Approche de la comptabilité nationale ou macroéconomie appliquée

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Equilibre comptable et économique
Approche de la comptabilité nationale ou macroéconomie appliquée
Les données, informations statistiques viennent de la comptabilité nationale
Raison de son existence :
- Avoir un langage clair, unifiée pour faciliter les comparaisons internationales
- Besoin d’informations régulièrement
- Mieux comprendre la structure et le fonctionnement de l’économie
- Besoin d’outils, modèles pour faire des prévisions
Représentation globale chiffrée de l’économie dans le cadre d’un Etat.
Economie nationale, il y a des unités résidantes, ancrées à un territoire.
Economie nationale française = un territoire géographique, métropolitain, un espace de
départements et territoires d’outre-mer, espace aérien (transports), eaux territoriales (zones
économiques exclusives)
L’économie nationale est ouverte : un français peut avoir une entreprise à l’étranger et un étranger
peut acheter un appartement en France.
Qui sont les acteurs qui vont participer à l’élaboration des données :
- INSEE (Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques) 1945 : il élabore des
comptes des entreprises et des ménages. Il mesure et quantifie les flux. Il élabore les deux
tableaux :
o TEE : Tableau économique d’ensemble
o TES : Tableau des entrées et des sorties
- La direction de la prévision (ministère de l’économie et des finances) : Elle élabore les
comptes du reste du monde, elle établit également des prévisions.
- La comptabilité publique : élaborer les comptes des administrations publiques
- La Banque de France : comptes financiers des agents privés, des institutions financières et
élabore le TOF (Tableau des Opérations Financières)
Les sources :
- Comptabilité privée des entreprises (unités économiques)
- Les données administratives (frontières, douanes, fisc)
- Enquêtes statistiques (décennales : année de référence révisée tous les 10 ans ;
classification, rectification)
- Comptes nationaux (calculés pour déterminer des références, des indicateurs)
Indicateur : ensemble de variables qui mesures quelque chose
Comptes trimestriel et annuel : étalonnage
- Estimation des comptes trimestriels
- Vérification, révision des comptes (réviser l’indicateur de façon plus pertinente)
On fait d’abord une estimation, en 2000 l’estimation donnait un taux de croissance de 3,2%, en mai
2001, la révision des indicateurs va réintégrer des variables supplémentaires : 3,6%, 1 an et 4 moi
après la fin de l’année, en avril 2002 : 4,2%
Au cours d’une année il peut y avoir une modification des prix, variation des volumes.
L’indice des prix américains a été révisé en 2001 par rapport a 1990, on a constaté que l’indicateur
n’était plus fiable à cause des externalités apparus (nouvelle technologie)
On établit un circuit économique entre les différents agents :
Production est à l’origine de l’activité car c’est elle qui créé les biens et services et qui génère les
revenus. Les revenus sont perçus par les ménages en échange de facteur de production. (Revenu du
travail et du capital) Les revenus sont destinés à être dépensés, consommés, la variable de l’épargne
est un résidu, une partie non consommée.
Le circuit a des relations avec le reste du monde :
- Les importations vont apporter des ressources supplémentaires
- L’exportation est un prélèvement sur l’économie national
La consommation et l’investissement est une résultante, une utilisation des différents facteurs
précédents
Prélèvement obligatoire : taxe
Redistribution de prestations sociales
Les revenus peuvent être en interaction avec le reste du monde.
Situation de capacité/besoin de financement.
Les opérations financières sont conçues pour combler, équilibrer les soldes positifs ou négatifs.
Opération sur bien et services
Sources :
- Production (P)
- Importation (M)
Affectation, utilisation de ces ressources sous formes de consommations, investissement ou
exportation
P+M=C+I+X
C = CF ménages ou CF adm public (G)
Les entreprises produisent et ont besoin d’investissement
Les APu font des prélèvements
Les ménages consomment
Ménage :
- Ressources : salaires (W), prestations sociales (PS)
- Emplois : consommation (C), Impôt (IR), capacité de financement (CF)
Entreprises :
- Ressources : production (P)
- Emplois : Investissement (I), salaires (W), impôts (IS)
Administrations publiques :
- Ressources : IR, IS, BF
- Emplois : PS, consommation publique (G)
Reste du monde :
- Ressources : M
- Emplois : X, CF
L’économie n’est pas fermé mais en interaction avec le reste du monde
Variation de stock : VS positif (si on stocke) négative (si on déstocke)
P + M = CI + CF = C + G + I + VS + X
CI : C intermédiaires
I : FBCF (formation brut de capital fixe)
Production marchande : ensemble des biens et services évalué au prix du marché (prix de transaction
etc.) mais on rejette les productions qui écartent plus de 50% de leur coût (production non
marchande)
Les produits peuvent être vendus au producteur lui-même puisqu’ils constituent un stock.
Les produits peuvent être cédés contre une contrepartie monétaire ou en nature.
