Les institutions financières internationales et les pays amis que je viens de citer ont
quant à eux décaissé, en quatre mois près de 150 milliards de F. CFA.
Cette contribution financière de nos partenaires a permis notamment au Trésor
Public et à la Caisse de Stabilisation de réduire de manière appréciable les arriérés
de paiement intérieurs de l’État dont l’importance du stock a participé à
l’assèchement des liquidités dans notre économie. Les efforts d’apurement de la
dette intérieure de l’État seront poursuivis, afin de permettre aux entreprises et aux
banques de retrouver rapidement la trésorerie nécessaire à leur exploitation.
Malgré cette période de nécessaire ajustement, je voudrais vous indiquer que nous
restons attachés à l’atténuation des effets négatifs pour les couches sociales les plus
faibles économiquement. C’est pourquoi, après concertation avec les
professionnels du secteur, le Gouvernement a décidé de baisser de 25 % les prix
des manuels scolaires de l’enseignement primaire. D’autres mesures d’ordre social
sont également en cours d’étude, notamment dans le domaine des soins de santé
primaire et en faveur du monde paysan.
Vers la fin de l’année en cours, le Gouvernement entreprendra des négociations
avec les institutions financières internationales pour la mise en place d’un
programme économique à moyen terme, plus exactement pour les trois à cinq
prochaines années. En ce qui concerne la relance économique, celle-ci peut-être
envisagée à court terme bien que l’environnement extérieur ne soit pas
particulièrement favorable. Pour cela, il est indispensable que le Gouvernement
maîtrise davantage les dépenses de fonctionnement de l’État, car celles-ci
représentent encore une proportion élevée de la production nationale. Il faudra que
l’État dégage un peu plus d’épargne pour soutenir les efforts d’investissement du
secteur privé. En attendant, la réduction des arriérés intérieurs de l’État est un
signal important, car c’est la première impulsion donnée au système productif en
vue de la relance. Mais c’est l’ensemble des secteurs clés de l’économie qui
doivent être revus pour améliorer la productivité qui est notre souci majeur.
UNE EXIGENCE FONDAMENTALE :
En premier lieu, une meilleure gestion des ressources publiques nécessitera une
réforme de l’appareil administratif.
Débarrassée des lourdeurs et des obstacles de toutes sortes, l’administration
rénovée, animée par des agents intègres et dévoués à la cause publique, doit être
plus concentrée pour être plus opérationnelle. C’est une exigence fondamentale en
cette fin de siècle, exigence à laquelle notre pays peut faire face. Ceci permettra au
gouvernement de programmer sur une période moyenne, une baisse du taux