Cours rédigé par Claire Mangin
pour le blog : www.love-communication.fr
LES EFFETS DE LA VARIATION DE LA MASSE MONETAIRE
L'introduction de la monnaie dans l'analyse des marchés fait apparaître deux conceptions : pour les
keynésiens, la monnaie a un effet sur les transactions réelles et l'emploi. Pour les monétaristes, la
monnaie est neutre.
La masse monétaire représente la quantité de monnaie en circulation dans une économie. Elle regroupe
l'ensemble des avoirs détenus par les agents économiques non financiers.
Le concept de la masse monétaire
Les effets économique
La création monétaire
Création par les banques commerciales
Création par la Banque centrale
Création par le Trésor public
La régularisation de la monnaie
Les institution chargées de la régularisation
Les trois agrégats de monnaie
Le contrôle de la masse monétaire
La variation en quantité de la masse monétaire
L'interprétation monétariste
L'interprétation keynésienne
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LE CONCEPT DE LA MASSE MONETAIRE
La masse monétaire en circulation corresponds à l'ensemble des moyens de paiement dont disposent
les agents pour réaliser leurs opérations de consommation, d'investissement et d'épargne. Elle
représente le volume de monnaie possédé par les agents non financiers résidents d'une zone
géographique donnée.
Aux actifs monétaires de base (pièce, billets et monnaie scripturale), on ajoute la quasi-monnaie, c'est-à-
dire les placements rapidement transformables (livret de caisse d'épargne, par exemple).
Les effets économique
L'augmentation du volume de la masse monétaire incite les agents à consommer ou à investir. Lorsque
la masse monétaire est importante, cela génère de l'activi économique et de la croissance mais
également de l'inflation (surchauffe de l'économie). Au contraire, une baisse de la quantité de monnaie
en circulation provoque une contraction de l'activité économique par le manque de liquidité.
Consommation et investissement en pâtissent, ce qui peut générer une faible croissance, des crises et
des conflits sociaux. C'est pourquoi la quantité de monnaie émise doit être surveillée par les autorités de
contrôle.
LA CREATION MONETAIRE
La première image qui vient à l'esprit quand on évoque la création monétaire est celle de la planche à
billets et des imprimeries de la banque centrale. Toutefois, ce type de création ne représente qu'une
fraction limitée de la création de la monnaie. En effet, bien d'autres agents économiques disposent du
pouvoir de créer de la monnaie.
Création par les banques commerciales
Les activités de crédit des banques commerciales sont créatrices de monnaies. En effet, une banque n'a
pas le rôle d'intermédiaire qu'il serait possible de lui donner. En réalité, lorsqu'elle accepte de faire crédit
à un agent, la banque crédite son compte et crée un droit d'utilisation à une certaine quantité de
monnaie. Ce droit accordé ne prive aucun autre agent. Ainsi, les banque participent au processus de
création monétaire en créant de la monnaie scripturale lors des opérations de crédit.
Le pouvoir de création des banques à des limites :
Besoin et solvabilité du client,
Fuite hors du circuit scriptural (insuffisance de la monnaie,
Réserves obligatoire à la Banque de France.
Création par la Banque centrale
La banque de France finance les établissement de crédits qui s'adressent à elle et gère les serves de
change de l'économie (monnaie-papier ou billets de banque, monnaie scripturale). On peut noter le fort
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pouvoir de décision donné à la Banque centrale européenne pour modifier les crédits par une action sur
les taux d'intérêts directeurs, qui déterminent les taux pratiqués par les banques lorsqu'elle accordent un
crédit.
La création de la monnaie par la Banque centrale s'articule principalement autour de deux activités :
Les entrées de monnaie par la conversion des devises étrangères,
La reprise à son compte des créances monétisées par les banque commerciales.
Création par le trésor public
Le Trésor public est l'agent financier de l'État (fiscalité, gestion de l'argent public, CCP…). Il est char
de l'émission de la monnaie divisionnaire (les pièces) et reçoit à ce titre, de la par de la Banque centrale,
la contre valeur des pièces frappées sous son autorité. Toutefois, en finalité", la création monétaire est
liée aux besoin de la circulation de la monnaie et dépend des décisions de la Banque centrale.
