- Les lits-portes, tous regroupés dans une salle, pour les patients nécessitant un
suivi mais pas d’hospitalisation, c’est ici que j’aurai l’occasion de faire les ECG,
les gazométries et de suivre les visites avec les médecins.
- La salle de traumato, pour les sutures et les plâtres.
- La salle de soins « intensifs », composée de trois lits, où une infirmière est
toujours présente pour surveiller les patients instables.
- Il y a ensuite deux petites salles, l’une réservée aux hommes, l’autres aux
femmes, où je ne serai jamais entrée, il me semble que c’est pour les
pathologies nécessitant un avis spé et où des médecins d’autres étages
descendent voir les patients.
- Pour finir, il y a une salle de consultation « Pieds diabétiques » rattachée à une
salle d’attente séparée, où les patients diabétiques souffrant de mal perforant
plantaire viennent trois fois par semaine pour le traitement de leurs plaies.
La première semaine, j’étais avec deux externes d’une autre université à l’hôpital, je
les suivais pour apprendre les méthodes de l’hôpital, et où étaient rangés les
matériels.
J’ai alterné entre consultations générales et lits-portes.
Aux lits-portes, j’ai pu suivre les visites médicales, et les externes de là-bas me
laissaient faire beaucoup de choses à leur place. J’ai donc pu faire les ECG (et quelle
ne fut pas ma surprise à la vue de ventouses et non de patch comme j’étais habituée
de voir en France !) qui s’avèrent un peu plus compliqués là-bas, car les ventouses ne
tiennent pas toujours bien. Il faut bien nettoyer la peau avant, ce qui rend l’examen
plus long. Pour chaque patient avec insuffisance respiratoire, je faisais aussi des
gazométries, là aussi leur manière de faire était différente. Ils n’ont pas de tube
spécial avec une bille pour empêcher le sang de coaguler, il faut donc préalablement
mettre de l’héparine dans la seringue puis piquer, sans EMLA (ce qui serait quasiment
inconcevable en France), et tirer le piston (encore une autre différence car j’avais
appris de tirer avant et laisser monter le sang artériel dans la seringue, ce qui leur est
paru fou d’ailleurs quand je leur ai expliqué).
Aux consultations générales, le fonctionnement était bien rodé, le médecin restait
assis, faisant l’interrogatoire du patient, et c’était à l’externe de l’examiner ensuite, et
d’exposer au médecin ce qu’il trouvait, son diagnostic et ce qu’il proposerait en
traitement. J’ai beaucoup apprécié car cela me permettait de m’entrainer aux
diagnostics et la médecin était très gentille, très encourageante.