Sujet: le Maroc numérique : "Maroc Numeric 2013" : c’est le nom donné à la stratégie nationale pour la société de l'information et l'économie numérique présentée devant SM le Roi Mohammed VI le 10 octobre 2009. Elle ambitionne de généraliser l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), et de générer, d'ici 2013, un PIB additionnel de 27 milliards DH et 26.000 nouveaux emplois. Une stratégie élaborée à partir d'une vision ambitionnant de positionner le Royaume parmi les pays émergents dynamiques dans les Technologies de l'Information. Il s'agit de faire des TI un des piliers de l'économie, une source de valeur ajoutée pour les autres secteurs économiques et pour l'Administration publique ainsi qu'un vecteur de développement humain. Le Maroc ambitionne de créer un pays moderne : un « Maroc numérique », d’ici 2013, et pour cela il se donne les moyens : avec un budget de 5,2 milliards de DH, la stratégie du Maroc numérique 2013 repose sur 4 axes : rendre accessible aux citoyens l'Internet haut débit (1 sur 3 en 2013 au lieu de 1 sur 10 en 2010), rapprocher l'administration des besoins de l'usager à travers un ambitieux programme d'e-gouvernement, inciter à l'informatisation des PME (subvention pour l'acquisition des solutions d'informatisation de près de 60 pc de l'investissement) et développer la filière locale des technologies de l'information, notamment en favorisant l'émergence de pôles d'excellence à fort potentiel à l'export. Le programme d'e-gouvernement permettra, au Maroc comme à l'étranger, d'accéder aux services de l'administration sur Internet (état civil électronique ainsi que des services spécifiques aux entrepreneurs comme la création d'entreprises en ligne et le paiement des taxes). L'ambition est de rapprocher l'administration des besoins de l'usager en termes d'efficacité, de qualité et de transparence. La mise en place de projets et services e-gouvernement "permettra d'atteindre un indice egouvernement ONU de 0,8 à l'horizon 2013 contre 0,2 en 2008". La stratégie vise également à équiper à 100 pc les établissements scolaires et des élèves ingénieurs en ces technologies à l'horizon 2013 (financement qui permettra à environ 80.000 ingénieurs d'acquérir un portable et un accès Internet subventionnés à près de 85 pc (la rentrée universitaire 2009-2010 compte environ 18.000 bénéficiaires)). Ainsi que la mise en place dans les localités reculées de Centres permettant aux citoyens d'avoir accès aux services de télécommunications. Sachant que le numérique apporte un potentiel de croissance et de compétitivité, et que le haut débit présente un avantage comparatif pour certains pays, la stratégie a prévu la création d'un Fonds de 100 millions de DH, visant à favoriser l'éclosion et le développement de projets technologiques innovants (édition des logiciels et des services, etc.). Néanmoins, il est à préciser que la réussite de cette stratégie est conditionnée par la mise en place de mesures d'accompagnement et de modalités d'implémentation. Par ailleurs, on remarquera que "Maroc Numeric 2013" a le mérite de présenter une vision globale, (jusque là on procédait par approches sectorielles (exemple : celui de l’enseignement, des entreprises, etc.). Ce plan vise donc, d’une part de réduire la fracture numérique, et d’autre part un développement économique, sociale et humain. Internet a bouleversé nos comportements, il apporte la connaissance et l’information, une liberté d’expression, et ouvre plusieurs possibilités de communication ; et comme toute liberté, elle doit être régulée. Le Maroc a fait des progrès en matière de gouvernance de l’Internet. Néanmoins, il va falloir mettre à niveau et renforcer le cadre législatif, ainsi que mettre en place les structures organisationnelles appropriées. L’analphabète de demain sera celui qui ne maîtrise pas l’outil informatique avec Internet, car les TIC touchent presque tous les domaines (l’enseignement, l’emploi, l’administration, la santé, la Recherche et innovation, le développement durable, les télécommunications, l’audio-visuel, les entreprises, le commerce électronique, l’intelligence numérique, le livre numérique, la maison de demain, les villes intelligentes de demain, l’énergie, la logistique des entreprises, la carte électronique, etc.), et sans nous apercevoir, nous allons entrer et vivre dans l’ère du numérique, plus vite qu’on ne le croit. En fin, on notera que les TIC et l’usage qu’on en fait, est un domaine qui n’est pas lié uniquement à la question de richesses économiques, à l’administration ou à la création d’emplois, mais c’est aussi une philosophie et un mode de vie, une vision du Maroc de demain en harmonie et en phase avec son temps. Un Maroc à la fois moderne et prospère, où il fait bon et agréable de vivre.