L`USM Monceau est une unité de soins où les familles de tous

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L’USM Monceau est une unité de soins où les familles de tous horizons et de toutes
conditions, peuvent trouver des ressources pour évoluer et combattre dans des situations de
grandes maladies mentales, de violences intrafamiliales, de tentatives de suicide, de suicides
et de deuils pathologiques ou d’handicaps de tous ordres… Voici quelques exemples :
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La famille ABC, vit dans un deux pièces HLM à Argenteuil, le père est chauffeur, la
mère, étalagiste, actuellement en congés parental, ils ont quatre enfants, l’aîné est
mort d’une maladie génétique, la deuxième débute son adolescence, elle est très
investie dans un rôle pour aider sa mère, le troisième est atteint d’une surdité droite
associée à des troubles des apprentissages et le quatrième est infirme moteur
cérébral. La Médecine (CHS d’Argenteuil et CHU Necker-Enfants malades) a entrepris
des recherches génétiques mais invoque le « manque de chance » face à la série
morbide à laquelle cette famille se confronte, la PMI d’Argenteuil qui était une
ressource pour la maman ne peut plus la soutenir, la conseiller, l’accompagner, le
délai de prise en charge ayant expiré. La psychologue de la PMI d’Argenteuil donne
les coordonnées de Monceau.
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Dans la famille CAB, le père est mort l’année dernière d’un cancer de l’œsophage, les
problèmes de la famille remontent en réalité à la naissance du dernier né, un garçon
aujourd’hui adolescent de 14 ans souffrant d’une dyslexie sévère avec des troubles
de l’attention, des troubles du développement psycho-affectif et des apprentissages,
des troubles du caractère, il veut imposer avec autoritarisme sa loi à toute la famille
et gouverner sa mère, son frère et ses deux sœurs. Les conflits relationnels sont
importants et d’une violence parfois inouïe, ils se sont intensifiés à la suite du décès
du père. Le neurologue pédiatrique du CHU Necker-Enfants malades donne les
coordonnées de Monceau.
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Dans la famille BAC, les parents se débattent avec un fils aîné de 13 ans, souffrant
d’une maladie d’Asperger, il est en permanence plongé dans des livres, nuit et jour,
ne laissant que peu de place à une activité sociale ou scolaire. La prise en charge en
structure classique est difficile du fait de l’émergence brutale de crises clastiques
déclenchées lors de fortes frustrations. Dans ces occasions, il casse tous les meubles
et lance les objets qui lui passent sous la main, ses parents craignent les
conséquences physiques lorsqu’ils s’opposent à leur fils.
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Les parents ont tenté de le maintenir en milieu scolaire normal avec une AVS en
attendant qu’une structure adaptée puisse accueillir leur fils. Il a été déscolarisé. Le
fils a finalement été orienté par défaut vers un hôpital de jour. Ils ont aussi une fille,
plus jeune, qui souffre d’un Trouble Envahissant du Développement lié à de
l’épilepsie infantile. Elle ne parle quasiment pas et pousse des cris. Elle est suivie
tous les trimestres au CHU Necker-Enfants malades en consultation. L’interne de
l’Unité d’hospitalisation d’Esquirol et la pédopsychiatre du CHU Pitié-Salpêtrière
donnent les coordonnées de Monceau.
Les familles, dans ces trois exemples concrets récents, se sentent complètement
abandonnées à leur désarroi, elles ne se sentent ni entendues ni comprises dans leurs
souffrances familiales par les professionnels des systèmes de soins classiques qui ne
s’attachent, comme c’est leur devoir, qu’aux patients en individuel. Elles sont démunies,
elles se sentent abandonnées par un système de soins qui ne perçoit pas leurs besoins, leurs
attentes et leurs demandes en matière de suivi, de conseils, de prise en charge globale.
Certes, les patients sont toujours parfaitement pris en charge sur un plan individuel par les
médecins spécialisés et l’ensemble des professionnels appartenant aux meilleures structures
médicales de notre région. Ceux-ci n’appréhendent uniquement que les pathologies
afférentes à leur spécialité mais ne perçoivent pas ou ne peuvent évidemment pas prendre
en charge les répercussions relationnelles intrafamiliales de tous ces troubles. Avoir à
disposition, pour ces spécialistes, une institution telle que le Centre Monceau capable
d’accueillir toutes ces situations a un double avantage ; elle les soulage d’un travail qu’ils ne
peuvent pas exécuter et elle apporte une aide à leurs propres traitements.
Actuellement sur Paris et sa région, aucune consultation de thérapie n’accepte de traiter
tous ensemble ce genre de familles dans lesquelles les pathologies multiples (psychiatriques,
génétiques, médicales associant des handicaps à des troubles relationnels) sont intriquées
en prenant en compte la complexité des pathologies, des enjeux relationnels et des
conséquences psycho-sociales.
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