plusieurs fois celui du pays tout entier. Ayant étudié les conséquences de la tragédie de
Tchernobyl, nous craignons que ce nombre n'augmente dans le futur", déclare l'expert.
Le problème du cancer de la thyroïde est très grave. En octobre 2015, Toshihide Tsuda,
professeur à l'Université d'Okayama, a organisé une conférence de presse consacrée à la hausse
des cas de cette maladie chez les enfants dans la préfecture de Fukushima et les liens entre la
maladie et l'irradiation suite à la catastrophe de la centrale nucléaire.
Selon M.Ban, le gouvernement japonais ne veut pas reconnaître le lien entre la situation
provoquée par l'irradiation dans la région et la hausse des cas de cancer de la thyroïde. Une
reconnaissance pareille semble être un obstacle à la politique énergétique du pays. Les autorités
actuelles ne veulent pas renoncer à l'utilisation des centrales nucléaires.
"Dans le +Plan général sur le développement énergétique+ adopté par le gouvernement en avril
2014, le but est fixé d'augmenter la production d'énergie nucléaire dans le cadre du domaine
énergétique du Japon à 20 ou 22% vers 2030, ce qui signifie l'intention de revenir à la politique
d'utilisation de l'énergie nucléaire déjà existante. Et cela se passe alors que 80% de la population
est opposée aux centrales nucléaires", explique l'interlocuteur de Sputnik.
La centrale nucléaire de Fukushima a été détruite en 2011 par un énorme tsunami provoqué par
un tremblement de terre. Suite à cette catastrophe, près de 19.000 personnes ont trouvé la mort
ou ont été portées disparues, et 160.000 personnes ont perdu leurs maisons.