volontaire de 1813, Karl Sand, Metternich obtient de la part du Bundestag, l’interdiction des
organisations étudiantes et des organisations révolutionnaires. Dans les cercles intellectuels,
se développent sous l’influence anglaise et française, des mouvements libéraux qui réclament
des droits politiques tels que la Liberté de la Presse, la Liberté d’expression. C’est dans ce
contexte qu’intervient l’affaire de Göttingen au Hanovre. En 1837, le Hanovre quitte l’union
dynastique avec la Grande-Bretagne (la loi salique est en vigueur au Hanovre, ce qui empêche
Victoria de devenir Reine de Hanovre). Le nouveau Roi, Ernst-August décide de révoquer la
constitution libérale de 1833. Sept professeurs libéraux de l’université de Göttingen, remettent
alors leur démission et partent en exil. Ils deviendront pour toute l’Allemagne, des héros
nationaux.
1848 marque une année de transformations. En Février 1848, la monarchie de Juillet est
renversée et la République est proclamée. Sur fond de crise économique et de tensions
politiques, des rébellions organisées par les Libéraux éclatent dans l’ensemble de l’Europe à
part en Russie et en Grande-Bretagne. Inspirée par le Libéralisme, le mouvement se veut aussi
un instrument d’unification de l’Allemagne. Dans de nombreux états, notamment en Prusse, le
mouvement arrache une Constitution et un Parlement.
Par ailleurs, une guerre éclate entre Prusse et Danemark en 1848-1849 à propos de la question
du Schleswig-Holstein mais celle-ci s’achève par une paix blanche. L’Autriche, victime des
insurrections hongroises, tchèques et celle de Vienne, ne peut intervenir. François-Joseph Ier
devenu récemment Empereur d’Autriche, doit faire face à une multitude de rebellions qu’il
tente d’écraser. Profitant de cet élan, une Assemblée Nationale se réunit à Francfort.
Elle est d’emblée divisée sur ce que doit être l’Allemagne. Deux camps s’affrontent : les
partisans d’une Grande-Allemagne qui souhaitent l’inclusion de l’Autriche et les ceux
favorables à une Petite-Allemagne qui exclurait les Autrichiens. Par ailleurs, l’effervescence
politique est très forte. Les Libéraux, les Nationalistes, les Nationaux-Libéraux, les
Démocrates radicaux (d’inspiration jacobine =, les Démocrates modérés et les Socialistes
s’affrontent.Mais 1849 voit l’Autriche revenir en force grâce au ministre Schwarzenberg.
Les Parlements élus dans les différents royaumes sont dissous et les Libéraux écrasés. Le 28
Mars 1849, Frédéric-Guillaume IV est élu empereur à Francfort par l’Assemblée mais le Roi
de Prusse refuse cette couronne qu’il juge « ramassée dans la rue ». L’Assemblée se disperse
finalement sous la pression des Rois allemands. En 1850, à Olmütz, le Roi de Prusse s’incline
devant l’Empereur d’Autriche qui veut rétablir la Confédération Germanique. La tentative
d’unification de l’Allemagne en 1848 est donc un échec.
II. Vers la suprématie prussienne en Allemagne (1862-1866)
Cet échec ouvre pour la Prusse, une période de cris politique marquée par la folie du Roi qui
meurt en 1861 et est remplacé par son frère, Guillaume Ier. Des gouvernements conservateurs
se succèdent, présidés par Manteuffel. En 1862, celui-ci démissionne. Le Roi fait appel à Otto
Von Bismarck. Né en 1815 dans une famille issue de l’aristocratie terrienne, libéral à 20 ans,
il évolue vers le Conservatisme pour devenir en 1847, le meilleur orateur des Conservateurs.
Il entreprend une carrière de fonctionnaire qui le conduira à un poste de diplomate. Il est
représentant en 1851, de la Prusse à l’Assemblée de Francfort auprès de la Confédération
Germanique. Il devient ambassadeur à Paris puis à Saint Petersbourg. Conseiller de Frédéric-
Guillaume IV puis de Guillaume Ier, il devient premier ministre en 1862 et parvient à battre
les Libéraux. Il affiche son ambition : unifier l’Allemagne sous l’égide de la Prusse.
Rapidement, Bismarck montre son talent de diplomate. En Mars 1862, il conclue un accord
commercial avec la France de Napoléon III. Il parvient à imposer aux autres états allemands,
un accord libre-échangiste qui reprend le nom de Zollverein, il signe avec l’Autriche un