Thème 3 – Chapitre 2 : Les défenses de l’organisme
Des bactéries et des hommes
Exploiter un document constitué de divers supports (texte, schéma, graphique, tableau, algorithme
simple).
Interpréter un résultat, en tirer une conclusion.
Escherichia coli (E. coli), aussi appelée colibacille, est une bactérie que l’on trouve couramment dans le tube digestif de
l’être humain et des organismes à sang chaud. Elle est découverte en 1885 par Theodor Escherich dans le tube digestif
des chèvres, puis en 1950 dans le tube digestif humain.
A partir de l’étude des documents, vous montrerez qu’une même bactérie peut avoir
plusieurs impacts importants sur l’être humain. On se limitera à 2 impacts majeurs.
Document 1 : expérience de digestion in vitro
On teste la digestion d’un aliment sucré,
l’amidon, en présence de salive humaine seule
et en présence de salive humaine combiné à la
bactérie E.coli.
Les résultats sont donnés dans le tableau ci-
dessous.
Document 2 : test de digestion en boîte de pétri
On extrait de la salive humaine une enzyme appelée amylase salivaire humaine
(AmyH) et on extrait de la bactérie une substance également enzymatique,
l’amylase bactérienne (AmyEcoli). Dans une boîte de pétri, on réalise un test de
digestion : on recouvre le fond de la boîte d’une solution d’amidon et on dépose des
patchs imbibés de substances différentes. Si une auréole blanche apparaît, la
substance du patch a digéré l’amidon.
Document 3 : extrait de « Surveillance et Santé Publique » – Institut Pasteur
Les E. coli dites entérohémorragiques (ECEH) provoquent des diarrhées sanglantes
et produisent une puissante toxine, la shiga-toxine, à l’origine du syndrome
hémolytique et urémique (SHU). Régulièrement, des souches d’ECEH sont la cause d’intoxications alimentaires via la
consommation de produits animaux mal cuits ou consommés crus. Les fruits et les légumes frais, ayant été en contact
avec ces souches peuvent être également à risque.
Les symptômes provoqués par ECEH apparaissent entre 3 et 8 jours après l’infection. Il s’agit de douleurs abdominales
et de diarrhées, lesquelles peuvent évoluer vers des formes sanglantes (colites hémorragiques). Des vomissements et
de la fièvre peuvent aussi survenir.
Parallèlement, les shiga-toxines produites par ECEH détruisent la paroi des vaisseaux sanguins et causent des problèmes
de coagulation ainsi que d’hypertension artérielle. Chez 10% des personnes infectées, la dissémination des Shiga-
toxines provoque un syndrome hémolytique et urémique (SHU), mortel dans 3 à 5% des cas. Ce dernier est caractérisé
par une atteinte de la fonction rénale et par une baisse de la concentration des cellules sanguines (globules rouges et
plaquettes). Un quart des personnes souffrant de SHU développe aussi des complications neurologiques qui peuvent
aboutir à un état de coma.
Document 4 : extrait de « ECEH, un problème de santé publique » - Centre de recherches de Côte d’Ivoire, 2011
Steaks de hamburgers mal cuits
Graines germées de fenugrec
Taux de
digestion sans
salive
Taux de digestion
avec salive
humaine seule
Taux de digestion
avec salive
humaine + E.coli