L’artiste multimédia introduit dans son œuvre une illustration de
publicité tout comme Andy Warhol dans « Marilyn » représentant
l’analogie de Marilyn Monroe et des parties de lettres de son
prénom qui n’y sont pas dans celle de Warhol.
Celui-ci a utilisé dans son œuvre, des techniques telles que la
peinture à l’huile et de l’émail pulvérisée. Cette œuvre
bidimensionnelle conserve son ambiguïté et l’image affirme sa
planéité.
On note aussi une disproportion des images géométriques (tantôt
carrées, tantôt rectangulaires) juxtaposées sans rapport apparent qui
recouvrent toute la surface gigantesque de l’œuvre, ce qui est
spécifique à cette œuvre puisque Warhol ne le faisait pas dans ces
« Marilyns ». Les traits du visage sont souvent épais, les caractères
d’imprimerie en italique partiellement visibles, sont d’un même
format : large, haut et en italique. Une autre écriture blanche plus
estompée traverse les autres caractères. Les lettres sont toutes
parallèles lorsqu’elles viennent d’une même écriture mais les
différentes formes d’écriture s’entrecroisent et se superposent. Elles
crées ainsi un effet de masse au milieu de l’œuvre grâce à des
lignes de forces qui les délimitent des images. Ces lignes de forces
découpent l’œuvre en 4 parties disproportionnées mais
géométriques. Seules les parties du visage circonscrites à celles-ci,
dessinent des formes arrondies et des courbes.
Le respect des proportions de l’image d’origine telle qu’elle a été
introduite est bien présent mais aucun système de perspectives n’est
utilisé. C’est une œuvre très dynamique par son contenu et ses
couleurs dans l’ensemble. L’œuvre de Rosenquist donne de
l’importance aux points de vue et au modèle qui y est introduit ainsi
que les caractères qui apportent une indication : le nom du ready-
made représenté. On notera que dans « Marilyn » et dans « vingt-
cinq Marilyns » de Warhol, les lignes de forces ne sont pas
présentes pour donner tous ces points de vue qui rendent attractifs
l’œuvre de Rosenquist. D’autant mieux que l’introduction de lettres
dans l’œuvre de Rosenquist lui donne une singularité propre.
C’est une œuvre homogène car le but de Rosenquist est de donner
de l’importance aux formes géométriques qui envahissent l’œuvre.
Puisque que les formes géométriques sont inexistantes dans l’œuvre
« Marilyn » de Warhol, l’artiste n’a pas d’autres choix que de
mettre en avant son produit de consommation avec des couleurs
saillantes.
Rosenquist utilise des images aux coloris tapageurs qui sont
caractéristiques des images de publicité pour attirer l’attention. Les
contrastes sont également très marquées ainsi que le volume donné
aux formes. Les couleurs sont chaudes et occupent tout le format. Il
n’y a pas de source lumineuse précise. De ombres suggèrent une
légère différence des plans et contredisent partiellement la planéité
voulue de l’ensemble. Ainsi contrairement aux deux œuvres
précédemment évoquées de Warhol, celui-ci choisit de mettre en
avant les contrastes surtout et le volume dans son œuvre afin
d’attirer davantage le regard du spectateur, alors que Warhol ne fait
intervenir que ses couleurs.
Nous avons tout d’abord présentés l’œuvre et les enjeux du
devoir, puis nous en avons dégagé la singularité de l’œuvre de
Rosenquist par rapport à celles de Warhol. Enfin nous en concluons
que les deux artistes (Rosenquist et Warhol) ont choisis d’introduire
une image de publicité d’une star de leur époque (Marilyn Monroe)
qui sert de ready-made pour mettre en avant la société de
consommation. Leurs œuvres sont immenses et interrogent. Se sont
des images de masses dont les deux auteurs veulent avant tout
garder l’ambiguïté. Elles sont à la fois très proches par leur