calviniste dura près de 125 ans. La rétrocession de la région à l’autorité de Joseph II,
empereur des Pays-Bas autrichiens eu lieu le 8 novembre 1785 par le Traité de
Fontainebleau. Dalhem a cessé d’être comté. En 1789, les réformes politiques et
religieuses que veut imposer Joseph II provoque l’insurrection. Ainsi éclata la révolution
brabançonne qui coïncida avec la révolution liégeoise. Au cours de ces évènements, se
déroula à Olne une assez forte escarmouche, dite « bataille du Filpeau ». Telles furent
les dernières secousses de l’ancien régime, Olne, rentré sous domination autrichienne,
allait bientôt connaître l’invasion française et des temps forts troublés…
La révolution et l’empire
C’est à ce moment que tout un monde bascule. Les excès et les sévices des patriotes
brabançons nous jetèrent dans le camp de l’Autriche. Les Français entrèrent en
Belgique en 1792 et le 17 décembre de cette même année, le commandant des troupes
dans la province du Limbourg exigea que la municipalité fût organisée selon les idées
révolutionnaires. A cet effet, l’assemblée du peuple du ban d’Olne se tint le lundi 31
décembre à 10 heure du matin.
Au nom de la liberté, les Français imposèrent assignats et contributions de guerre contre
les Autrichiens. On comprend que ceux-ci furent accueillis en « triomphateurs » en
1793. En juillet 1794, les Français envahirent à nouveau nos régions. Cette fois,
l’occupation fut plus durable : elle assura la paix pour plusieurs années mais bouleversa
de fond en comble la vie de notre village. Ce fut des années noires à vivre tant au point
de vue religieux qu’au point de vue économique. La période napoléonienne se termina
pour les Olnois dans les ennuis identiques à ceux qu’ils avaient subis vingt ans
auparavant. L’automne 1813 fut marqué par les revers des armées françaises en
Allemagne. Les réquisitions recommencèrent aussitôt. Le régime hollandais ne causera
aucun trouble en s’installant : bien au contraire, les affaires reprirent.
La période contemporaine
Le village subit les événements de l’histoire générale. Dans l’ensemble, ce fut une
période calme et pendant quelques décennies, prospère, bien que des changements
notables fussent observés qui modifièrent la vie des gens. Les cultures cédèrent
progressivement la place à l’élevage, la récolte des chardons (industrie textile) et la
fabrication artisanale des clous furent bientôt abandonnées, victimes de la révolution
industrielle.
En 1815, Olne retrouve le régime Hollandais, celui du roi Guillaume, mais cette fois avec
le reste de la Belgique. C’est à cette époque que le Mont-Saint-Hadelin, dit « Le Fief »,
fut rattaché à Olne en 1821 (cette seigneurie dépendait de la principauté de Stavelot).
Comme sous l’ancien régime, Olne, situé sur l’axe Cologne-Paris, fut victime du passage
des armées ; heureusement, la Belgique avait évité la guerre de 1870 ; elle ne réussit pas
à échapper à celle de 1914. Dès le second jour de la guerre, les troupes allemandes
envahirent Olne. Il y eu de nombreuses personnes massacrées, plusieurs fermes et
habitations brûlèrent. Ensuite le village vécu les heures sombres de la guerre qui
marquèrent la fin d’un monde. Ainsi disparurent par exemple, témoins d’un autre âge,
le château d’Olne et la fabrication des canons de Damas si florissante au cours du XIXè
siècle à Nessonvaux, Fraipont, Olne, Trooz et Forêt. La guerre de 1940, heureusement
moins meurtrière pour les Olnois, laisse cependant le souvenir de plusieurs jeunes gens
qui payèrent de leur vie l’attachement de toute une population aux principes d’honneur