Démocratie et République en France
(1848-1958)
L’établissement de la démocratie une longue marche
Qu’est ce qui explique ce long apprentissage de la démocratie de 1848 à 1880 ?
Pourquoi doit-on distinguer suffrage universel et droit de vote ?
1 Les premières expériences démocratiques
La Seconde République (1848-1852) établit le suffrage universel masculin et met fin à
la monarchie censitaire de Louis-Philippe 1er. La nouvelle constitution proclame aussi
l’abolition de l’esclave et le droit du travail.
Mais les conservateur l’emportent ; il écrase toute tentative de démocratie sociale (
journées de juin 1848), restreignent le droit de vote (loi de mai 1850) et soutiennent
Louis Napoléon Bonaparte y compris lorsque le Président de la République organise
un coup d’Etat en 1851 et instaure l’Empire en 1852.
Avec le Second Empire le suffrage universel est certes rétabli mais la pratique de la
candidature officielle et du plébiscite le détournent de son fonctionnement
démocratique.
2- Le Triomphe de la souveraineté Populaire
Après la défaite de 1870, la République est proclamée (la III) le 4 septembre et le
suffrage universel confirmé.
Dans un premier temps les difficultés viennent des partisans de la démocratie directe
qui tentent la Commune de Paris (mars-mai 1871) et des partisans de la monarchie qui
ne parviennent pas à se mettre d’accord (1873-1877)
Avec le ralliement du monde paysan à la pratique démocratique, la République est
confortée et le suffrage universel assuré. Se pose alors la question de son extension
aux femmes (1945) puis de l’abaissement de l’âge du droit de vote (1974).
La démocratie coïncide avec la forme républicaine du régime
Point essentiel :
Entre 1848 et 1880, la France fait l’apprentissage de la souveraineté populaire. Celle-ci repose
sur le suffrage universel, institué en 1848, dévoyé sous le Second Empire, confirmé par la IIIe
République. Consolidée en 1879-1880, la république enracine durablement la démocratie. La
IVe et la Ve République l’élargissent.
La République : un modèle de démocratie entre 1880 et 1958
Comment et sur quels principes le modèle républicain assure t-il le fonctionnement de la
démocratie ?
1- Des républiques parlementaires
La III République (1870-1940) comme la IVe République (1946-1958) sont des
régime parlementaire* L’essentiel du pouvoir appartient aux représentant de la nation,
députés du Parlement. Ils votent les lois et contrôlent les gouvernements : nous
sommes dans un système où l’essentiel est le pouvoir législatif (un régime
d’assemblée).
Ces députés reflètent l’intégration progressive de toutes les couches de la société,
même si les proportions ne son pas les même (sous représentation des couches
populaires).
Le régime républicain représente donc la démocratie représentative.
2- Mais des difficultés et des crises.
Ces deux républiques sont tour à tour secouées par des crise politiques qui se traduisent par
trois phénomènes.
- des poussées de fièvre antiparlementaire*. ( en particulier au début du siècle, dans les
années 30 et dans les années 50) ;
- instabilité ministérielle : d’abord le signe du bon fonctionnement de la démocratie (le
Parlement contrôle le gouvernement), elle signifie bien vite l’incapacité à résoudre les
difficultés ;
- quelques crise constitutionnelles où la tentation est grande de rechercher l’homme
providentiel qui résoudra les difficultés : l’affaire Boulanger vers 1890, l’arrivée de
Pétain au pouvoir en 1940, l’ appel De Gaulle en 1958
Point essentiel :
Entre 1880 et 1958, la France connaît deux républiques ( III-IV), fondées sur le
parlementarisme et la prépondérance du législatif. Ce modèle de démocratie rallie, malgré les
difficultés, la grande majorité des Français. La quête de l’home providentiel peut parfois être
fatale.
La conquête des droits et des libertés
Quels droits individuels, économiques et sociaux ? Depuis quand ?
1- Les libertés fondamentales
Issues des conquêtes démocratiques depuis 1789, elles sont énoncées dans le
Préambule* des constitution de 1946 et 1958.
Elles concernent les libertés politiques (vote) et les droits naturels : liberté de pensée,
d’expression, de conscience. Ainsi la liberté de culte est reconnue mais l’Etat ne
subventionne aucune religion (loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905) :
C’est le principe de laïcité.
Entre 1881 et 1885, la IIIe République pose le socle de la démocratie avec les lois
scolaires Jules Ferry (école primaire gratuite, laïque et obligatoire). Puis la liberté de la
presse (1881)
2- Les droits économiques et sociaux
Ces droits son acquis par la lutte syndicale et ouvrière et concernent des droit
individuels (droit au repos hebdomadaire, aux congés payés, à la retraite) et des droits
collectifs (liberté syndicale, droit de grève et droit au travail).
Trois périodes marquent des avancées : la fin du XIXe siècle, l’après Première Guerre
mondiale, le Front populaire* ;
3- L’Etat-Providence*
Au nom de l’ Egalité et de la fraternité est créée la Sécurité Sociale, nouveau système
social voulu à la libération par les résistant Ainsi se met en place un Welfare-Stat (=
Etat providence).
Point essentiel :
La démocratie n’est pas seulement assurée par des droits politiques (liberté individuelles et
souveraineté populaire). Elle n’est pleinement réalisée que lorsque les citoyens bénéficient
également de droits économique et sociaux, leur assurant, de façon égale, un accès au travail à
la santé, au savoir et à l’information.
Dossier : « Etre républicain : des symboles et des valeurs. »
En France, la démocratie s’identifie à la République et puise ses références dans la Révolution
Française. C’est sous la IIe République des années 1880 que se mettent en place les symboles
républicains : des fête (14 juillet), une allégorie (Marianne), un Drapeau, un hymne
(Marseillaise). Sous les traits d’une Marianne, les valeur de la République sont identifiées :
pour être rejetées ou au contraire pour exalter la démocratie.
Dossier : « Affaire Dreyfus : Une crise de la démocratie (1894-1899) »
L’Affaire Dreyfus entre 1894 et 1899 fut d’abord une erreur judicaire que les autorités
militaires ( et les dirigeants de l’Etat) refusèrent d’accepter de crainte de déstabiliser le pays
traumatisé par la défaite de 1971. Elle provoque une grave crise de la démocratie marquée par
une forte poussée d’antisémitisme et par la remise en cause du régime républicain (droits
individuels, rôle de la presse). Dreyfusard et antidreyfusards se sont affrontés mais les
familles politiques et intellectuelles se sont souvent divisées. La grâce accordée en 1899 à
Dreyfus puis sa réhabilitation en 1906 marque la victoire des valeurs républicaines et des
droits de l’individu face à l’Etat.
Dossier : « La démocratie bafouée : le régime de Vichy ou lEtat français (1940-44) »
Entre 1940 (défaite française) à et 1944 (libération du territoire), le régime dis de « l’Etat
français, dirigé par Maréchal Pétain, met en place, sous le contrôle de l’occupant allemand, un
régime autoritaire, fortement personnalisé. Il supprime les libertés fondamentales et mène une
politique d’exclusion des Juifs, qui contribue au génocide. Il s’inspire d’une idéologie à la fois
réactionnaire et fasciste. Il est en rupture totale avec la tradition démocratique issue du XIXe
siècle.
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