La neurotransmission I La transmission chimique de l’influx nerveux A. La communication dans le système nerveux Avant, il n’était possible de faire que des études macroscopiques. Puis vers le 19ème siècle, la microscopie est apparue. Deux grands noms : Cajal et Golgi, neuroanatomistes du 19ème. Golgi invente la coloration par imprégnation argentique qui permet la vision des neurones. Deux théories s’affrontent sur la communication entre les neurones : - les réticularites, qui considèrent qu’il y a continuité entre les neurones (Golgi) - les neuronistes, qui considèrent qu’il y a contiguité entre les neurones (Cajal) La théorie d’une communication électrique ne peut s’avérer exacte car le temps est beaucoup plus rapide que l’est l’électricité. Les travaux de Loewi permettent de prouver l’existence d’une communication chimique. B. La synapse chimique 1. Généralités La synapse est au bout de l’axone, on l’appelle parfois « bouton synaptique ». Elle est en contact avec le corps cellulaire, les dendrites ou l’axone cible. Lorsqu’il y a stimulation, le PA se déplace le long de l’axone par conduction non décrementielle puis au niveau de la synapse il y a libération de neurotransmetteurs sur la membrane post synaptique ce qui entraîne une dépolarisation et un PA. 2. L’influx nerveux Le neurone pré synaptique est la cible de plusieurs neurones qui envoient des stimulations excitatrices. Si ces stimulations ne sont pas assez intenses, on enregistre un potentiel post synaptique excitateur (faible). Lorsque la stimulation est importante, il y a PA. Ce PA est ensuite conduit jusqu’à l’élément post synaptique pour la libération de neuromédiateurs. 3. Biosynthèse des neuromédiateurs Les neuromédiateurs sont, pour une grande majorité, synthétisés dans le bouton synaptique. Le reste peut être synthétisé dans le corps cellulaire (comme pour les autres cellules). Ils sont formés à partir de précurseurs chimiques dans le sang (cerveau richement vascularisé). Le corps cellulaire est impliqué dans la synthèse de précurseurs aussi mais surtout dans la synthèse d’enzymes (protéine impliquée dans la synthèse ou la destruction de produits chimiques). Dans le corps cellulaire il y a des vésicules. Tout est transporté le long de l’axone par le flux axonal antérograde. 4. Stockage des neuromédiateurs Permet d’éviter une dégradation trop rapide pas des enzymes dans le milieu. Le stockage se fait dans des vésicules. 5. Libération des neuromédiateurs C’est une succession de dépolarisation le long de l’axone. Le PA arrive au bouton synaptique, il y a déséquilibre ionique, ouverture des canaux calciques ce qui permet une entrée massive d’ions Ca++ dans la terminaison. Le calcium interagit avec des protéines spécifiques des vésicules, qui se déplacent vers la membrane pré synaptique et fusionnent avec. Ensuite il y a exocytose et libération de neurotransmetteurs. 6. Fixation sur des récepteurs Les neuromédiateurs se fixent spécifiquement sur des récepteurs localisés dans la membrane post synaptique. Ces récepteurs sont saturables et la liaison ligant-récepteur est saturable. 7. L’inactivation des neuromédiateurs La fixation va entraîner une dépolarisation ou une hyperpolarisation de l’élément post synaptique. Ensuite il y a détachement pour inactivation. On distingue 3 types d’inactivation : - enzymatique : se déroule dans la fente synaptique, c’est une dégradation - recapture : inverse de l’exocytose, met en jeu des transporteurs spécifiques de la membrane pré synaptique - diffusion dans l’espace extra cellulaire