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INTRODUCTION
L’olivier (Olea europea L.), arbre ancestral profondément ancré dans les civilisations
méditerranéennes et arabo-musulmanes, a toujours constitué, de par sa forte charge
emblématique en terme de paix et de prospérité, un facteur d’atténuation des clivages culturels
des peuples du Bassin méditerranéen. De nos jours, la place de l’oléiculture sur l’échiquier
agricole méditerranéen ne cesse de se raffermir et le rayonnement de ses produits sur le marché
mondial des denrées alimentaires ne fait que s’élargir (Mataix et Barbancho, 2006). La
renommée des produits de l’olivier, aux vertus nutritionnelles et sanitaires salutaires et aux
propriétés physico-chimiques confirmées, a franchi les frontières traditionnelles de
consommation pour aller conquérir de nouveaux marchés en Amérique du Nord, en Asie, au
Moyen Orient et en Australie (Loussert et Brousse, 1978). Par ailleurs, cette plante constitue un
thème scientifique qui n’a cessé d’interpeller les chercheurs dans différents domaines tels que
la géographie rurale, la sociologie, l’anthropologie, l’économie, l’écologie, la médecine,
l’agronomie, la biologie et la génétique (Claridge et Walton, 1992). Ce renouveau actuel de
l’oléiculture a suscité un intérêt particulier à l’échelle mondiale, mais aussi au niveau d’autres
continents notamment américain et australien (Cuneo et Leishman, 2006, Binet et al., 2007).
Ce regain d’intérêt est dû en plus de celui socio-économique, environnemental de cette
espèce et aux qualités sanitaires et nutritionnelles particulières de l’huile d’olive (Abousalim et
al., 2005) mais aussi, la mise au point de techniques de production en masse de plants de
qualité grâce aux progrès réalisés en matière de micro-propagation de l’olivier. Ainsi plusieurs
cultivars d’olivier ont été multipliés in vitro (Fabbri et al., 2004; Leva et al., 2004).
En Algérie, la culture de l’olivier avec le palmier dattier constitue une composante
importante du processus du développement durable (Sahli et Mekersi, 2005). Ainsi, le recours
aux biotechnologies et aux innovations scientifiques et techniques appliquées à l’oléiculture et
à l’oléotechnie s’avère incontournable et la maîtrise du processus de production de l’amont à
l’aval s’impose afin que la filière oléicole soit au diapason des nouvelles données régissant
désormais les performances de toute activité agricole tant au niveau de la production et de la
transformation qu’au niveau de la commercialisation. L’Etat algérien a mis en place un Plan
National Oléicole (PNO) en 2000. Ce plan avait comme objectifs, l’extension de la superficie