ECOLE DOCTORALE "Médicament, Toxicologie, Chimie, Imageries"
- UNIVERSITE PARIS DESCARTES
Proposition de sujet de thèse à l’appui d’une demande de contrat doctoral 2016-
2017
(l'ensemble de cette fiche ne doit pas dépasser 1 page)
Nom, prénom du directeur de l'unité de recherche : Pochet Sylvie
Numéro de l'unité de recherche (et établissement de rattachement) : CNRS UMR3523
Nom, prénom du responsable de l'équipe d'accueil (EAD) : Hollenstein Marcel
Nom, prénom du directeur de thèse : Hollenstein Marcel
Titre du sujet de thèse proposé : Développement d’aptamères munis de
photosensibilisateurs comme agents sélectifs pour la chimie photodynamique contre le
cancer
Contenu scientifique du programme de la thèse
La thérapie photodynamique (PDT) est une technique médicale approuvée pour traiter certains
types de cancers. La PDT utilise un photosensibilisateur (PS) qui a besoin d’être irradié avec de
la lumière pour devenir actif par libération d’espèces oxydantes réactives très toxiques.
Néanmoins, les 10 PSs approuvés à ce jour ne sont pas sélectifs pour les cellules cancéreuses.
Ceci a pour conséquence que les patients ont des effets secondaires importants comme une
photosensibilisation pour plusieurs semaines après le traitement. Dans ce projet, nous
proposons de répondre à ce manque de sélectivité en utilisant des aptamères, i.e. des brins
d’ADN capables de se lier à des cibles avec une haute spécificité et affinité. Le PS sera
directement appondu à la nucléobase d’un nucléoside triphosphate qui pourra être utilisé dans le
processus de sélection d’aptamères contre des histones déacétylases, qui sont des enzymes
souvent surexprimées dans des cellules cancéreuses. L’avantage de cette méthode par rapport
aux stratégies existantes repose sur le fait que 1) les aptamères ne doivent pas être modifiés
ultérieurement (ce qui souvent conduit à une diminution de leur affinité) ; 2) la modification des
nucléobases augmente la stabilité des aptamères dans des conditions in vivo ; 3) les extrémités
de l’aptamère sont libres et peuvent être modifiés ultérieurement (par exemple avec un
fluorophore ou un agent de contraste) ; 4) l’inclusion de multiples PS va augmenter la
concentration locale d’oxygène singulet produite et donc l’efficacité du conjugué oligonucléotide-
PS.
Ce projet sera effectué, en partie, en collaboration avec le laboratoire du Dr. Gilles Gasser
(Chimie ParisTech, PSL Research University, Laboratoire de Chimie Inorganique Biologique,
http://www.gassergroup.com), qui est un expert en développement de nouveaux PSs à base de
ruthénium(II) pour le traitement du cancer. De manière très importante, ce projet est
extrêmement multidisciplinaire puisqu’il recoupe les domaines de la chimie (in)organique, la
biologie moléculaire, et la biologie cellulaire.
La méthodologie qui sera développée au cours de ce projet pourra être appliquée pour d’autres
cibles d’intérêt thérapeutique.
402 : chimie organique,minérale, industrielle
510 : aspects cellulaires et moléculaires de la biologie
530 : biomolécules, pharmacologie, thérapeutique