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SCEOFP – DOCUMENT DE TRAVAIL – AVRIL 2017
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ENJEUX ECONOMIQUES
L’économie insulaire est marquée par une forte tertiarisation et la prépondérance des très petites entreprises.
L’emploi public représente plus du tiers des salariés. La forte saisonnalité se traduit par de nombreux emplois
précaires.
Le tourisme est un secteur clé de l’économie insulaire. La Corse accueille 3 millions de touristes par an, mais la
saisonnalité y est très marquée. La population double durant l’été et est même multipliée par 2,4 au mois
d’août. Sur l’année les non résidents sont estimés à 30% de la population résidente.
Extrait Diag SRE2I – fondement de l’économie Corse
On comptabilise 34 811 structure privées et publics (administrations, EPIC) début 2015. Les entreprises corses
sont très largement des TPE, voire des unités sans salariés (10 200 entreprises ont au moins un salarié
permanent et 24 600 non pas de salarié permanent).
Ce poids se retrouve sur l’ensemble du territoire français et la Corse est proche de la moyenne au niveau de la
province.
Le nombre d’entreprise a progressé nettement sur la dernière décennie (+74% entre 2005 et 2015), à la fois
avec une forte poussée des entreprises sans salarié mais aussi par une croissance du tissu des TPE et des PME
de taille importante (+75% entre 2005 et 2015 pour les unités entre 50 et 249 salariés).
Extrait du Programme opérationnel Corse FEDER FSE 2014 2020
De nouveaux marchés ainsi que de nouvelles niches commerciales et industrielles arrivent à maturité, dans le
secteur du bois, de la construction, de l’aquaculture, du numérique, …. Il est de ce fait important de miser sur
ces atouts pour accroitre la visibilité de la production régionale.
Freins
Extrait du Programme opérationnel Corse FEDER FSE 2014 2020
Du fait de son insularité, le tissu économique régional présente des spécificités qu’il convient d’appréhender
pour accompagner au mieux le développement économique de la Corse :
• la faiblesse de l’industrie (5,9% de l’emploi fin 2011), par ailleurs fortement tournée vers l’agro-alimentaire,
• une place prépondérante du secteur de la construction ainsi que du secteur tertiaire, notamment des
services marchands qui bénéficient de l’importance des activités touristiques,
• un tissu économique composé en forte majorité d’établissements de petites tailles,
• Une économie qui innove peu,
• la surreprésentation des services aux administrés par rapport aux autres régions métropolitaines,
• un marché peu tourné vers l’export.
Par ailleurs, les entreprises régionales s’inscrivent peu dans des logiques de filières ou interprofessionnelles, ce
qui leur permettrait pourtant d’accroitre leurs capacités de recherche (financières, équipements, humaines, …).
Bénéficiant d’une demande largement endogène (hôtellerie-restauration, bâtiment et travaux publics, services
aux particuliers…), le marché français constitue le principal débouché extérieur pour la production locale,
notamment agricole et en produits agroalimentaires. Les exportations de marchandises manufacturées restent
circonscrites à quelques produits.
Les établissements régionaux n’ont pour beaucoup pas la masse critique nécessaire pour conquérir de
nouveaux marchés et ainsi diversifier leur clientèle ou leur réseau de partenaires, en particulier au niveau
international. Cela explique en partie pourquoi les exportations n’ont représenté en 2007 que 0,2% du PIB
régional. Elles sont cependant en progression depuis l’adoption du Plan régional à l’Export.
Leviers
3S
La stratégie de spécialisation intelligente Corse se concentre sur deux domaines
d’actions stratégiques thématique et transversale :
La valorisation des ressources naturelles et culturelles
La production, distribution et gestion énergétique en milieu insulaire
Et sur un domaine transversal : les TIC
SRE2I
Le SRE2I identifie des écosystèmes productifs et des sous-systèmes spécifiques
pour lesquels une politique de soutien a été actée :