LA REGULARISATION DE LA MONNAIE
Les institution chargées de la régularisation
Dans le cadre de l'Union européenne, l'Eurosystème est chargé du contrôle de la monnaie en circulation
dans l'économie. L'Eurosystème comprend la Banque centrale européenne (BCE) et les banques
centrales nationales des pays de la zone euro.
La mise en œuvre des décisions de l'Eurosystème est décentralisée au niveau des banques centrales
nationales. Elles tiennent compte de la vitesse de circulation de la monnaie, ce qui permet d'évaluer le
nombre de transactions que finance, durant une période spécifique, une même quantité de monnaie. La
vitesse de circulation se mesure à l'aide d'indicateurs spécifiques (vitesse-revenu et coefficient de
rotation).
Les trois agrégats de monnaie
La masse monétaire se mesure à l'aide d'agrégats. Ils sont classés selon leur degré de liquidité, c'est-à-
dire la capacité qu'il ont d'être transformé plus ou moins rapidement en moyen de paiement. L'amplitude
de la masse monétaire s'étend du plus liquide (billet, compte à vue…) au moins liquide (bons du
Trésor…).
L'agrégat M1
Il s'agit de la monnaie au sens strict : pièces (monnaie divisionnaire), billets (monnaie fiduciaire) et
monnaie scripturale (débits et crédits des comptes bancaires).
L'agrégat M2
Il comprends M1 et les placement à vue liquides (possibilité de retraits immédiats par l'épargnant) mais
non utilisable directement comme moyen de paiement : livret, comptes d'épargne logement…
L'agrégat M3
Il inclut M2 et les actifs facilement mobilisable : par exemple, des titre de créance à court terme,
négociables, c'est-à-dire revendables rapidement sur le marché monétaire. M3 est l'agrégat choisi par le
Banque centrale européenne pour la régularisation de la politique monétaire.
L'agrégat M4
Il englobe M3, c'est l'ensemble des titres émis par le Trésors public et les entreprise comme les billets
de trésorerie ou les bons du Trésor).
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On trouve également des agrégats de placement : indicateurs représentatifs des placement financiers,
autres que ceux retenus dans les agrégats monétaires, détenus par les agents non financiers.
P1 : plan et livret d'épargne,
P2 : Obligations
P3 : Actions
LE CONTROLE DE LA MASSE MONETAIRE
Une équation essentielle régit la monnaie en circulation dans l'économie : Mv = PT
M représente la masse monétaire
v est la vitesse avec laquelle la monnaie change de main
P est le niveau général des prix
T est le volume des transaction réelles réalisées
La variation en quantité de la masse monétaire
La politique des banques centrales varie en fonction des effets attribués aux variations de la masse
monétaire : effet sur le prix ou effet sur les transactions, c'est-à-dire la sphère réelle de l'économie.
L'interprétation monétariste
Pour les économistes monétariste, une augmentation de la masse monétaire M provoque une hausse
du niveau général des prix mais ne modifie pas la sphère réelle. Par exemple, une hausse massive des
revenus entraîne une hausse générale des prix.
L'interprétation keynésienne
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Pour les économiste keynésiens, qui ne nient pas une possible (mais limitée) hausse des prix,
l'augmentation de la masse monétaire a surtout pour effet de permettre une relance en cas de
croissance molle voire de récession (baisse de la production nationale).
John Maynard Keynes, père de l'économie Keynésienne positive
L'excédent de monnaie distribué permet :
une augmentation des revenus qui favorise les achats de bien de consommation (principe du
multiplicateur keynésien),
une incitation à investir pour les entreprises, l'activité économique repartant (principe de
l'accélérateur keynésien).
Les économistes de cette tendance prônent de plus grandes facilités de crédit (baisse du taux d'intérêt)
et des augmentations des revenus.
Le choix des politiques monétaires
Tout dépend donc du lien de causalité admis dans l'équation Mv = PT.
Si on considère qu'une variation de M cause surtout une hausse des prix en laissant l'activité inchangée,
la politique monétaire des banques centrales doit être stricte : contrôle du crédit, taux d'intérêt élevé.
Si on considère, à l'inverse, qu'un peu d'inflation n'est pas grave si elle est contrôlée, la politique
monétaire va consister à baisser le taux d'intérêt directeur et à faciliter l'octroi de crédit par les banques.
La décision de faciliter ou restreindre l'émission de monnaie est, en dernier ressors, de la compétence
de la banque centrale ou du système de banques centrales.
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