
Patrimoine Naturel 
Houat (290 ha) et Hoedic  (209  ha)  constituent deux entités  terrestres voisines mais isolées entre elles et du 
continent. La mer constitue une vraie frontière naturelle : un grand nombre d’espèces ne peuvent les atteindre ou 
s’en  échapper.  La  biodiversité  sur  Houat  et  Hoedic  a  de  ce  fait  une  signification  écologique  et  un  intérêt 
scientifique  plus  évident  que  pour  la  plupart  des  communes  du  continent.  L’absence  de  toute  agriculture 
intensive moderne et l'urbanisation maîtrisée ont fortement participé à préserver la richesse biologique des deux 
îles.  L’abandon  de  l’ancien  pâturage  a  néanmoins  entraîné  de  profonds  changements  du  paysage  en  quelques 
décennies et la disparition d’espèces dont certaines d’intérêt patrimonial. Les deux îles sœurs ne sont cependant 
pas  des  jumelles.  L’île  d’Hoedic  est  une  terre  proche  de  l’eau  avec  une  succession  de  plages  et  de  zones 
rocheuses  peu  élevées.  En  grande  partie  couverte  de  dunes,  elle  héberge  de  grandes  étendues  en  étangs  et 
dépressions humides que l’on ne trouve pas à Houat.  
Plus en hauteur, l’île  de  Houat  comporte  un  plateau  dominant de  hautes  falaises  plongeant  vers  l’océan.  Elle 
s’abaisse  dans  sa  partie  orientale,  en  en  massif  de  dunes  bordée  d’une  grande  plage,  se  prolongeant  par  une 
flèche de sable et une des rares plages convexes de France. 
 
Les  dunes  plus  ou  moins  anciennes  sont  un  élément  dominant  du  paysage  des  deux  îles.  La  dune  “blanche” 
héberge une végétation tolérante au sel qui se développe sur du sable mobile au contact supérieur des laisses de 
haute  mer.  Plus  en  arrière,  la  dune  “grise”  est  stabilisée  par  des  pelouses  riches  en  espèces  herbacées  et 
d’abondants tapis de mousses et de lichens. 
Houat et Hoedic abritent environ 500 espèces de plantes spontanées sur 1 482 présentes en Morbihan. 20 sont 
inscrites en liste rouge armoricaine, considérées comme rares ou menacées d’extinction dans cette région. 
Les oiseaux sont sans conteste le groupe le mieux connu. Les premiers inventaires datent de 1868 et la présence 
d’ornithologues sur les îles, notamment à Hoedic, est régulière tous les ans depuis la fin des années 1970. 
Les mammifères sauvages ne sont pas nombreux sur les deux îles. La musaraigne des jardins et les quelques 
espèces  de  reptiles  et  amphibiens  présentes  sur  les  deux  îles  sont  des  témoins  de  l’époque  où  ces  îles  étaient 
rattachées au continent. 
Houat héberge 3 espèces de reptiles, le lézard des murailles Podarcis muralis, le lézard vert Lacerta viridis et 
l’orvet Anguis fragilis. Seul les deux lézards sont présents à Hoedic. 
Les batraciens n’existent plus aujourd’hui qu’à Hoedic. 
Les dépôts sauvages de déchets verts sont un facteur de risque pour le patrimoine naturel, en particulier dans les 
zones dunaires. Leur accumulations ont pour conséquences un enrichissement des sols en azote amenant une 
prolifération  de  plantes  banales  à  fort  développement  avec  une  fermeture  du  milieu  et  un  appauvrissement 
biologique. Une douzaine de plantes invasives est déjà présente sur les deux îles. 
La  variété  paysagère  et  biologique  des  deux  îles  est  leur  principale  richesse,  un  atout  important  pour  une 
économie aujourd’hui essentiellement liée au tourisme. Cependant, ce patrimoine est fragile. Toute dégradation 
ne pourra que nuire à la qualité de vie de leurs habitants et à l’attrait des deux îles. Il faut souligner le défi, pour 
les municipalités, de  concilier  l’affluence touristique et la  préservation de l’environnement. Il n’y a cependant 
pas de fatalité : ces menaces dépendent aussi dans une large mesure du comportement de chacun pour préserver 
cette richesse.