Exigences sécurité
Lors de l’élaboration d’un cahier de charges,
1. Revue des exigences de base avec le Conseiller en Sécurité du Système d’Information
2. Au besoin, sélection, ajout, retrait d’exigences et adaptation des niveaux d’exigences
3. Emission d’un rapport contradictoire (identification et raison des écarts)
4. Validation formelle par l’utilisateur principal et l'exécutif du projet pour acceptation des risques non
couverts ou résiduels
5. Intégration des exigences retenues et de leur niveau d’exigence dans le cahier de charge
Le Dossier Patient Informatisé est au cœur du système d’information et est indispensable pour soutenir
l'activité de l'institution. Dans sa conception, son architecture, son développement, sa maintenance et dans
son utilisation, cette solution doit impérativement répondre aux exigences de sécurité de l’information et de
protection de la confidentialité des données à caractère personnel.
Il en est de même pour toute solution périphérique participant à la prise en charge médicale, soignant ou
administrative du patient ou participant aux missions des Cliniques gérant des données à caractère personnel,
des données critiques ou sensibles.
Côté patient, si l'informatisation du milieu hospitalier tend à assurer un meilleur partage de
l'information au sein de l'institution et des équipes médicales et soignantes lors de la prise en charge
médicale, la dématérialisation du dossier amène une certaine inquiétude : «Trop de monde peut
accéder à mon dossier ». Ainsi, toute solution doit répondre à cette préoccupation en vue du respect
des droits du patient. Le dossier ou toute partie participante à sa constitution doit être vu comme un
coffre-fort électronique dont l'accès est limité aux seules personnes habilités lors des prises en
charge médicale et pour assurer la continuité des soins.
Côté utilisateur, le souhait est d’avoir à disposition une solution ergonomique flexible, mobile,
d’accès facile et permanent pour les missions que l'utilisateur assure : prise en charge du patient
qu'elle soit médicale, soignante ou administrative, enseignement, recherche.
La question de la sécurité tend à trouver le point d'équilibre et de convergence dans le strict respect des lois
et des règles.
Les données à caractère personnel, et spécifiquement les données médicales, doivent être gérées
comme appartenant à un coffre-fort électronique à savoir un espace virtuel de stockage et de
conservation sécurisé et réputé inviolable permettant de restituer ce qui y a été déposé sans altération.
Dès lors, dans une vision idéale, seuls les professionnels de la santé qui participent à la continuité des soins
du patient, c’est-à-dire à des activités de diagnostic, de traitement ou de prévention, peuvent accéder aux
informations nominatives. Pour assurer les missions d'enseignement et de recherche, l'utilisateur accédera à
des informations anonymisées.
Les exigences s'appliquent à tout actif informationnel (solution informatisée et appareillage médical –
pour tout « objet » : exécutables, données, serveur (application ou base de données), poste utilisateur
(fixe ou mobile),...). En annexe1, schéma des bonnes pratiques en matière de datasecurity management.
Les différentes garanties à rencontrer sont :
• l'authentification (au besoin, forte) (qui),
• l'autorisation ou contrôle d'accès (qui peut avoir accès),
• la confidentialité (qui accède à quoi, quand, comment et pourquoi),
• le droit de modification (qui modifie quoi), et
• la traçabilité (qui a fait quoi)
• l’intégrité, la disponibilité et la rétention de l’information (sécuriser et protéger le quoi)