"C'est en respect aux principes de l'Islam que les dépouilles de ces deux terroristes n'ont pu être
exposées. C'est sur cette base que je peux répondre au ministre français de la Défense (Jean-Yves
Le Drian, ndlr) qui souhaiterait avoir des preuves", a-t-il poursuivi selon la traduction de la
télévision, le chef d'Etat s'exprimant en arabe.
L'armée tchadienne avait annoncé avoir tué samedi dans le nord du Mali Mokhtar Belmokhtar,
un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), après avoir affirmé vendredi avoir tué l'un
des principaux dirigeants d'Aqmi, Abdelhamid Abou Zeïd, mais ni Alger ni Bamako n'ont
confirmé ces annonces.
La mort d'Abou Zeïd semblait cependant se confirmer lundi, l'armée française la qualifiant de
"probable" et un membre d'Aqmi l'ayant admise selon l'agence mauritanienne d'informations en
ligne Sahara Médias (privée). Mais celle de Belmokhtar restait incertaine.
Le président Deby a également annoncé "le décès d'un autre soldat" tchadien, ce qui porte à 27 le
nombre de militaires tchadiens morts après des affrontements avec les forces jihadistes dans le
nord du Mali. Il a évoqué un bilan de "plus de 70 terroristes tués" et assuré que les "opérations
de ratissage" se poursuivaient.
"Les jours à venir seront déterminants. Nous espérons avec l'aide de Dieu que les problèmes du
Nord-Mali seront résolus", a dit le président tchadien.