DES DÉBUTS DE LA GÉNÉTIQUE AUX ENJEUX ACTUELS DES
BIOTECHNOLOGIES
Pb : Comment se sont élaborées les théories biologiques expliquant l'hérédité depuis la XIXe ?
CHAPITRE I – LES DÉBUTS DE LA GÉNÉTIQUE ET LES TRAVAUX DE MENDEL
(1870)
Introduction : À l'époque où Mendel (1856) commence ses travaux, on ne connaît ni les chromosomes, ni les gènes. Les
biologistes savent qu'il y a transmission des caractères héréditaires, mais on ignore les mécanismes de transmission. On
explique la ressemblance des descendants aux parents par la théorie des mélanges : Les facteurs héréditaires parentaux (un
caractère héréditaire, ex : couleur de la peau) se mélangent chez le descendant pour produire un facteur intermédiaire.
A cette même époque, les débuts de l'observation au microscope permet de découvrir les cellules et de concevoir la
théorie cellulaire : les organismes sont constitué d'un assemblage de cellules. Mendel pour ses travaux s'intéresse à la
rencontre des « cellules polliniques » (gamètes mâles du pollen) et des « cellules ovulaires » (Gamètes femelles ou ovules
contenues dans le pistil)
1 / EXPÉRIENCE D’HYBRIDATION (MONOHYBRIDISME ET DIHYBRIDISME) DE MENDEL ET ANALYSE STATISTIQUE DE LA DESCENDANCE
Tp 1 / Etude des épis de maïs (Dihybridisme) : Maïs à grains noir lisse /croisé avec Maïs à grains jaune ridé - (Fiche TP)
- Etude de croisements de Maïs : observation de deux caractères différents, présents chacun sous deux formes : "Couleur du grain" et "Structure du grains"
- Observation de la F1 et détermination des dominances et récessivité
- Comptage des différents phénotypes de la F2 (autofécondation de la F1) / Calcul fréquence (en % ou fraction) / Interprétation des résultats à partir des lois
de Mendel établies sur le Monohybridisme / Réalisation des échiquiers de croisement.
Fécondation croisée : Fécondation entre deux plantes différentes
Autofécondation : Fécondation d'une plante avec elle même (cas fréquent chez les fabacées)
Monohybridisme / Réalisation d'un croisement de deux variétés présentant des différences sur un seul caractère.
On hybride (= on croise) 2 lignées pures (appelées P1 et P2) différant par 1 couple de caractères. On obtient un hybride (F1)
puis on croise F1 avec F1 (autofécondation) pour obtenir une génération supplémentaire appelée F2.
Bilan :
La plus part des lois de Mendel se déduisent des expériences de monohybridisme :
- 100% des individus de la F1, obtenue par hybridation, présentent une seule et même version du caractère (une des
deux versions parentales du caractère). Mendel dit que la F1 est uniforme et parle d'uniformité des hybrides. Mendel appelle
cette version du caractère, le caractère dominant. L'autre version sera appelée récessive.
- Les plants de F2, produits par autofécondation de la F1, voient réapparaître la version du caractère disparue en F1
(appelée par Mendel, récessive) dans une proportion constante de ¼ .
Mendel émet l’hypothèse que chez l’hybride de F1 les 2 caractères du couple sont présents et distincts (hérédité
particulaire), se séparent lors de la formation des gamètes (pureté des gamètes – ségrégation indépendante des caractères)
et se réassocient aléatoirement à la fécondation pour donner naissance à la F2, ce mécanisme se renouvelle à chaque
génération …
L' approche statistique (réalisation de nombreux croisements et le calcul de l'occurence de chaque cas observé) est à la base
du travail de Mendel.
A la suite des travaux de Mendel sur le monohybridisme, on peut rejeter la théorie hérédité par mélange. (La simple
observation de l'uniformité des hybrides suffit, car il n'y a pas de caractère intermédiaire observé par Mendel). Attention :
cependant il existe des cas de co-dominance, où les deux versions d'un caractère provoque l'apparition d'un phénotype
intermédiaire.