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et Berlin –Ouest sont fermées. Les Berlinois de l’Ouest sont menacés par la famine. Truman,
récemment élu président des Etats-Unis décide alors de les ravitailler par la voie des airs.
Staline recule alors et lève son blocus mais la division de l’Allemagne semble définitive. Le 5 mai
1949, les occidentaux favorisent la création, dans leur zone d’occupation, de la République Fédérale
d’Allemagne (RFA). A leur tour, les soviétiques créent la République démocratique Allemande (RDA).
En 1952, le « rideau de fer » est hermétiquement clos.
Cependant, jusqu’au début des années 60, les
passages entre les secteurs Est et Ouest de Berlin
restent ouverts. En quinze ans, plus de 2 millions
d’Allemands de l’Est en profiteront pour s’installer
dans la partie de l’Ouest de la ville en RFA, où le
niveau de vie est plus élevé. Pour cette raison, le 13
aout 1961, un cordon de gardes-frontières se déploie
autour de Berlin-Ouest et interdit tout passage aux
allemands de l’Est. Le mur de Berlin est alors érigé
trois jours plus tard, sous la responsabilité d’Erich Honecker (qui deviendra chef de l’Etat en 1976). Il
coupe les rues, les canaux, les lignes de métro. Les communications téléphoniques sont
interrompues. Du jour au lendemain, des familles sont brisées, quatre mille enfants se retrouvent
séparés de leurs parents. Le « mur de la honte » consolide une division de l’Allemagne déjà acceptée
par les grands. La population est-allemande se retrouve enfermée dans une immense prison à ciel
ouvert.
Les 56 millions d’Allemands de l’Ouest (en 1961) vont connaître un véritable miracle économique. En
effet leur développement est plus que positif et l’alliance avec les Etats-Unis apporte beaucoup. Les
16 millions d’Allemands de l’Est doivent quant à eux faire face aux pénuries, aux crises, à la
surveillance de la Stasi (la sécurité d’Etat) etc…
Le mur (3m60 de haut, 160km de long et 300 miradors) sera rendu de plus en plus hermétique au fil
du temps. Officiellement, 239 personnes ont trouvé la mort en essayant de le franchir. En réalité,
elles ont été bien plus nombreuses, les gardes étant autorisés à tirer sur les fugitifs.
Peu à peu la guerre froide s’apaise. L’URSS s’épuise (25% de son PIB contre 5% pour les Etats-Unis).
En 1983, Reagan et les Etats-Unis prennent un ascendant décisif face à l’URSS grâce à son
programme de « bouclier anti-missile ». L’URSS, en faillite de ne peut plus suivre. Son dirigeant
Gorbatchev, le sait. En 1986, il entame une politique de Glasnost (transparence) et de Perestroïka
(réforme). C’est une libéralisation économique, culturelle et politique.
A partir de l’été 1989, des événements majeurs se sont succédés à une vitesse incroyable alors que le
système stalinien, cette dictature qui écrasait les populations de l’Europe de l’Est, s’effondrait :
En RDA, le régime d’Erich Honecker refuse d’envisager toute réforme. Ceux qui souhaitent quitter la
RDA manifestent sans cesse plus nombreux comme à Leipzig. Le pouvoir vacille. Alors que la RDA
s’apprête à “fêter” le quarantième anniversaire du régime stalinien, Honecker est contraint de
démissionner. 250 000 protestataires manifestent le 4 novembre 1989 sur l’Alexanderplatz, en plein
Berlin-Est.