« Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et Moi, Je vous donnerai le
repos. Prenez sur vous mon joug et mettez–vous à mon école, car Je suis doux et humble de
cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. —Matthieu 11:28–29 TOB
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Beaucoup de gens reçoivent d’innombrables bénédictions de Dieu et se reposent sur Lui,
pourtant ils ne connaissent pas Dieu intimement. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance
au Christ et ont trouvé un véritable réconfort dans l’assurance de son amour, et qui,
finalement, à l’heure de l’épreuve, ont formé avec Lui des liens d’amitié et d’intimité. Cette
révélation leur a permis de découvrir des trésors d’amour, de sympathie et de réconfort qui
surpassent tout ce qu’ils avaient connu jusque-là. Par conséquent, lorsque nous recherchons
de l’aide à l’heure de l’épreuve, nous ne devrions jamais nous contenter des seuls dons de
Dieu, ou du réconfort que produisent ses promesses ; nous devrions les laisser de côté, pour
approcher Dieu en personne et chercher la satisfaction dans l’infinie béatitude de son amour.
C’est ainsi que les Écritures représentent Dieu. Il ne cesse de nous dispenser, de sa main
généreuse, sa compassion et ses bénédictions, mais Il ne veut pas que nous nous contentions
de cela. « Ainsi, vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste,
car Lui, Il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et Il accorde sa
pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes. »
Mais Il désire se manifester à ses enfants
différemment de la façon dont Il se manifeste au monde. Les grands saints de la Bible ne
trouvèrent pas leur satisfaction et l’aide qu’ils attendaient dans les dons de Dieu, mais en Dieu
Lui-même. Ainsi, la raison de la suprême assurance de David, qui lui fit dire « Je ne
manquerai de rien », n’était pas qu’il avait emmagasiné une grande provision de dons de
Dieu, mais parce que « l’Éternel est mon berger »
. Il ne se fiait pas aux richesses que Dieu lui
avait données, et qui le mettaient hors d’atteinte du besoin pour le restant de ses jours. Non, il
se fiait à Dieu Lui-même. Dans un autre psaume, les soupirs du psalmiste n’expriment pas son
ardent désir de voir les signes de la bonté divine, ni ses faveurs, ni de simples bienfaits, mais
son intense soif de Dieu. « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. »
Seule la communion
avec Dieu pouvait apaiser sa soif. Rien de ce que Dieu aurait pu lui donner, aucun de ses dons
les plus précieux, aucune de ses bénédictions les plus douces, n’aurait pu le satisfaire. C’est
de Dieu, et de Dieu seul, du Dieu vivant, qu’il avait soif. L’âme humaine a été faite pour
Dieu, et Dieu seul peut la combler.
Donc, la seule vraie consolation, le seul véritable réconfort à l’heure de l’épreuve, se trouve
en Dieu. C’est également ainsi que notre Père désire nous bénir; Il nous demande de Lui
accorder toute notre confiance, et alors Il se révélera à nous dans toute sa tendresse et son
intimité. Après le décès d’Horace Bushnell, on retrouva parmi ses notes ces quelques mots
écrits au crayon, dans sa Bible: « L’amour maternel de ma mère venait de Dieu, et Dieu s’est
d’abord manifesté à moi dans l’amour de ma mère – bien que son amour, à Lui, fût encore
plus profond et plus durable que le sien. Elle nous a quittés, il y a bien longtemps, mais Dieu
est toujours à mes côtés, et Il m’embrasse tout aussi tendrement et affectueusement dans ma
vieillesse qu’elle le faisait lorsque j’étais un petit enfant ; et maintenant, Il est ma joie et le
plus grand bonheur de ma vie, à tel point qu’Il me permet de Le connaître et de L’appeler en
toute confiance mon Père. »
Les promesses, les explications et les arguments logiques, aussi sincères et aussi attentionnés
soient-ils, ne pourront jamais amener la paix parfaite au cœur rongé par l’angoisse. Nul doute
que nous écouterons tout ce que les consolateurs les plus doués de la terre pourront nous dire,