
affinité avec la polymérase. Lorsque le complexe est fixé au promoteur, la transcription des enzymes s’en 
trouve donc accélérée. Nous avons dit que la présence de glucose a un rôle inhibiteur sur la transcription 
de  l’opéron.Ce  phénomène  porte  un  nom  :  il  s’agit  de  la  répression  catabolite.  Ce  n’est  pas  un 
phénomène spécifique à l’opéron lactose,  puisqu’on a  découvert qu’il intervenait dans  d’autres opérons 
commandant l’alimentation en d’autres types de glucides (l’opéron galactose, arabinose, etc.). Il permet à 
la bactérie de privilégier le glucose par rapport à n’importe quel autre source d’énergie. En outre, il lui 
permet, dans le cas o`u la quantité de glucose vient à diminuer, de déclencher de manière rapide un opéron 
mettant en place un mécanisme d’alimentation secondaire. Dans le cas du lactose, la répression catabolite 
est accentuée par un deuxième phénomène : l’exclusion  de  l’inducteur. En effet, sous l’influence  du 
glucose,  la  molécule  de  perméase  est  légèrement  modifiée  dans  sa  configuration  spatiale  habituelle, 
perdant ainsi la capacité de faire rentrer efficacement le lactose dans la cellule.  
La régulation se fait  donc  à deux niveaux :  d’une  part,  la présence de glucose  empêche la 
formation d’AMPc (répression catabolite)et donc la formation du complexe activateur, et d’autre part, 
ce même glucose freine l’entrée du lactose dans la cellule (l’exclusion de l’inducteur), empêchant ainsi 
l’induction  de l’opéron. Grâce à ces deux phénomènes, le glucose joue donc un rôle inhibiteur a deux 
niveaux sur la transcription des gènes gal, per et trans. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
IV  La boucle de régulation négative 
 Nous avons dit que lorsque la cellule ne dispose pas de lactose, l’opéron doit être réprimé, c’est à 
dire que la transcription des gènes ne doit pas être mise en route. Ceci se produit grâce à une protéine 
spécifique, souvent notée lacI. Cette protéine est codée par un gène en amont, le gène I, comme le montre 
la  figure  ci  dessus.  Comme  la  polymérase,  cette  protéine  présente  une  affinité  particulière  avec  une 
séquence de nucléotides, celle-ci placée entre le promoteur et le début du gène gal. Ce site est nommé 
opérateur. La liaison de l’opérateur avec lacI est une liaison relativement forte, de sorte qu’elle empêche 
la polymérase d’initier la transcription de l’opéron: elle ne peut plus se fixer à son promoteur. Le gène I 
n’est  quant  à  lui  pas  régulé,  c’est à  dire  qu’il  est  continuellement  transcrit  (on  parle  de  transcription 
constitutive), à un taux estimé à une valeur faible. Ceci est une clé pour comprendre le fonctionnement 
l’opéron. 
 Lorsque la bactérie se trouve dans un milieu riche en lactose, on observe une dé- répression de 
l’opéron. Ceci est dû à une autre particularité de la protéine lacI : cette protéine présente, outre son affinité 
avec l’opérateur, une affinité avec l’allo-lactose, qui est une forme dérivée du lactose (produite grâce à 
une modification du lactose par la galactosidase. Le répresseur a donc deux interactions possibles, toutes 
deux covalentes et réversibles. Il inactive la transcription en se liant à l’opérateur, et cette inhibition se 
trouve à son tour inactivée lorsqu’il se lie avec le lactose. Ce double effet négatif produit un effet positif 
appelé induction de l’opéron. Le rôle de l’inducteur est joué par le lactose lui-même. 
Remarquons  que  le  lactose,  pour  inactiver  le  répresseur,  doit  pénétrer  dans  la  cellule  et  être 
préalablement modifie en allo-lactose. Pour cela, il doit avoir rencontré successivement une Molécule de