L`Oie blanche : sa migration en 1985 Anciennement concurrent, ils

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L’Oie blanche : sa migration en 1985
Anciennement concurrent, ils travaillent maintenant côte à côte au sein du journal de L’Oie
blanche, un hebdomadaire coopératif couvrant les MRC de Montmagny et de L’Islet.
Michel Chassé et Diane Gendron deux vétérans du monde journalistique possèdent tous
deux des parcours propres à eux.
Pour revenir au tout début du parcours de M. Chassé, il faut remonter jusqu’à la fin des
années 60, lorsqu’il a contribué à l’ouverture du Cégep de La Pocatière. Par la suite, il s’est
dirigé vers l’acquisition d’un baccalauréat en philosophie à l’université. Puis, pendant
quelques années, il a enseigné cette matière. Toutefois, un poste s’est ouvert au journal Le
Peuple, alors, sans tarder, il a donné son nom afin d’y travailler. Les sports étaient sa porte
d’entrée en tant que journaliste. Mais comme le journal fonctionnait par territoire, il ne
couvrait pas seulement les sports, mais bien un peu de tout. Ce qui au final, lui a plu.
Quelque temps après, Le Peuple a connu des difficultés financières ce qui a poussé
M. Chassé à quitter son poste. Cependant, Thomas Tremblay, en 1985, a fondé L’Oie
blanche. Accueillant M. Chassé à bras ouverts comme journaliste, il lui a sans le savoir
offert un poste pour les vingt années qui ont suivi.
Pour ce qui est de Mme Gendron, son parcours pourrait se qualifier d’atypique. En fait,
elle a étudié en assistance sociale, mais n’a pas aimé. Alors, c’est grâce à un retour dans sa
région qu’elle a trouvé sa voie, celle d’être journaliste. C’est par les petites annonces dans
le journal qu’elle a remarqué un poste disponible au journal Le Peuple. Puisqu’elle savait
écrire, Mme Gendron s’était donc dit : « pourquoi pas ! ». Alors, sans baccalauréat et sans
aucune expérience personnelle dans le domaine, elle effectue ce travail depuis trente-huit
ans déjà.
L’Oie blanche et ses « affaires »
En conservant les employés de l’hebdomadaire Le peuple, le journal de l’Oie blanche a
acheté celui-ci, il y a deux ans. Les employés déjà actifs comme Diane Gendron du Peuple,
est donc devenu collègue avec un ancien du Peuple, c’est-à-dire : M. Chassé.
L’Oie blanche a été la première coopérative de presse au Québec, c’est-à-dire, un
hebdomadaire qui appartient aux marchands, puisque ce sont eux qui investissent dans le
journal afin d’assurer sa survie. De plus, son titre d’hebdomadaire coopératif s’explique
par l’aide apporté chaque semaine par les commerçants. L’Oie blanche a été mise en place
par Thomas Tremblay afin de venger le journal Le Peuple de l’avoir mis à la porte. À ses
débuts, il paraissait 18 fois dans l’année. Toutefois, comme les marchands ont contribué à
son financement, il s’est expansé à 52 publications par années en tant que journal
coopératif.
Quel est le public cible ?
Lors d’une conférence, les deux vétérans ont affirmé : « tout hebdomadaire s’adresse à un
public de 35 ans et plus. Ce qui est le cas de L’Oie blanche ». De plus, comme l’a rajouté
M. Chassé : « un journal s’identifie à une région, comme une région s’identifie à un journal.
Les gens de Saint-François jusqu’à La Pocatière, attendent le journal, la journée de
tombée. » Et donc, bien qu’il y ait une catégorie d’âge auquel appartient le journal, c’est
bien plus que ça, c’est un sentiment d’appartenance qui se dégage.
Quelle est la philosophie de l’Oie blanche ?
Unanimement, M. Chassé et Mme Gendron ont affirmé la philosophie du journal comme
étant axés sur l’actualité régionale et qui essaie de rendre le plus possible ce qui se passe
dans leur région. Plus particulièrement, Diane Gendron, elle, s’attaque aux sujets à
caractère humain, tandis que Michel Chassé, lui, s’active sur tous les sujets, comme il a été
mentionné plus haut.
En général, le journal offre de l’information de qualité, des textes d’opinion avec des
chroniqueurs, ainsi que des reportages. Néanmoins, il contient une section intitulée
l’opinion du lecteur, où le public peut prendre une certaine place dans l’hebdomadaire soit
en partageant des communiqués ou des lettres ouvertes. La plupart du temps, les lettres
ouvertes ne doivent pas excéder trois cents mots, puisqu’il n’y a pas de place. Leur
contrainte, ce sont les publicités.
Publicité et gratuité ?
Le journal de L’Oie blanche détient en moyenne 75 % de publicité, ce qui crée souvent des
débats selon les deux journalistes. En effet, comme l’a mentionnée Mme Gendron : « Le
nerf de la guerre, c’est l’argent », et donc la publicité est nécessaire pour survivre.
Toutefois, il est difficile d’en diminuer le pourcentage, « on essaie toutes les semaines, des
fois on diminue, des fois non… 75 % c’est beaucoup. » Mais là où ce complique le tout,
c’est lorsqu’il est temps d’effectuer le montage. Mme Gendron avoue que « c’est un
véritable casse-tête ».
Mais d’où vient cette abondance de publicité ?
M. Chassé : « Depuis que les hebdomadaires sont gratuits. Ils étaient à 55 % de publicité
environ. Il y avait cinq journalistes à temps plein, plus 2 à temps partiel. Maintenant, ce
n’est plus le cas. Vers les années 1980, les hebdomadaires sont devenus, pour la plupart,
gratuits. Et donc, les maisons pouvaient tous y avoir accès. » Malheureusement, les gens
ne connaissent pas l’impact de ce changement. « La gratuité, c’est ce qui a amené
l’augmentation du pourcentage de publicité. Autrefois à 55 %, la place de la publicité est
maintenant à 75 %-80 %. » confie M. Chassé.
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