Discours du 8 mai 2017 - Mairie de Dingy-Saint

DISCOURS DU MARIE - 8 mai 2017
Mesdames, Messieurs,
Permette- moi ce jour de faire un rappel des faits de résistance à Dingy-Saint-Clair lors de la seconde
guerre mondiale, faits que nous avons commémorés ici même à Dingy il y a deux mois Avec les
descendants des rescapés des Glières .
Le secteur est investi par les Allemands en mars 1944. Le 27 mars 1944, vers quinze heures, le capitaine
Maurice Anjot, Lambert Dancet, Louis Vitipon et les Républicains espagnols Florian Andujar, Manuel
Corps et Antonio Perez, décrochent du plateau des Glières.
Ils viennent se ravitailler à Dingy-Saint-Clair grâce à l'aide de la population qui prend des risques
importants en les dissimulant au nez et à la barbe des Allemands qui sont dans le village.
En repartant en direction de Naves, ils sont tués au lieu-dit Le Clu.
Unis dans le combat Et la fraternité jusqu'au bout, leurs corps sont d’abord enterrés à Nâves avant d’être
transférés au cimetière de Morette au mois de mai.
L'école du village de Dingy-Saint-Clair porte le nom de leur illustre capitaine,Maurice Anjot ,
le 17 mars 2017, le 27 Eme BCA nous faisait l'honneur et le plaisir de choisir Dingy pour les accueillir lors
de la remise de fanions à deux sections du 27eme BCA qui ont pris chacune le nom de deux de ces
illustres résistants : Louis Vitipon , tombé aux côtés du Capitaine Anjot au Clu, Et Angel Gomez,
Républicain espagnol, le seul compagnon qui réussit à s'échapper .
Ces noms nous accompagnent aujourd'hui.
Il convient de se souvenir que de nombreux habitants combattirent aussi à leur façon, souvent dans
l'ombre. Moins illustres, ils agirent néanmoins pour sauver des vies et résister pour que vive la France de
la liberté et des valeurs humaines qui font ce qu'elle est.
Nécessairement dans l'ombre, Et par conséquent souvent méconnus, la participation de Notre village
dans le maquis des Glières avant et après pour être précis, vaut d'être conté.
Dingy accueille en effet dès mars 1943 un maquis de Réfractaires au Service du travail obligatoire qui,
transféré ensuite à Manigod, sera le noyau constitutif du maquis des Glières,
Gerard Metral, fils du résistant Alphonse Metral, nous expliquera ainsi que Dingy, proche d'Annecy,
permettait de tester quelques jours les nouveaux arrivants afin de s'assurer qu'ils étaient fiables , avant
de les autoriser à rejoindre les autres maquisards du Plateau .
Dingy-Saint-Clair sera enfin lors de la dispersion du maquis à la fin mars 1944, le lieu de transit de très
nombreux maquisards cherchant à franchir l’étau des forces de répression depuis le col du Pertuis.
En ce jour nous rendons hommage à tous ces hommes et femmes, ces enfants parfois, qui œuvrèrent
pour que nous vivions livres, en allant pour certain jusqu'au sacrifice suprême.
L'Union Et la paix
Le 8 mai rappelle au-delà de ces actions proches de nous la victoire des Alliés - Union soviétique, Etats-
Unis, Royaume-Uni, France libre... - sur le théâtre européen dans la Seconde guerre mondiale, et la
capitulation de l’Allemagne nazie et des forces de l'Axe en 1945,
Le 8 mai 1945, à 15 heures, les cloches sonnent dans les villes et villages de France pour marquer la fin
des horreurs que des hommes font vivre à d'autres hommes Et la force de l'union pour un Monde de
Paix.

La paix, Nous avons souhaité la mettre à l'honneur et la chanter Tous ensemble aujourd'hui avec la
municipalité et votre Conseil Municipal, Avec les enfants du CMJ Et les enseignants qui les ont
accompagné dans la préparation des chants, Avec les Associations du Souvenirs Et de Dingy-Saint-Clair,
Avec Tous ceux qui nous ont aidé à préparer cette cérémonie Et que je remercie.
L'origine de la guerre
Les historiens interrogés sur les causes profondes de la Seconde Guerre mondiale en Europe citent
couramment les conséquences des traités de 1919 : les divergences entre vainqueurs, la crise
économique de 1929, ses conséquences sociales et la sortie de la crise par des politiques d'armement,
le rôle des idéologies[1]...
La guerre survient pour une multitude de raisons dont il est difficile de s'accorder encore 72 ans après
sur les évolutions exactes.
Il me semble pour ma part qu'elle surgit quand on cesse d'écouter ceux qui sont différents ou pensent
différemment de nous.
Quand on cherche des coupables plutôt que des solutions.
Quand on cesse de voir et de faire le premier pas vers ceux qui se sentent isolés, ceux dont le sentiment
d'injustice et la colère montent ou dont le sentiment d'impuissance les pousse dans l'absolutisme.
Quand on cesse de s'entraider, se rencontrer, s'aimer parce qu'on ne sait pas commen .
Quand on dit " ils ils ils" au lieu de se dire "qu'est Ce que je peux faire".
L'engagement personnel et collectif
Alors ne baissons pas les bras.
L'Histoire nous montre que c'est très tôt que chacun et chacune doit se mobiliser pour agir et prendre
à bras le corps tout ce qui fracture notre unité.
Au-delà de nos différences de religions, pensée, idéologies et certitudes, travaillons ensemble.
Ne laissons pas à d'autres le soin de résoudre ce que nous pourrions faire au quotidien,
Souvenons-nous que lors de la seconde guerre mondiale, Et prêt de nous aux Glières, des personnes
comme vous et moi, surent s'unir au-delà de leurs différences, dans un esprit de fraternité qui les
honorent et qui seul est à même de vaincre toute forme d'obscurantisme.
Elles ne s'avouèrent pas vaincus avant d'avoir tout tenté
Elles n'attendirent pas que d'autres agissent en leur place ou en leur nom
Elles agirent elle-même et ensemble
Souvenons-nous que la responsabilité individuelle et l'engagement citoyen sont notre salut pour la paix.