Consommation intermédiaire (utilisé par d’autre entreprise par exemple)
Production non marchande : destiné à la consommation finale des ménages ou à l’investissement
Ex : un jardinier qui consomme sa propre production ; un ménage qui fait sa propre cuisine
Le logement peut être non marchand et marchand.
Classification selon les secteurs institutionnels :
-
Entreprise
Ménage
Institutions financières
Les administrations publiques
Le reste du monde
Les administrations privées ou organismes à but non lucratif
Entreprise
Unité de production de biens et services vendus sur le marché, elle utilise des facteurs de production
qui doivent être rémunérés (salaire pour travail, profit pour capital).
Elle achète des biens et services à des fournisseurs (consommation intermédiaire). Elle vend
également des biens et services au ménage pour satisfaire leur consommation. Elles doivent décider
d’investissement (une opportunité d’augmentation du stock de capital)
La production des entreprises permet de mesurer la valeur ajoutée brut (VAB)
VAB = CA – CI
P = R + I (R : revenu de facteur de prod)
Les ménages
Leur mission est l’achat des biens et services produits par les entreprises grâce au rémunération
qu’ils ont reçu de ces mêmes entreprises. Ils travaillent et fournissent le capital aux entreprises, ils
ont de l’épargne et sont donc propriétaire d’une fraction des entreprises ou ils prêtent aux
entreprises.
En macroéconomie simplifiée, on considère que les ménages consomment tous les revenus (R = C)
P=C+I
Mais en réalité, les ménages ne consomment pas tout, il reste une épargne résiduelle, les entreprises
ont des stocks d’invendus.
Les ménages fournissent leur épargne aux entreprises et financent leur propre investissement
R=C+S
P + S = R + A + Im (A : autofinancement ; Im = Inv. des ménages)
I = A + Im
Les ménages font des placements et prêts qui seront rémunérés par des revenus du capital
Les sociétés financières
Mission de financement de l’économie
Institution financière toujours en C.
Favoriser l’adéquation entre l’épargne des ménages et les entreprises
Les institutions financières crée de la monnaie privée et permettent le financement des agents non
financiers, elles subdivisent en plusieurs catégories :
- Banque de dépôt et/ou banque d’affaire (gestion de l’investissement…)
- Société de crédit
- Assurance
- Circuit du trésor (caisse d’épargne, la banque postale, la caisse des dépôts et consignation)
- Fond d’investissement
- Fond souverain
- Acquisition d’entreprises
- Epargne retraite
- Fond spéculatif (hedge funds)
Administration publique (APU)
Redistribution de biens et services publiques.
Certains échanges ne se font pas sur le marché, l’Etat est l’acteur principal mais aussi les collectivités
territoriales, la sécurité sociale et pôle emploi.
Une mission de prélèvement d’impôts, taxe ou cotisation et de redistribution sous forme de
prestations sociales, de services publics qui peuvent être marchand ou non marchand (gratuit)
Administrations privées ou à but non lucratif
1-2% des services non marchands
ONG = international
Subventionné par l’Etat ou dépendantes des cotisations des adhérents.
Le reste du monde
Agent fictif, verse des subventions sur le territoire national.
Transferts privés, dons.
Flux financier des entreprises, épargne des ménages, institutions financières etc.
Relation diverses et complexes
La production
VAB = ∑ 𝑄𝑖 . 𝑃𝑖 − 𝐶𝐼 = 𝐶𝐴
PIB marchand résulte de l’activité des ménages et entreprises privées
PIB non marchand : APU et administrations privées
Pour réaliser le PIB marchand, il faut calculer à partir des coups de production de ces services non
marchands
Le PIB mesure niveau de production mais n’est pas parfait, il n’intègre pas l’utilité et la qualité. C’est
un indicateur quantitatif mais non qualitatif
Répartition de la production, il n’aborde pas cette question si ce n’est simplement en tant
qu’équilibre comptable, on a besoin de facteurs capital et facteurs travail
Facteur travail
Fournit par la force de travail des ménages en contrepartie d’une rémunération salariée versée
Facteur capital
Multiforme :
- La terre : une rente, un revenu foncier
- Bâti : locaux pour entreprises, patrimoine architectural, logement pour ménage. Lorsqu’il est
bien privé, il apporte un revenu s’il est loué directement (rente immobilière) ou alors un
loyer imputé dans le cas où le propriétaire est occupant
- Sous-sol : mine d’or etc. : rente minière, gazière etc.
