemands a repris. Chaque fois les voisins ont prévenu Maman. A la troisième alerte, Maman venait de recevoir une lettre de Papa, elle l'a jetée dans la cuisinière...ce n'étaient pas des soldats allemands mais canadiens qui libéraient Besançon. Hélas ! c'était la dernière lettre de Papa. " Il est tombé dans la bataille de Vaux-les-Prés le 8 septembre. 16 Paul Perruche Né en 1921, il a 23 ans. Inspecteur des finances en région parisienne avec son frère jumeau Léon, il se réfugie à Foucherans, berceau de la famille pour échapper au STO. Les 2 frères sont contactés par Pourcelot pour rejoindre, le 20 août 1944,.le maquis de Mazerolles avec Vuillecard qui sera blessé . Il est tué au cours de la bataille de Vaux-les-Prés aux côtés de son frère Léon qui sera fait prisonnier Les maquisards décédés ailleurs Jean-Jacques Rotstein Né le 6 avril 1923 à Paris (11e), il est employé de la société des Chantiers forestiers du Jura dont le siège est à Besançon.. Sa fille Catherine nous transmet sa biographie : "Il s'engage dès 1941, à 18 ans, dans les forces résistantes en région parisienne Résistant et juif, il a de faux papiers établis au nom de Jacques Chatelain. En 1942, le réseau est grillé, il rejoint à Pont de Poitte la section du capitaine Gaucher, commandant du groupe Libre-Jura, En 1943 il rallie les forces FFI à Besançon. Agent de liaison de l'Etat -major FFI, le 7 septembre,1944, il a pour mission, de porter un pli au commandant de compagnie opérant sur les arrières de l'ennemi. Sur le pont d'Emagny, il est arrêté par les Allemands qui le conduisent aux autorités allemandes à Marnay pour l'interroger. Jean-Jacques Rotstein ne réapparait pas. "Il a 21 ans. Marnay est libéré le 10 septembre, le corps de Jean Rotstein est découvert le 22 octobre 1944 dans un bois dissimulé sous un tas de branchage, à l’entrée de Marnay, direction Chenevrey. Il aurait été abattu d'une balle dans la nuque alors qu'il creusait sa tombe. Un monument marque l’endroit de son décès. Une autre version est donnée par un journaliste,( Georges Kamboutcher carte professionnelle N° 2133) qui a enquêté à titre personnel à Marnay en 1945 ; il écrit « Jean Jacques Rotstein, interrogé toute une journée, malgré les sévices endurés refuse de livrer à l’ennemi les renseignements qu’il sollicite. Il est finalement abattu d’un coup de révolver dans le bureau même de l’interrogatoire ». A Besançon, il habitait Place du Jura. Il rencontra Gisèle Echenoz. Leur fille naîtra en avril 1945.Elle recevra en 1954, au nom de son père, la médaille militaire devant le monument aux morts de Mazerolles-le-Salin. 17 Jean Bassard Il a 33 ans. Né en 1911 en région lyonnaise. Il s'était engagé dans la guerre d'Espagne comme infirmier. Il rejoint le groupe Marcel le 29 août 1944. Le 6 septembre 1944, il fait partie d'un convoi FFI chargé d'aller récupérer des armes à Palise qui est. attaqué par une colonne allemande. Le jeune homme est grièvement blessé, laissé à Geneuille pour être soigné, il est caché dans une pièce de la papeterie où des jeunes filles du village viennent le veiller. Il dit se nommer "Jean 8". Il meurt le 8 septembre. On l'enterre sans connaître sa véritable identité. Ce n'est que quelques années plus tard qu'il est identifié.! Une place porte son nom dans le village de Geneuille . Jean Choffardet Il a 22 ans Né en 1922 à Cendrey. Il perd son père à 7 ans et doit aider aux travaux de la ferme familiale. Plus tard, il sera occasionnellement ouvrier à l'usine de Larians. Il refuse de partir au STO et se réfugie dans une ferme à Morchamps. Volontaire pour le maquis de la Grange Verdière en août 44, il est très grièvement blessé lors de l'affaire de Séchin et meurt quelques instants plus tard, au Puy. Il nous a été transmis une lettre très émouvante écrite à sa mère par la personne qui l'a assisté dans ses derniers moments. Son nom figure sur le monument aux morts de Séchin et Cendrey. Sergent Jean David Né en 1906 à Blanzy. Marié en 1930. Sur son acte de mariage, il est ouvrier papetier et réside rue Renan. Il aurait un fils. Il appartient à la section Mourey et participe à beaucoup d'actions de sabotage. Il fait partie du groupe qui capture un véhicule ennemi dans lequel d'importants documents sont trouvés. Après la libération de Besançon, en cantonnement au Fort des Justices, il reçoit une balle perdue. Il a 38 ans. Une lettre de remontrance écrite par le lieutenant colonel suite à cet accident a été retrouvée au musée de la citadelle. 