L`APPAREIL URINAIRE

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HISTOLOGIE : APPAREIL GENITAL MASCULIN
PCEM2
L’APPAREIL GENITAL MASCULIN
INTRODUCTION
c.f. poly p 94-95
Trois éléments vont être abordés :
o les testicules
o les voies excrétrices :
 les voies séminales (elles ne conduisent pas le sperme)
 intra testiculaires :
o tube droit
o retetestis
 canal efférent … canaux éjaculateurs
 les voies génito-urinaires (elles conduisent le sperme et l’urine)
o les glandes annexes
 les vésicules séminales
 la prostate
 les glandes bulbo-urétrales
Elles sont en dérivation sur les voies génitales mâles. L’absence d’une seule
entraînant une stérilité, on comprend qu’elles sont loin d’être annexe dans leur
fonction.
I – TESTICULES
c.f. poly p 80-81
Ce sont des organes pairs, ils sont situés à l’extérieur du corps dans un appendice, le
scrotum. Au dessus du testicule se trouve l’épididyme.
A – LE SCROTUM
Il est composé de quatre couches de tissu, de l’extérieur vers l’intérieur :
o La peau :
 Epiderme
 Derme
 Hypoderme
La couche cornée est très pauvre comme les paupières et les grandes lèvres
chez la femme.
L’hypoderme présente :
- pas de lobules graisseux quelque soit la charge pondérale de l’homme.
- un grand nombre de glandes sudoripares
- un petit nombre de follicules pileux
o Une couche musculaire : le dartos : il est constitué de cellules musculaires
lisses qui adhèrent à l’hypoderme et participe à la thermorégulation.
Lorsque les cellules se contractent, on observe une diminution du champ
vasculaire, de la vascularisation cutanée ; la rétraction de la peau scrotale
entraîne un plissement de cette peau ce qui réduit la surface d’échange
thermique.
A l’inverse, lorsque les cellules sont distendues, le champ vasculaire
augmente, le relâchement de la surface scrotale augmente les échanges. Les
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échanges thermiques sont maximaux et on observe une sudation scrotale qui
est un mécanisme actif de perte de chaleur).
L’homme est homéotherme à 37°C ; il a une marge de 10°C en
hypothermie et de 3°C en hyperthermie.
Le scrotum doit maintenir le testicule à 34°C.
o Une structure composée de deux fascias : les fascias spermatiques interne et
externe. Entre les deux, il existe une couche musculaire, le crémaster, qui est
composé de cellules musculaires striées squelettiques se contractant de manière
réflexe pour rapprocher les testicules du corps en cas de danger.
o La vaginale testiculaire : c’est un feuillet qui se réfléchit pour former une
cavité virtuelle. On distingue donc un feuillet viscéral et un feuillet pariétal.
L’espace libre de toute adhérence permet aux testicules d’avoir une mobilité
par rapport au scrotum.
En pathologie, cet espace peut être le lieu d’un épanchement liquidien, un
hydrocèle qui est particulièrement gênant pour se fonction et très douloureux.
On ne ponctionne jamais un hydrocèle sinon il récidive ; on effectue donc un
traitement chirurgical mais une fois sur quatre, le canal déférent ou l’épididyme
s’obstrue à la cicatrisation. L’hydrocèle témoigne d’une pathologie
inflammatoire du scrotum.
B – LE TESTICULE PROPREMENT DIT
1 – STRUCTURES FIBREUSES
c.f. poly p 80-81
Elles sont au nombre de trois.
Une coque fibromusculaire entoure tout le testicule : l’albuginée. Elle est inextensible,
ce qui a pour conséquences :
 Toute effraction entraîne une fuite de la pulpe testiculaire
 Toute augmentation de pression provoque une douleur. Toute
douleur du testicule doit être considérée comme vraie. Il ne faut pas
donner d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires.
Remarque : Le cancer du testicule est le premier cancer de l’homme entre 15 et 35 ans. Ainsi
l’attitude face à une douleur testiculaire est l’échographie scrotale et rénale. Le pronostic du
cancer du testicule est de 95% de survie à 10 ans si le diagnostic est précoce.
L’albuginée est constituée :
o de fibres collagène
o de cellules musculaires lisses dont la contraction est spontanée et rythmée
(chez l’homme, une toutes les 15 min.) permet la circulation des liquides.
L’albuginée émet des cloisons à l’intérieur du testicule, des septas qui délimitent des
lobules qui sont au nombre de 300 environ par testicule. Ces cloisons s’enfoncent dans le
testicule et sont toutes orientées dans le même sens, elles donnent un épaississement de
l’albuginée à la partie supérieure, en regard de la tête de l’épididyme, le corps de Highmore.
C’est au sein de ces cloisons que cheminent les vaisseaux.
2 – LOBULE
c.f. poly p 82-83
Dans les lobules, on trouve les deux structures du tissu testiculaire :
o les tubes séminifères
o l’espace interstitiel
L’élément prédominant est les tubes séminifères.
