1
LEURRE H
Ancipaon polique pour la rue
Créaon 2016
ESCALE
Cie permanente du 37ème //
Le Grand Bourreau - 37300 JOUÉ-LÈS-TOURS
Contact : Lucile Malapert, Administratrice
Tel : 02 47 65 95 94 // Mail : [email protected]
www.escaletheatregestuel.net
« Si nous voulons être mieux représentés, nous devons nous engager personnellement. Faute de quoi, jour
après jour, les clowns funèbres prendront le dessus et deviendront les seuls maîtres du cirque.»
Antonio Tabucchi, extrait de Au pas de l’oie (2006)
2
LEURRE H
Ancipaon polique pour la rue
pour 8 acteurs-circassiens
Ecriture et concepon
Grit Krausse et Hugues Hollenstein
Aide à l’écriture
Olivier Torres
Conseils historiques et poliques
Pascal Torre
Mise en scène
Hugues Hollenstein
Créaon collecve de et avec :
Grit Krausse, Julien Auger, Thibaut Brignier, Mathieu Lagaillarde,
Mathilde Gorisse, Paula Paradiso, Solen Henry
Partenaires
Coproducons
Verrerie d’Alès – Pôle Naonal des Arts du cirque (30) - Conrmé
Le Boulon – Centre Naonal des Arts de la Rue – Vieux Condé (59) - Conrmé
Culture O Centre - Incubateur - Orléans (45) - Conrmé
Ville de Tours - Label Rayons Frais (37) - Conrmé
Le Fourneau - Centre Naonal des Arts de la Rue - Brest (29) - Conrmé
Souens
pOlau – Pôle des Arts Urbains – Saint-Pierre-des-Corps (37)
Le 37ème parallèle (37) - accueil en résidence
Fesval Parade(s) - Nanterre (92) - accueil en résidences et pré-achats
Le Mans fait son cirque - Le Mans (72) - pré-achats
Ville de Caen - Eclats de rue (14) - pré-achat
Communauté de communes de Bléré Val de Cher (37) - pré-achat et accueil en résidence
Escale est convenonnée par la Région Centre Val de Loire, la compagnie est régulièrement
accompagnée par la DRAC Centre et le Conseil Départemental d’Indre et Loire
3
LEURRE H
Ancipaon polique pour la rue
Lieu de représentaon
Une place publique ou une place de foire avec des aracons circassiennes : une « roue de la mort », un
porque de trapèze ballant, une scène surélevée… Le public est autour sur trois faces.
Le public est xe, mais le jeu devrait se déplacer, selon les possibilités des lieux, à une fenêtre au 2ème ou 3ème
étage, une des façades, et sur les agrès... Des parcours sont écrits selon les possibilités de la place.
Personnages
Une ancienne gymnaste est-allemande
6 acrobates-acteurs
1 présentateur
4 barons
Le public
Voix o
Voix de la radio
Agrès/disciplines de cirque
Tous les agrès jouent avec les possibilités de la place. Ils sont imaginés avec de la hauteur pour être visibles par
dessus de la foule. Ils servent de décor et peuvent en pare se confondre avec le mobilier urbain: roue de la
Mort, échafaudage, mobilier de rue, fenêtre au 2ème ou 3ème étage, bascule, vélo acrobaque, équilibres en
hauteur, portés, chutes, ...
Le thème des numéros camoue la préparaon à une acon concrète.
LEURRE H retrace le parcours de 7 personnes qui ont décidé, à un moment crucial de leur époque et de leur
vie, de former un groupe de cirque pour entrer en résistance, alors que rien ne les y préparait. Chacun, pour
ses propres raisons, avec ses propres aptudes, oriente peu à peu son énergie vers un but : aller au bout, se
dépasser. Le groupe traverse toutes sortes d’étapes : il porte, il accueille, il rejee, il accompagne, il provoque...
nalement, il assemble.
Mais surtout, il quesonne.
LEURRE H ulise ce cheminement pour parler du «méer» d’arste de cirque, et tracer un parallèle avec la
nécessité de prendre des risques pour donner corps à ses convicons.
Ancipaon polique, la pièce se joue dans un pays gagné par un système de plus en plus répressif. Elle montre
les transformaons de cee société, et interroge la place de nos utopies.
S’appuyant sur la vie d’un groupe d’acvistes devenus circassiens, LEURRE H aura la forme d’une pièce de
théâtre gestuel avec le cirque pour contexte. Son écriture mêlera plusieurs langages : le jeu avec l’espace urbain
et quelques-uns de ses habitants («barons») provoquera un glissement de la con vers la réalité. Lacteur
corporel racontera l’engagement, l’envie de vivre, les cris de révolte, l‘angoisse de l’aente, le silence de l’exploit.
Les paroles diront l’actualité, la transformaon, la pensée. Et les numéros de cirque feront ressenr la prise de
risque, la peur du vide, et la joie qui naît de la capacité à les dépasser.
4
2017... Dans un pays qui pourrait être le nôtre, les élecons présidenelles portent démocraquement un
par d’extrême droite au pouvoir. Un groupe d’amis décide alors de se préparer à entrer en résistance. Ils
échissent comment se former ensemble en vue d’intervenons potenelles.
