marqué lorsqu’il s’agit de la mesure du self worth. Ainsi, seuls 35% des garçons avec un style éducatif
statutaire ressentent un sentiment de forte compétence contre 53% pour ceux avec un style
contractualiste. 60% des enfants éduqués avec un mode contractualiste ont une bonne estime de soi.
Estime de soi des jeunes
On peut distinguer :
- soi émotionnel : maîtrise de soi, représentation et contrôle des émotions
- soi social : représentation des interactions avec autrui, sentiment d’être reconnu
- soi scolaire : perception des compétences, représentation des comportements et
performances dans le cadre scolaire
- soi physique : image corporelle, représentation vis-à-vis du regard d’autrui, représentation
des aptitudes physiques et sportives
- soi futur : projets, qu’ils soient sociaux, scolaires, professionnels (joue un rôle dans
l’affirmation de soi).
Les filles sont plus affectées au niveau du soi physique et émotionnel, les garçons sont plus
affectés au niveau du soi futur et sur l’ensemble des dimensions. Ils ont plus de mal à exprimer leur mal
être. On peut distinguer deux périodes de chutes possibles de l’estime de soi : à 12 ans, souvent en lien
avec le physique, et à 15ans, pendant la construction de l’identité, en lien avec le futur.
Estime de soi des chômeurs
Les recherches sur le sujet sont nombreuses. L’estime de soi augmente avec le temps pour ceux
qui retrouvent un emploi.
Cf schéma
Dans certaines études on ne trouve pas de différences entre l’estime de soi des chômeurs et celle
des non chômeurs, bien que chez les femmes salariées on trouve une EdS inférieure. O’Brian repère que
les sujets qui font des attributions externes pour expliquer le chômage et que cela a une fonction de
préservation de l’EdS. Beugré trouve que globalement les sujets évoquent plus de causes qu’internes pour
expliquer le chômage, cependant les chômeurs recourent davantage aux explications externes. Cette
tendance est corrélée avec l’EdS chez les chômeurs.
L’EdS est en lien avec l’anxiété et la dépression. Les populations les plus touchées sont les jeunes,
les chômeurs, et les plus de 50 ans. On remarque un lien entre EDS et burn out chez les plus de 50ans.
Rosse et al (91) ont montré que des individus dont l’EDS est faible sont moins efficaces dans les relations
inter personnels, ils seraient prédisposés à la dépersonnalisation et à expérimenter un sentiment
d’incompétence dans leurs relations avec autrui. Ils peuvent avoir moins de ressources pour gérer leurs
sentiments. Les individus a haute estime sont considérés comme moins happés par les jobs stressors et
moins touchés par les conséquences des stressors. La survenue du brun out implique un processus d’auto
évaluation et d’auto conceptualisation. Les individus a faible estime sont plus vulnérables, ils
interagissent moins adéquatement. Deux études mettent en lien EDS et épuisement professionnel ; dans
le burn out il y a l’épuisement, la dépersonnalisation, un faible sentiment d’accomplissement personnel,
les trois sont corrélés avec EDS.
A l’entrée dans la vie de travail, Super a montré le rôle primordial des premières activités de
travail dans le développement du concept de soi chez les jeunes. Il montre comment se réalise une
double exploration du monde professionnel et du soi comme sujet jouant un rôle précis dans la vie