Conférence « Si tu veux comprendre Marseille, laisse

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Conféréncé
« Si tu véux compréndré Marséillé,
laissé-moi té montrér Algér »
« Avant 1830, je m’en souviens encore, Alger se concentrait sur la Casbah et ses faubourgs
agrémentés de jardins cultivés et de petits palais de villégiature. Elle était reliée au territoire
par des routes de commerce ponctuées de haltes souvent positionnées en des points d’eau.
Je dis que je m’en souviens car ma mémoire est encore vivante lorsque les français
débarquent sur la baie de Sidi Fredj pour soumettre ma ville par surprise, en passant par les
terres, car elle était imprenable par la mer. Mais ça c’est une autre histoire. Très vite, les
stratèges militaires décident de diviser la Casbah en secteurs pour mieux la contrôler et
ancrer un règne qui durera cent trente deux ans durant lesquels la puissance coloniale
érigera une ville moderne, qui sera classée seconde en termes de beauté par l’union
internationale des architectes, en 1956, après rio de Janeiro du Brésil.
Des Expressions vernaculaires de l’Algérie traditionnelle à l’Algérie moderne née de la
rencontre de la pensée rationaliste et des volumes simples des habitations populaires de la
casbah, Alger est un espace de synthèse. Le dialogue entre bâtiments d’époques et de styles
contradictoires produit un paysage urbain intense. Au cœur de la méditerranée, elle est le
cœur où s’exprime sans complexe l’Art de bâtir, de l’occident andalou au fins fonds de
l’orient arabe.
Face à elle, Marseille, la petite sœur hellène, tout aussi rebelle, ville-Port, ville-fort et villecomptoir qui a vu s’installer la civilisation au même rythme qu’IKosim la punique, mère
d’Icosium la romaine, grand-mère d’Alger la blanche. »
Architecte, Urbaniste et scénographe, Halim Faïdi est un architecte accompli issu de l’Ecole
Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger. Aujourd’hui maintes fois primé et à la
tête de grandes réalisations comme le Musée d’Art Moderne d’Alger ou le siège du
Ministère algérien des affaires étrangères, sa tâche prochaine est de suggérer Marseille en
racontant la capitale algérienne et ses habitants, à sa façon.
Grâce à sa précieuse expertise et au moyen de projections de cartes, de plans, de dessins et
de photographies aériennes, l’algérois sera reconstitué et narré de son noyau à la
Casbah jusqu’à ses extensions tous azimuts qui lui confèrent aujourd’hui une large
périphérie
Alger/Marseille, un miroir architectural, c’est ce qui est au programme de la conférence :
« Si tu veux comprendre Marseille, laisses-moi te montrer Alger »
Né en 1965 à Alger, Halim Faïdi est architecte et urbaniste. Il compte notamment à
son actif la rénovation et transformation des Galeries Algériennes d’Alger, qui
abritent désormais le Musée d’Art Moderne d’Alger (MAMA). En 2012 il a reçu le
Prix National d’Architecture et d’Urbanisme et le Prix du président de la république
pour la conception du nouveau siège du Ministère des affaires étrangères à Alger.
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