Introduction
De nos jours, le sport au Maroc fait l’objet de nombreux débats concernant sa
professionnalisation au niveau de la pratique, des structures et même des relations régissant le
secteur et son environnement politique, économique, social et environnemental. Cette forte
prise de conscience de l’importance du secteur, émane de la place qu’il occupe dans la
dynamique de la société marocaine. Il est considéré, au royaume, comme le premier jalon
dans le processus d’édification de la société démocratique et moderne, un facteur essentiel
d’éducation, de culture, de santé publique et levier de développement humain
. Dans le même
sens, la constitution de 2011 incite clairement à faciliter l’accès des jeunes au sport et aux
loisirs, tout en créant les conditions propices au plein déploiement de leur potentiel créatif et
innovant. Pourtant les performances enregistrées, jusqu'à présent, ne reflètent en aucun cas ses
finalités :
- Au niveau du développement de la pratique, les statistiques affirment que seulement 1
marocain sur 6 pratique un sport régulièrement et que moins de 1% des marocains ont
une licence sportive
. De sa part, le haut-commissariat au plan affirme que 55,5% des
jeunes entre 18 et 24 ans ne pratiquent pas de sport. Les chiffres affirment que 76,7%
des marocains ne pratiquent jamais de sport et seulement 7,4% le pratiquent
régulièrement
.
- Au niveau des performances sportives le classement des athlètes et équipes
marocaines, des sports collectifs et individuels, sur la scène internationale se dégradent
depuis plus de 10 ans à l’image de l’athlétisme, du football, du tennis…
- Au niveau financier une immense faiblesse est constatée dans le financement alloué au
sport, le budget du Ministère de la jeunesse et des sports n’a jamais dépassé 0,72%. Il
a été revalorisé en 2010 à 0,78%, l’augmentation étant entièrement affectée au volet
investissement
.
Et pour remédier à ce déphasage, l’Etat a mis en place des contrats-programmes avec les
fédérations sportives nationales (FSN) à base d’objectifs à atteindre vu que ses organisations
sont le fondement de la dynamique sportive. Elles sont en charge de promouvoir l’éducation
par les activités physiques et sportives, de développer et organiser la pratique de ces activités.
Elles ont aussi la délégation du ministère de la jeunesse et des sports pour organiser les
compétitions sportives, définir les règles techniques et administratives propres à leur
discipline, fixer les règles relatives à l’organisation des compétitions, dans le respect des
dispositions législatives et réglementaires propres à certains domaines (violence, dopage,
pouvoir disciplinaire, règlement médical...).
Face à ses différentes missions et afin de répondre positivement aux attentes de
l’environnement externe, les ressources humaines des FSN sont contraintes de gérer des aléas
endogènes et exogènes. Ses organisations, sans but lucratif, ont la particularité de cohabiter
les salariés et les bénévoles, c’est l’une des raisons de les qualifier d’organisations hybrides.
Cette situation de gestion des ressources humaines offre des perspectives d’étude de la
responsabilité sociale, puisqu’elle renvoie à la dimension interne de la RSE.
Préambule loi 30-09
Rapport du ministére de la jeunesse et des sports marocain. Assises nationales des sports. Skhirate 2008
Y. SAIDI. Ministère de la Jeunesse et des Sports : Faut-il supprimer le MJS. Journal L’opinion. 4 juillet 2013.
Ministére de la jeunesse et des sports. Nouvelle stratégie sport du MJS. 2009-2011.