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1. Résumé
Il existe aujourd’hui une somme conséquente de travaux réunissant aussi bien des résultats
obtenus en laboratoire que des essais en milieu hospitalier qui permettent d’étayer la pertinence
du remplacement de surfaces de contact (équipements, meubles ou accessoires fréquemment
touchés dans un environnement de santé) par des surfaces contenant du cuivre antimicrobien.
Cette mesure permet en effet de réduire la charge microbienne et même, selon les dernières
publications scientifiques, le risque de transmission des infections.
Le cuivre et ses alliages peuvent être facilement transformés industriellement en produits
durables, adaptés pour une utilisation dans les milieux de la santé. Le coût et les impacts du
cycle de vie du cuivre sont comparables à ceux d’autres matériaux. En outre, les produits sont
entièrement recyclables et contribuent ainsi à une conception environnementale. Les tonalités
du cuivre et de ses alliages vont du rouge au jaune doré plus ou moins intense. Des alliages
ressemblant à de l’acier inoxydable sont également disponibles (ils contiennent du nickel). Un
vaste choix de produits est disponible et est appelé à s’élargir encore, à mesure que le secteur
répond à la demande.
Au Royaume-Uni, l’essai hospitalier réalisé à l’hôpital Selly Oak (Birmingham) a été le premier au
monde à publier des résultats démontrant que le cuivre permet de réduire de plus de 90 % la
charge microbienne en milieu hospitalier. Depuis, ces résultats ont été confirmés par d’autres
expériences à travers le monde, notamment aux États-Unis, où des résultats très récemment
publiés montrent une réduction de 56 % des infections nosocomiales grâce à un équipement
minimaliste et financièrement intéressant. Cette étude souligne également le rôle de
l’environnement du patient dans la transmission des infections.
Les données modélisées tendent à démontrer un retour sur investissement en général de moins
d’un an, lors de l’installation de surfaces de contact en alliages de cuivre dans le cadre de la
construction ou de la rénovation d’une unité de soins intensifs.
L’utilisation de surfaces de contact en cuivre ne remplace pas les mesures d’hygiène et de
nettoyage habituelles. Ces surfaces doivent être elles-mêmes nettoyées et désinfectées selon les
procédures établies. Une légère oxydation de surface (la couleur devient un peu plus foncée,
perte éventuelle de la brillance et coloration en brun dans le cas du cuivre pur) se produit mais
elle n’affecte pas l’efficacité. Les essais hospitaliers ont établi que les patients et le personnel
jugent cette modification d’aspect tout à fait acceptable.
L’utilisation de surfaces de contact en cuivre ou en alliages de cuivre antimicrobien en tant que
mesure complémentaire dans la lutte contre les infections nosocomiales a déjà été actée dans
divers établissements de santé ou maisons de retraite dans le monde entier, y compris en
France.