- Financière
o Monétaire : pièce de monnaie divisionnaire, billet de la monnaie fiduciaire, compte
bancaire monnaie scripturale. Elle n’apporte pas de rémunération par contre s’il est
immobilisé sous une forme financière ou épargne, elle apporte de l’intérêt
o Obligataire : rémunération sous forme d’intérêts
o Action : la fraction du capital social d’une entreprise, rémunération sous forme d’un
dividende
o Epargne contractuelle : assurance vie, rémunération sous forme d’intérêt
- Bijoux, ouvres d’art : aucune rémunération
- Biens d’investissement : machine, bien
- Précaution : nécessite une détention de capitaux
- Spéculation : saisir une opportunité qui se présente
- Transaction pour l’achat d’un BS
NE PAS CONFONDRE REMUNERATION DU CAPITAL ET PATRIMOINE ET LE PLUS VALUE
La distribution de revenu et de transfert
La production a pour contrepartie le salaire versé, il représente une part importante de la
distribution des revenus (55% du total de la VA)
Capital sous forme de profit : excédent brut d’exploitation,
- peut être conservé par l’entreprise pour ses propres besoins d’investissement (Aut)
- renouveler le stock de capital ou la consommation de capital fixe
- redistribué aux actionnaires (dividendes, stock option)
- prélevé (paiement des cotisations sociales, impôts sur société) financer les transferts sociaux
Les ménages eux aussi devront cotiser pour le financement de ces transferts sociaux qui constituent
à leur tour des revenus sociaux/secondaires/de transfert.
Les ménages vont pouvoir consommer, la consommation dépend de la contrainte de revenu mais
aussi de contraintes physiques de dépenses vitales (consommation primaire)
La consommation n’est pas intégralement financée par le revenu, il y a des autoconsommations
(loyer, jardin) les revenus ne sont pas intégralement consommés, il reste l’épargne.
Deux types d’investissement :
- contraint : celui qui doit financer la consommation de capitale fixe Le propriétaire doit
maintenir son logement.
- Accumulation nette de capital : investissement de capacité supplémentaire si
l’investissement concerne un ménage, on parle d’arbitrage d’épargne investissement
Transaction financière
Contrepartie de l’achat de BS, répartition d’un revenu, résultat net d’une entreprise.
Marché financier
Marché monétaire = court terme 2 ans
Marché moyen terme = 2 à 5 ans
Marché long terme = au-delà de 5ans
Marché des capitaux
Intermédiaire entre la collecte de l’épargne et son allocation. Nécessité d’échange de devises. La
parité monétaire est la cotation de la transaction entre 2 monnaies
Marché du travail
Marché rigide. Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC).
Les ménages et entreprises sont acteurs du marché du travail mais également les APU et adm
privée.
Ex : syndicat dans la négociation des salaires ; les APU comme pôle emploi, la sécu sociale, l’Etat luimême dans une politique salariale, fiscale, budgétaire
Le contrat entre le ménage et l’entreprise est la base du marché du travail. Il est complété par la
convention collective, un accord de branche ou un accord d’entreprise et réglementé par l’Etat
Marché des biens et services
Doit garantir un équilibre lorsque la situation est de concurrence. Déséquilibre en fonction du temps
(ce qui a été anticipé et la réalité), il peut venir de chocs perturbateurs (variable modifiée). Le marché
n’est pas toujours en situation de concurrence pur et parfaite et peut être monopolistique ou
oligopolistique. Pour le consommateur, la satisfaction de l’achat de biens et services se fera par
l’approche des prix, d’un point de vue macroéconomique il y a IPC (indice des prix à la
consommation) qui permettent de rassurer en obtenant une moyenne de variation des prix.
L’inflation est l’indicateur du déséquilibre sur le marché lorsque la demande excède l’offre (D>O)
La déflation est l’inverse (D<O)
Rôle de l’Etat
Quelles sont les missions de l’Etat ?
- Sécurité
- Législation
- Justice
- Police
- Maximisation du bien être des populations
- Etat providence
Aversion pour les risques, sa rationalité le pousse à se protéger face aux risques (épargne ou
mutualisation des risques) système de protection sociale
Le moral des agents économiques a une influence directe sur le niveau de production, la croissance
ou crise dépend de la psychosociologie des agents.
Garantir la protection de l’individu peut l’aider à innover et inventer d’avantage.
La couverture universelle réduit fortement les inégalités
Fournir des BS collectifs : paradigme environnemental (créer un parc naturel national comme bien
collectif)
Le degré de biens collectifs ou éducatifs a un impact le niveau de production.
Réglementation : contraindre l’activité économique, fixer des limites ex : les externalités négatives
comme la pollution
Mission de prévention
L’Etat agit par plusieurs leviers.
Politique budgétaire : une stimulation de la demande par ce mécanisme pour éviter un
ralentissement économique.
Politique restrictive, la diminution du montant des retraites etc.
Politique économique structurelle : industrielle, aménagement du territoire, Recherche d’innovation.
Compte de la nation 2006, INSEE
1600 Milliards d’euros.
204 Md impôts sur les produits
-12 Md de subvention
Revenu du travail de la propriété et des entreprises reçu : 145 Md
Flux sortant : - 135 Md
Impôts liés à la p° versé au reste du monde : 5 Md
Subvention d’exploitation et l’importation du RDM : 10 Md
RNB : 1806 Md
Transferts reçus du RDM : 14 Md
Transferts vers RDM : - 41 Md
R. transfert courant net : - 13 Md
RNN = RNB – CCF (consommation de capital fixe)
CCF : - 237 Md
RNN = 1806 – 237 = 1569 Md
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