acker – mars 2002
- Mon apport concerne essentiellement le premier point : J’ai défini le programme d’étude des
noyaux [WC] ; et mené les observations de 5 étoiles, de 1996 à 2001 (acquisition et réduction
d’environ 320 spectres OHP, tél.1.52+Aurélie ; et 30 spectres ESO, tél.1.40+CAT/CES). Yves
Grosdidier a pu compléter avec des observations de l’un des objets (tél.1.60 Mont Mégantic). Il a
ensuite appliqué à tous ces spectres des traitements analogues à ceux développés à Montréal
pour les étoiles WR massives, pour les analyser en termes de lois de vitesse et paramètres
stellaires. J’ai co-rédigé les articles correspondants (réf. 2 en 2000 ; réf. 1 et 2 en 2001 ; ref 6 et
10 en 2002)
- Pour le 2ème point, j’ai été co-demandeur des missions HST et CFH/FP, consacrées à la
nébuleuse M1-67 autour d’une étoile WN massive, et ai participé à la rédation des articles (réf. 27
et 28, 1998 ; 30 et 31, 1999 ; réf. 3 en 2001 ; ref. 9 en 2002).
- Pour le 3ème point, j’ai organisé à Strasbourg, en mai 1999, une réunion de travail de 3 semaines,
avec G. Garcia-Segura (Mexique), spécialiste de la modélisation et de simulations numériques de
nébuleuses éjectées par des étoiles chaudes, Yves Grosdidier, A. Moffat et moi-même (réf. 29,
1999).
La thèse a été soutenue le 1er décembre 2000, et a conduit à 15 publications et
communications, dont 7 dans des revues à comité de lecture. Plusieurs publications additionnelles
sont encore en préparation (analyses d’observations FP/CFH en particulier), et des travaux en
collaboration se poursuivent activement (étude des noyaux [WC] chauds, turbulence dans les
nébuleuses à noyau WR, étude des vents des étoiles Be en collaboration avec AM. Hubert à
Meudon).
Les résultats obtenus permettent une meilleure compréhension du mécanisme de perte de
masse des étoiles [WC], et montrent une similtude remarquable avec les étoiles WR massives. En
effet, Yves Grosdidier a conduit une étude globale de l’environnement circumstellaire des étoiles WR,
étoiles chaudes sièges d’importantes pertes de masse. La compréhension des mécanismes
physiques sous-jacents a été mise en perspective avec des observations bien ciblées ainsi que des
simulations numériques. Cette étude nous a permis de décrire, pour la première fois, une histoire
complète des vents, depuis leurs propriétés à la surface de l’étoile jusqu’à leur interaction avec le
milieu pré-existant, dans le cadre d’un scénario de vents interactifs perturbés par des instabilités
hydrodynamiques et radiatives. L’universalité de la variabilité et de la fragmentation des vents a été
démontrée, quelle que soit la masse de l’étoile. De plus, Yves Grosdidier a abordé le complexe
problème de la turbulence en astrophysique. Il a montré aussi que le scénario classique des vents en
interaction ne peut expliquer la structure de toutes les enveloppes éjectées (cas de M1-67), ce qui
ouvre des perspectives nouvelles.
Etude statistique de M1-67 (réf. 3 en 2001).
Des méthodes d'analyse statistique spécifiques,
permettent de tirer le maximum des données HST et FP,
de façon objective et sans biais, méthodes choisies
vraiment adaptées au problème posé et à la qualité des
données chaque fois.
Les divers commentaires sur la nature même de la
turbulence montrent vraiment bien la complexité du
phénomène, et la difficulté à le définir et quantifier.
Pour les résultats (donc très clairement établis)
concernant la structure en densité : coquille épaisse en
accélération, sans bipolarité, où les perturbations en
vitesses sont telles qu'on ne peut trouver la signature
des vents interactifs ; découverte d'une structure
chaotique en filaments, et de structures à petite échelle
pouvant être de nature "turbulente", avec un régime
semblant intermittent (examen à diverses échelles).
Pour le champ de vitesses : possible corrélation entre les
"résidus" en vitesse radiale et la distance à l'étoile =
indice d'un faible régime inertiel, peut-être lié à la
turbulence, mais sans corrélation avec la structure du
champ de densité.
Mais surtout, on confirme le modele de la
phenomenologie de la turbulence compressible (et non
celle a la Kolmogorov) sur au moins deux ordres de