18 Lieutenant Jean Garin Il est né en 1923 à Grenoble. Son nom figure sur une plaque au lycée Champollion à Grenoble. Son dernier domicile connu était à Besançon, 19 rue de la préfecture. Il est célibataire. Prisonnier lors de la bataille de Vaux, il fera Saint Cyr puis la guerre d'Indochine où il sera tué par balle en 1946. Il a 23ans. Il est Sous-Lieutenant, chevalier de la légion d'honneur, croix de guerre. C'est son père, directeur de la banque de France à Dijon, qui recevra ces médailles décernées à titre posthume "Jeune officier d'active, énergique et plein d'allant. A trouvé la mort à Thu Duc à la tête de ses hommes, en tentant de s'opposer à l'attaque d'un camion tombé dans une embuscade." André Campenet Né en 1921 à Pin. Fils d'un agriculteur de Pin. Après la libération, il s'engage dans le 3° régiment étranger d'infanterie, devient Lieutenant. Agé de 23 ans, il meurt en Indochine en 1947, tué par balle. Le décès serait transcrit en mairie de Saône qui n'en trouve pas la trace. Robert Déjeux Il est né à Corcelles-Ferrières, le 10 décembre 1920. Son père est cantonnier. Il appartient à la section Mourey. Dans le livre de Raymond Métadieu, on lit page 47 : "Vers 17h, le jeudi 7 septembre, j'aperçois un FFI que les Allemands viennent de capturer, c'est Déjeux de Corcelles, il est conduit au Capitaine pour être interrogé, après, il part en direction de Vaux, on perd sa trace" On ne retrouve aucun acte de décès et l'acte de naissance en mairie de Corcelles ne présente aucune mention marginale. Restent de nombreuses zones d'ombre qui ne seront sans doute jamais éclaircies.. Des documents complémentaires peuvent être consultés sur le blog ( dont les photos des cérémonies commémoratives à Mazerolles-le-Salin depuis 1950). http://mazerolles-ffi.eklablog.com 19 Extrait du registre de délibération du conseil municipal de Mazerolles-le-Salin A noter que le 8 septembre, au village, on ignore totalement le drame qui se joue à la lisière du bois : l'assassinat des 4 résistants : Charbonnier, Depierre, Fischesser et Monnot. Bibliographie 20 21 Bibliographie Archives départementales du Doubs Archives du musée de la résistance Fonds Devaux-Maurin CCAS de Besançon "Histoires de vie" 37p Raymond METADIEU "Les beaux jours de mes 20 ans" Editions Franc'Albert 1989 95p Colonel REMY " La résistance en Bourgogne Franche-Comté " Editions de Saint Clair 1975 2 tomes Roger FAINDT "Le silence des roses" Editions du Sékoya 2004 207p André BESSON" Les maquis de Franche-Comté" Editions France-Empire 1978 290 p Jean RICHE"La Franche-Comté sous l'occupation allemande et sa libération" Editions Marque-Maillard 1979 Georges MILLAR "Un Anglais dans le maquis" 1946 Cêtre 1984 474 p Marie Paule GILLES "Souvenirs de guerre" DVD La résistance dans le Doubs publié par l'Association pour les Etudes sur la Résistance Intérieure Annie BOURDON "Une page d'histoire AVANNE AVENAY" Pierre KERLEROUX :" Histoire de Moncley" Editions Cêtre 2012 383p Les FFI du Doubs et du Jura Nord :" pages de la résistance comtoise" 1968 47p Remerciements A tous ceux qui ont participé à cette recherche les 3 derniers témoins, Jean Bousset, Georges Chublier et Léon Perruche les généalogistes Françoise Galliou d'Audeux et Bernard Carré de Besançon les historiens Jean Claude Grandhay, Pierre Kerleroux, Françoise Leboul, Serge Mandret, Claude Ruffy, Daniel Pâris, maire de Mazerolles les membres du CCAS de Besançon le personnel des mairies pour les recherches d'Etat-civil en particulier la mairie de Geneuille et M. Feuillet. le personnel du musée de la résistance et des archives départementales les familles de Henri Angonnet, Robert Bordy, Robert Depierre, Jean Rotstein et Raymond Viguier Merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont été aux côtés de Madeleine Tourné du Souvenir Français et de Claudie Maréchal, correspondante de l'Est républicain qui a rédigé ce mémoire. 22 La commune de Mazerolles-le-Salin Riche de 213 habitants, cette commune fait partie de la communauté d'agglomération du Grand Besançon. Restée rurale, cette charmante bourgade se blottit autour de son clocher ; elle a su garder le charme d'autrefois tout en réhabilitant un cœur de village qui valorise le patrimoine architectural. Chaque année, depuis 1948, en partenariat avec l'amicale du groupe Ognon-Doubs, puis, après la dissolution de celle-ci, avec le Souvenir Français, la municipalité organise une cérémonie au monument du groupe Ognon-Doubs et offre un vin d'honneur aux nombreux participants. Le Souvenir Français Le Souvenir Français du canton d'Audeux 33 Rue de la Perrouse 25115 POUILLEY-LES-VIGNES "A nous le souvenir, à eux l'immortalité " Le Souvenir Français, créé en 1887, est une des plus anciennes association privée. Son devoir est la restauration et l'entretien des tombes des soldats morts pour la France, des sépultures n'ayant plus de famille pour s'en occuper. Il entretient aussi des monuments commémoratifs. Il doit aussi organiser des actions pédagogiques envers les jeunes générations afin de transmettre l'héritage des valeurs. Adhérez au Souvenir Français ! Votre générosité nous aidera à accomplir notre mission au service de la France. Participer à notre action, c'est honorer la mémoire des soldats morts pour notre liberté, ne les oublions pas ! Edité par nos soins le 15 septembre 2015 Modifié le 29 avril 2016 Mairie de Mazerolles le Salin. 23