Aéro-Club de la Haute-Marne – Association Loi du 1er juillet 1901
Aérodrome de Chaumont-Semoutiers – BP 203 – 52000 CHAUMONT - www.aeroclub-hautemarne.com
Monsieur Luc CHATEL
Secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie
Maire de Chaumont
Chaumont le, 27 mai 2017
Objet : Proposition de Loi du 15 octobre 2008 n°1181
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1181.asp
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur une proposition de Loi présentée le 15 octobre
2008, dont l’objet consisterait à limiter l’activité d’aviation légère par une réglementation du
trafic au départ et à l’arrivée des aérodromes.
Cette proposition repose sur deux postulats parfaitement erronés, à savoir la progression du
trafic aérien de l’aviation légère et l’augmentation de la puissance des moteurs installés.
S’agissant du trafic, il est malheureusement à déplorer que l’activité des associations qui
regroupent une large majorité des pratiquants de l’aviation légère est en baisse, à l’exception
des ULM qui demeurent un secteur très dynamique. Néanmoins, l’image d’une progression
du trafic est une présentation biaisée. Les statistiques de l’aviation civile le démontrent
(http://www.aviation-civile.gouv.fr/html/avia_leg/statistiques_2007.html).
S’agissant des motorisations des aéronefs, la progression de la puissance est une assertion
inexacte. Les avions de la génération la plus récente tendent à l’économie d’un carburant qui
est une ressource précieuse, en aviation comme dans les autres domaines. Les fabricants
s’emploient donc à rendre les aéronefs plus économiques. Nombre de ceux-ci sont équipés de
moteurs moins puissants et dotés de systèmes de réduction du bruit.
A ces observations issues de la pratique, il m’apparaît qu’une telle réglementation se heurte
au principe constitutionnel de liberté d’aller et de venir. Les auteurs de la proposition
déplorent un manque de réglementation nationale, non sans rappeler l’existence d’accords
locaux. Il s’agit là de la démonstration de l’inutilité d’une mesure péremptoire, les usagers
comme les riverains étant capables, en citoyens responsables, d’organiser des rapports
constructifs respectueux des intérêts de chacun.