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a donné lieu à un acte diagnostique ou thérapeutique qui aurait sans doute pu être effectué
par un médecin hospitalier dans un certain nombre de cas.
Une grande majorité des patients, à l’exception des plus de 70 ans, a pris la décision de s’y
rendre de sa propre initiative (ou de celle de son entourage) : le passage par un médecin (23
%) aurait permis d’éviter un recours inutile aux urgences.
Les recours justifiés aux urgences de patients dont l’état risque de s’aggraver aux urgences
(CCMU 3 à 5), représentent moins de 10 % des cas pour les moins de 50 ans, progressent
jusqu’à 35 % environ entre 50 et 80 ans et se stabilisent ensuite à ce taux au-delà.
Le recours aux urgences par des personnes dont le pronostic vital est en jeu est extrêmement
faible progressant lentement de 50 à 80 ans pour passer de 1 ou 2 % à 10 % environ.
Les recours pour convenances personnelles ou pour des raisons pratiques sans lien avec la
gravité ou l’urgence de la situation
Raisons pour lesquelles le recours aux urgences est parfois pertinent :
Une mauvaise information sur le rôle respectif du médecin généraliste et du médecin des
urgences
Une mauvaise évaluation de leur problème de santé
Un accès au médecin de proximité difficile (éloignement, horaires, manque d’information, de
numéro de téléphone, médecin absent,…)
Le tiers payant pratiqué à l’hôpital
1.2. Expliquer en quoi la régulation et le désengorgement des urgences hospitalières sont
devenus un enjeu important pour l’offre de soins hospitalière et ambulatoire.
La régulation permettrait d’orienter les patients vers les professionnels de santé dont ils ont
réellement besoin et éviterait qu’ils s’orientent toujours vers les urgences et permettrait ainsi de
les soulager.
Hôpital = pivot du système de soins, lieu de haute technicité avec des compétences
particulières
Difficultés financières pour l’hôpital qui représente quasiment la moitié des dépenses de santé
Recours inapproprié aux urgences personnels débordés, délais d’attente inadmissibles
pour les patients en partie en raison de soins qui ne relèvent pas de leur compétence
met en danger l’équilibre financier de l’hôpital, détourne les personnels des patients qui en ont
réellement besoin compromet les capacités de l’hôpital à remplir ses missions la régulation
et le désengorgement des urgences hospitalières sont devenus un enjeu important pour le
système de santé
Cela devient un véritable enjeu de société parce qu’un système de santé déficitaire risque de
remettre en cause la solidarité, l’accès pour tous au système de soins et risque donc de
provoquer une médecine à deux vitesses qui exclut certaines personnes du système.
Une meilleure organisation de la permanence des soins qui allie les compétences et le
fonctionnement de la médecine de ville et la médecine hospitalière, entraine obligatoirement une
modification des principes de la médecine libérale en France axée sur le principe de liberté pour
le patient et pour le médecin. C’est donc bien un enjeu de société, si on ne réforme pas, si on
n’informe pas les patients, le système de soins tel qu’on le connaît ne pourra plus fonctionner.
D’où la nécessité de penser la médecine de ville autrement pour mieux répondre aux besoins des
usagers : les nouvelles formes ….