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DECUN HELENE
CHABARDES ARNAUD
RHUMATOLOGIE
- SEMIOLOGIE DU RACHIS -
A- RAPPELS :
Le rachis est un axe constitué de 3 segments :
- segment cervical = 7 vertèbres cervicales (mobile +++)
- segment dorsal = 12 vertèbres dorsales (peu mobile -)
- segment lombaire = 5 vertèbres lombaires (mobile)
Les segments cervical et lombaire sont les plus touchés en pathologie.
Ces 3 segments ont chacun leur courbure :
- segment cervical = lordose
- segment dorsal = cyphose
- segment lombaire = lordose
Le rachis est composé de 3 systèmes anatomiques :
- la colonne antérieure = colonne disco somatique
- le canal rachidien
- l’arc postérieur
Ces 3 systèmes anatomiques forment le segment mobile de JUNGHANS. Quand un
système est touché, ça va retentir sur les autres systèmes.
1) La colonne antérieure :
= corps vertébral des vertèbres + le disque intervertébral
Le disque intervertébral est une lentille biconvexe fibrocartilagineuse,
avasculaire, au contact des cartilages et des ligaments vertébraux antérieur et
postérieur par lesquels il se nourrit par diffusion. Au sein du disque se situe le nucleus
pulposus (d’aspect gélatineux). Il est entouré par l’annulus fibrosus, plus résistant.
Le disque sert d’amortisseur au rachis : il absorbe les contraintes mécaniques.
Au cours de l’évolution, le disque change de consistance :
- chez l’enfant : le disque est très gros, très souple, très riche en eau. Mais le
plateau (corps vertébral) est peu solide.
Pathologie : Chez l’adolescent : dystrophie de croissance = maladie de
Scheüermann. Le disque s’imprime dans les plateaux.
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- Chez l’adulte : le disque s’appauvrit en eau. Quant à eux, les plateaux
deviennent solides. Le nucleus pulposus a tendance à s’encastrer dans le
ligament intervertébral postérieur, quand le rachis est en flexion.
Pathologie : hernie discale.
- Chez la personne âgée : le disque s’amincit, et devient pauvre en eau.
Pathologie : arthrose = pincements discaux.
Les ligaments vertébraux postérieurs et antérieurs sont richement vascularisés et
innervés.
Nb : Mal au dos sans atteinte de nerfs : touche les ligaments, notamment le postérieur.
2) L’arc postérieur :
Il comprend :
- les processus articulaires postérieurs
- les lames, les épineuses, les pédicules
- les ligaments inter-transversaires et les ligaments jaunes.
Rôle : maintien de la colonne vertébrale.
3) le canal rachidien :
La moelle épinière s’arrête en L2. Les racines lombaires et sacrées descendent
en queue de cheval jusqu’à S2. Les racines nerveuses sortent de chaque vertèbre par
les trous de conjugaisons.
- A l’étage cervical, on a 8 racines nerveuses. La racine nerveuse prend le chiffre de la
vertèbre sous-jacente.
Ex : la racine C2 sort entre C1 et C2. La racine C8 sort entre C7 et T1.
- A l’étage thoracique et lombaire, la racine prend le chiffre de la vertèbre sus-jacente.
Les Segment mobile de Junghans :
Disque en avant + processus articulaire postériur + ligaments
- Unité anatomique transversale
- Permet au rachis d'être mobile
Pathologie mécanique :
chez le jeune :
- hernie discale qui viens comprimer un ligament
(en général après un gros traumatisme)
chez sujet d'âge moyen
- début d'arthrose (processus dégénératif)
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donc le canal rachidien et les foramen inter-vertébraux se rétrécissent
donc les racines sont + facilement compressibles
exemple :
lombo sciatique faux mouvement provoque un petit débord discal qui suffit à
comprimer
chez sujet âgé :
- canal lombaire rétrécit
Apparaît à partir d'un certain périmètre de marche sans évènement anormal
Régresse quand le sujet est au repos.
Exemple : lombo sciatique pour mouvements quotidiens.
B- EXAMEN CLINIQUE DU RACHIS :
L’INTERROGATOIRE :
Antécédents
Milieu de vie
Signes associés (fièvre, rougeur, AEG…)
Signe fonctionnel : la douleur
Siège et irradiation
Ex : une douleur cervicale peut se projeter en thoracique
dos irradie la face latérale de la cuisse
Durée et évolution
Circonstance d’apparition (facteur déclenchant) : brutale ou progressive en
fonction de l'age :
- Chez le jeune : brutale pathologie discale
- Chez la personne âgée : brutale tassement vertébral
Une douleur progressive est le signe d’arthrose articulaire postérieure.
Facteurs aggravants/antalgique
Exemple : calmé par repos au lit
Traitement
Intensité (EVA)
Facteurs aggravants ou antalgiques (ex : calmé par repos au lit)
Traitements prescrits (efficacité, tolérance…)
Horaire : période de la journée
mécanique sur mouvement
inflammatoire réveil nocturne avec dérouillage matinal, à chiffrer en minutes
L’INSPECTION : examen statique
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Plan frontal :
- patient debout, de dos processus épineux alignés
- on cherche des troubles statiques rachidiens.
- repères : - C7 = saillie vertébrale en bas du cou
- T7 = pointe de la scapula
- T10 = ombilic
- L4 = épine iliaque postérieure
- épineuse les + saillantes : T4, T7, T10, L4-L5
- déséquilibres latéraux :
attitudes scoliotiques et scolioses:
Attitude scoliotique : patient a le dos bloqué par une action
Recherche de gibbosité : faire pencher le patient en avant
- si redevient harmonieux attitude scoliotique
- si gibbosité reste scoliose (définie par concavité)
Plan sagittal :
- on regarde les 3 courbures physiologiques
- pathologie :
Accentuation des courbures :
→ hyperlordose lombaire
→ hypercyphose thoracique
Absence de courbure : dos plat
Inversion de courbures → cyphose lombaire
Attitude antalgique : perte de la lordose lombaire
inflexion latérale
PALPATION ET PERCUSSION :
- des épineuses : recherche d’une saillie anormale, d’un point douloureux, d’un signe
de la sonnette (en appuyant dans le dos, douleur irradié dans la jambe).
- des masses musculaires paravertébrales : recherche d’une contracture, d’une cellulo-
myalgie
- des insertions ligamentaires : ilio-lombaires
EXAMEN DYNAMIQUE : (tous les tests ou signes présentés ci-dessous sont peut-être
compliqués à assimiler. Faîtes les vous expliquer par quelqu’un qui est allé en
cours)
Colonne lombaire : recherche d’une raideur
- le patient se penche en avant. On mesure l’indice de Schöber (voir dessin ci-dessous)
qui doit être compris entre 3 et 6 cm. L’indice est pathologique si la longueur est
inférieure à 3 cm.
d = épaisseur de deux doigts
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si le patient se penche en avant, la longueur
comprise entre les deux traits augmente (de 4 cm
en moyenne) c’est cette augmentation qui constitue
l’indice de Schöber.
- distance doigts/sol (normale = 0 cm)
Mais dépend aussi de la mobilité du bassin.
- signe de Lasègue : atteinte radiculaire
Sert pour le suivit. Il faut lever au max la jambe du patient allongé.
- raideur symétrique (signe inflammatoire) ou asymétrique (hernie discale).
Colonne dorsale :
- ampliation thoracique : mesure de la différence de périmètre du thorax (tour de
poitrine) entre l’inspiration et l’expiration. Si cette différence est inférieure à 6 cm,
c’est le signe d’une raideur thoracique.
- la flèche occipitale : distance mur/occiput (patient debout dos au mur) distance
normale = 0 cm
- toucher ses oreilles en levant les bras
Colonne cervicale :
- rotation (C1 C2)
- flexion / extension (C3 C7) : distance menton/sternum (normal : flexion = 0 cm et
extension = 20 cm)
- latéroflexions
EXAMEN GENERAL :
Il consiste surtout en un examen neurologique, systématique des 4 membres :
- Absence de déficit sensitif / moteur
- ROT : réflexe ostéo tendineux (réflexe après un petit coup)
Non vif
non poly cinétique
non diffusé
- RCM : réflexe cutané musculaire
RCA (RC Abdominal) présent
RCP (RC Plantaire) : soit flexion plantaire, soit indifférence
C- PATHOLOGIES :
Divers cas cliniques :
1.
Patient 20 ans, amené par les pompiers, douleur du rachis lombaire bas, de survenue
brutale il y a une heure, après avoir soulevé sa petite amie
Diagnostique : lombalgie aigue chez un sujet jeune sur hernie discale lumbago
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