Pour échapper à la contrainte d’une vie clandesne, ils imaginent camouer leurs entraînements et la
construcon de leur groupe en une troupe de cirque forain.
Ils rencontrent une entraîneuse est- allemande qui accepte de les accompagner.
En même temps que le groupe mature sa déterminaon et son succès arsque, le spectacle qu’il montre
devient la coulisse de ses préparaons secrètes.
Tout au long de leur quodien, la radio égrène régulièrement les informaons d’une société qui se transforme.
2020... Trois ans plus tard, la
troupe est reconnue et l’heure
H arrive enn.
Mais au moment d’agir, le
groupe est divisé : pour
transformer la société, l’art
ne pourrait-il pas sure, ou
faut-il vraiment s’engager dans
l’acon?
L’heure H approchant,
l’entraineuse se remémore en
ash back sa rencontre avec le
groupe et les étapes qui l’ont
amené jusque là. Ses pensées
en voix o retrace l’histoire du
groupe.
La pièce décrit la construcon
d’un spectacle de cirque.
Elle se joue au jour et au lieu
de la représentaon réelle,
mélangeant sans en avoir l’air
con et réalité. Elle se déroule
en forme de kaléidoscope, entremêlant numéros, scènes d’entraînement et d’acons, de vie de groupe,
exions, ashback. Elle donne la parole aux arstes sur leur propre praque.
Elle est rythmée par le témoignage de la narratrice et des informaons radiophoniques, tantôt d’actualités,
tantôt d’émissions historiques.
En eet, de 2017 à 2020, nous commémorerons les 100 ans de la n de la 1ère guerre mondiale, de la révoluon
russe, de l’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht à Berlin, suivis de près par la montée du nazisme
en Allemagne et de la naissance du fascisme italien.
« S’engager physiquement » est le propre d’un acteur physique, comme d’un arste de cirque. Cest aussi la forme
ulme du militansme ou de la résistance.
Le thème de la pièce, autant que de la recherche arsque, tente d’établir des parallèles entre l’engagement physique
pour un but esthéque et l’engagement physique pour une cause polique. Les acteurs de cirque, en jouant avec les
risques - qu’ils ont choisi - acceptent de mere en cause leur intégrité corporelle.
SYNOPSIS
NOTE D’INTENTION
5
Dans le cirque, la prise de risque est concrète, elle force l’encouragement,
l’admiraon, ou bien la peur. Dans tous les cas, la limite de l’engagement
est visible…
Dans une société basculant vers l’extrême droite, la recherche esthéque
peut être rapidement dépassée par la nécessaire réacon au système :
prendre posion, ou agir contre, devient un nouveau risque auquel une
pare de la populaon (dont le public et les arstes) pourraient devoir
se confronter.
La pièce montre les étapes par lesquelles passe un arste pour arriver à
ses ns. Elle raconte ses passions et ses peurs, ses liens de conance aux
autres. Elle parle de la beauté de l’engagement, et de la déterminaon
qu’il faut pour modeler sa vie selon ses utopies.
L’issue de cee pièce est autant de quesonner le public que nous-
mêmes, dans l’exercice de notre méer.
Insidieusement, elle rejoint d’autres quesonnements : qu’elles soient
arsques ou idéologiques, jusqu’ s’expose-t-on pour nos idées et
leur mise en applicaon ?
Quelle leçon rer des époques sombres de la poussée de l’extrême
droite en Europe au siècle précédent? De quelles armes se sont servis les
arstes militants? Jusqu’à quel point le spectacle vivant, et en parculier
le spectacle de rue, peut jouer le rôle de levier, et de prise de conscience,
en ulisant ses capacités physiques et métaphoriques ?
Leurre H s’écrit à la façon d’un lm documentaire.
La narraon se construit autant avec les images que les paroles ou le
son, par juxtaposion ou superposion des situaons concrètes et des
métaphores.
A parr du thème et d’un premier scénario, nous accumulons du matériel
qui servira par la suite à construire les diérentes séquences. Ce matériel
nait d’improvisaons seul ou en groupe, de recherches techniques sur les
agrès, de transcripon dans un langage d’acteur physique de certaines
situaons dramaques tenant compte de l’espace urbain, ou encore
d’écriture de dialogues au plateau.
Chaque résidence de travail se termine par un collage qui connue de
faire avancer l’écriture dramaturgique par juxtaposion de séquences.
Ce collage est lmé, et un croquis sonore” est monté dans un rapport
images-texte-musique.
Le scénario dénif s’écrit peu à peu, s’enrichissant des résultats des
recherches faites au cour des résidences.
Au nal, le scénario aura la forme d’un story board mêlant textes
dits (dialogues ou voix o), descripons des images ou des situaons
dramaques, numéros de cirque, sons, espaces de jeu, et intervenons
du public.
Il est prévu d’être terminé mi mars 2016 et son écriture est accompagnée
par Olivier Torres, scénariste.
PROCESSUS D’ÉCRITURE
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !