1989-2009 : 20 ans d’existence pour le musée de la Résistance et de la Déportation !
C’est l’occasion pour l’établissement de revenir sur des événements marquants de l’histoire locale
pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis le début de l’année, des épisodes importants sont rappelés
à notre mémoire. Ils s’adressent notamment aux jeunes générations afin qu’elles mesurent l’importance
des enseignements du passé au regard de leur actions, présentes et futures, de citoyens au service des
libertés et de la paix.
***
Page d’histoire 7
19 août – 65
e
anniversaire de la Libération de Montauban
19 août 1944 : Montauban libérée !
Le 6 juin 1944, le débarquement allié de Normandie renforce plus que jamais l’espoir de libération de
la France. La lutte des maquis contre les troupes nazies devient de plus en plus intense. En Tarn-et-
Garonne, la dernière offensive pour libérer le département a lieu au mois d’août. Les troupes
d’Occupation ont alors reçu l’ordre de se concentrer sur Montauban puis Toulouse pour rejoindre les
effectifs principaux stationnés dans la vallée du Rhône. Les voies de communication, notamment les
routes seuls chemins de repli, deviennent la cible principale des sabotages orchestrés par la
Résistance.
Les attaques des maquis Depuis juillet 1944, les Forces
françaises de l’Intérieur du Tarn-et-Garonne ont pour mission
de multiplier les attaques afin d’épuiser l’ennemi et de ralentir
sa progression. Les 14 et 16 août 1944, des accrochages
opposant des résistants à des soldats nazis et à des
collaborateurs ont lieu à Villebourbon et au centre-ville de
Montauban. D’autres attaques se déroulent à Caussade,
Lavilledieu du Temple et Réalville dans les jours qui suivent.
Après ces assauts répétés, les nazis reçoivent l’ordre de
quitter Montauban. La section départementale de la Milice
française fuit aussi la ville le 17 août 1944. Ses membres,
collaborateurs notoires, souhaitent gagner l’Allemagne ils
espèrent être protégés.
Le repli des troupes d’Occupation Le 17 août 1944, des
troupes d’Occupation se repliant de Cahors entrent en Tarn-
et-Garonne. Une colonne de 400 hommes est attaquée par
des maquisards sur le plateau de Perches puis à Montalzat,
avant de parvenir à Caussade où elle fait halte. Le 19 août en
milieu d’après-midi, ces soldats nazis arrivent à Montauban,
déjà décorée et pavoisée par ses habitants depuis quelques
heures pour fêter le départ des troupes jusqu’alors
stationnées dans la ville. Le soulagement et la joie ont été de
courte durée, les maisons se barricadent à nouveau dans
l’urgence.
Le combat du Rond Le 19 août vers 15h, la colonne allemande venant de la RN 20 est arrêtée par
des coups de feu partis de l’avenue de la gare de Villenouvelle et du Rond. La Résistance civile est
entrée en action : ce sont des habitants qui tirent, embusqués derrière leurs fenêtres. Des maquisards
arrivent ensuite en renfort, prenant position dans les fossés de l’avenue de Paris et au Rond. En fin
d’après-midi, les troupes d’Occupation passent à l’attaque par de violents tirs de mortier avant
d’essuyer la mitraille d’un avion allié toulousain. La gare de Villenouvelle est reprise et les nazis sont
contraints de battre en retraite à la tombée de la nuit.
© Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, août 2009
Départ des troupes d’Occupation de
Montauban, quelques heures avant le
combat du Rond
du 19 août 1944
(AMRDM)
La Libération de Montauban et du Tarn-et-
Garonne
-
Le lendemain, dimanche 20 août
1944, la colonne allemande est repérée, tentant
de contourner Montauban. Des embuscades sont
menées par les maquis, mais les troupes
d’Occupation continuent leur repli vers Toulouse.
C’est aussi le cas d’une seconde colonne qui
venait d’Agen et qui est attaquée à Montech au
croisement de La Vitarelle. Le Tarn-et-Garonne
est alors définitivement libre de la présence des
troupes d’Occupation. Les événements des 19 et
20 août 1944 ont fait 19 victimes à Montauban : 4
assassinées à la caserne Doumerc et 15
décédées suite au combat du Rond.
Le Comité départemental de Libération,
jusqu’alors clandestin, remplace désormais
officiellement les anciennes autorités de Vichy. En septembre 1944, le maire Fernand Balès retrouve
ses fonctions. Le Conseil municipal nouvellement constitué regroupe d’anciens conseillers et des
membres issus de la Résistance.
Mais la guerre n’est pas finie La colonne allemande qui a traversé Montauban arrive décimée en
Ardèche. Les attaques des maquis, pourtant peu armés, ont déstabilisé les unités nazies qui ignorent
la composition réelle des forces de la Résistance. Ces actions, destinées à retarder voire immobiliser
le repli ennemi, facilitent le débarquement de Normandie et l’action des troupes alliées. Pourtant, ni la
libération de la France ni la guerre ne sont achevées. Des résistants sont appelés à travailler à la
reconstruction politique et sociale des départements tandis que d’autres, en compagnie de nombreux
volontaires, continuent la lutte armée jusqu’à la capitulation nazie du 8 mai 1945.
Le 8 mai 1945, à Montauban, un important défilé lycéen célèbre la capitulation nazie et la fin de la
Seconde Guerre mondiale en Europe
(AMRDM)
D’après La Libération de Montauban et du Tarn-et-Garonne de Jacques Latu, 2004
Ouvrage encore disponible au musée de la Résistance et de la Déportation - renseignements au 05.63.66.03.11
© Musée de la Résistance et de la Déportation – Ville de Montauban, août 2009
La Libération de Montauban, tableau de Lucien
Cadène, 1944
(coll. Musée Ingres)
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