CCPR/C/DNK/5
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14. Dans les domaines financés par des subventions, les autorités danoises continuent
d’en assumer la responsabilité globale et le Ministre est chargé de veiller à ce que les autorités
groenlandaises respectent les cadres établis par la loi d’habilitation elle-même. Par ailleurs,
la responsabilité du Ministre n’excède pas ces limites.
15. Les subventions globales annuelles sont versées sous la forme d’une seule subvention afin
de cofinancer les domaines transférés en application de l’article 5 de la loi sur l’autonomie
interne. Dans le cadre de la loi d’habilitation en vertu de laquelle un domaine est transféré aux
autorités groenlandaises, ces dernières peuvent ainsi très librement accorder la priorité à telle ou
telle de leurs missions à leur gré.
16. Quand le transfert de domaines n’est pas assorti de subvention publique (en vertu de
l’article 4 de la loi sur l’autonomie interne), il appartient aux autorités groenlandaises de prendre
les décisions qui s’imposent en la matière. Dans ces domaines, les autorités groenlandaises
assument la responsabilité législative et les pouvoirs administratifs, tout en prenant en charge les
dépenses liées au domaine (autofinancement). Le pouvoir d’affectation de crédits a été transféré
aux autorités groenlandaises et, par conséquent, aucun ministère danois n’assume de
responsabilité dans ces domaines.
17. En ce qui concerne la mise en application de la loi sur l’autonomie interne, on part
également du principe que d’autres domaines que ceux énumérés dans la liste de la loi sur
l’autonomie interne pourront être transférés aux autorités groenlandaises à l’issue d’un accord
passé entre les autorités danoises et le Gouvernement du Groenland, si l’évolution future l’exige.
18. L’article 7 de la loi permet donc aux autorités danoises, après négociation et avec l’accord
du Gouvernement du Groenland, de décider par le biais d’une loi que des domaines non
énumérés dans la liste doivent être transférés. La disposition prévoit aussi expressément que
toute décision relative à des domaines susceptibles d’être transférés par le biais d’une loi «doit
être prise dans le souci de l’unité nationale et en veillant à ce que les autorités groenlandaises
puissent peser de tout leur poids sur les domaines concernant de près les questions
groenlandaises».
19. Les questions dont la responsabilité n’a pas été prise en charge par les autorités
groenlandaises en vertu de la loi sur l’autonomie interne de 1978 ou d’un texte de loi ultérieur
relèvent des autorités danoises (c’est-à-dire du Gouvernement danois et du Parlement danois).
20. La loi sur l’autonomie interne comporte un certain nombre de mécanismes d’audition et de
procédures de coopération visant à sauvegarder les intérêts du Groenland. Dans la pratique, les
projets de loi du Gouvernement concernant le Groenland ou susceptibles d’y être appliqués sont
soumis aux autorités groenlandaises pour examen avant d’être présentés devant le Parlement
danois. Des procédures d’audition analogues s’appliquent aux règlements administratifs et aux
projets de traités.
Accord sur les matières premières
21. La loi sur l’autonomie interne stipule au paragraphe 1 de l’article 8 que la population
résidant au Groenland jouit de droits fondamentaux à l’égard des ressources naturelles du
Groenland.