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a – ESPACE INTERSTITIEL
Il est constitué de tissu conjonctif lâche renferment des vaisseaux et des nerfs, mais
aussi des cellules spécifiques du testicules, les cellules de Leydig.
En MO, ce sont de petits éléments cellulaires habituellement regroupés autour d’un
capillaire.
En ME, elles apparaissent polyédrique avec un noyau jamais en division pourvu d’un
nucléole bien visible ; d’un appareil de Golgi très développé, de chondriums, d’un réticulum
endoplasmique lisse. Ces cellules présentent des enclaves qui sont des réserves de liquides
impliquées dans la stéroïdogénèse. De plus, on observe des structures pigmentaires dont le
nombre augmente avec l’âge et des structures de stockage, les cristalloïdes de Reinke.
Ces cellules sont localisées dans l’espace interstitiel sous forme d’amas. Certains amas
ne sont pas dans l’espace interstitiel mais adhérent à un tube séminifère.
Les cellules de Leydig ont pour fonction :
o Locale, un effet sur les cellules :
 de Sertoli
 péritubulaires
 germinales
o Régionale, à travers les cellules de Sertoli par des Androgen Binding Protein
(ABP), sur
 les tubes séminifères
 le fluide séminifère
 le canal efférent, l’épididyme, le canal déférent
o Générale, par voie sanguine :
 sur des organes cibles :
 vésicules séminales
 prostate
 organes génitaux externe, caractères sexuels secondaires
 action anabolisante (muscle…)
L’action locale et régionale a pour but de maintenir toutes les structures et donc de maintenir
la spermatogenèse.
b – TUBE SEMINIFERE
Ils mesurent 300 à 400 µm de diamètre et déroulés, 560 m de longueur.
En cas d’irradiation, la spermatogenèse recommence dans les 2 à 25 ans. Il est donc
nécessaire de congeler le sperme avant.
Les tubes séminifères sont la plupart du temps contournés, il faut donc analyser les
tissus seulement lorsque l’on a une coupe bien perpendiculaire.
Les tubes séminifères ont une paroi propre en périphérie, une lumière au centre et
entre les deux l’épithélium séminifère.
 – LA PAROI PROPRE
La paroi propre est constituée de quatre couches, de l’intérieur vers l’extérieur :
o la membrane basale
o une couche fibreuse et cellulaire composées
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
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de fibres collagène, élastiques, de microfibrilles
de cellules myoïdes (ou péritubulaires) qui sont :
 contractiles (participent aux déplacement des fluides)
 sécrétoires
 médiatrices : PmodS est une protéine de l’action des
cellules de Sertoli.
c.f. poly p 84-85
Les cellules myoïdes sont des intermédiaires entre les
cellules de Leydig et les cellules de l’intérieur du tube
séminifère.
o une couche fibreuse composée de fibres de collagène et réticulées.
o une couche cellulaire (fibroblastes)
 – L’EPITHELIUM SEMINIFERE
L’épithélium séminifère est composés de :
o cellules de Sertoli
o cellules germinales
Les capillaires présents dans la paroi propre du tube séminifères sont non fenêtrés à la
différence des autres glandes.
 – CELLULE DE SERTOLI
c.f. poly p 84-85
Elles reposent sur une membrane basale par leur pôle basal. Leur pôle apical est au
contact de la lumière. Elles s’étendent donc sur toute la hauteur de l’épithélium.
Elles ont une forme générale de tronc d’arbre qui émet des prolongements déterminant
des espaces entre les cellules de Sertoli, dans lesquels se trouvent les cellules germinales.
Elles ont un noyau situé au pôle basal, pyriforme dont le grand axe est perpendiculaire
à la paroi propre. Le noyau présente un nucléole particulier, son centre est acidophile et des
excroissances en périphérie sont basophiles.
Le cytoplasme contient un appareil de Golgi toujours supra nucléaire, un chondrium et
un réticulum endoplasmique développés, des inclusions lipidiques et un très grand nombre de
lysosomes qui témoigne d’une activité de phagocytose qui concerne le cytoplasme des
spermatides matures lors de leur desquamation ainsi que les cellules qui meurent.
Les cellules de Sertoli appartenant à un épithélium, elles ne sont pas reliées entre elles
et avec les cellules germinales par des structures de soutien mais par des desmosomes.
Au pôle basal, elles présentent des complexes jonctionnels particuliers, qui sont des
organisations dans l’espace de trois types de jonctions :
Jonctions adhérentes
PA
Jonctions GAP
PB
Jonctions serrées (tight junctions)
On compartimente l’épithélium :
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o au dessus du complexe de jonction, on définit le compartiment adluminal.
o en dessous du complexe de jonction, on définit le compartiment basal.
Les cellules appartenant au compartiment basal ont un accès libre aux éléments qui
proviennent de la paroi propre et du tissu interstitiel. En revanche les cellules appartenant au
compartiment adluminal n’ont aucun accès.
Dans le compartiment basal, on trouve des cellules diploïdes ou en mitose ; elles ont
un comportement somatique.
Dans le compartiment adluminal, on trouve des cellules haploïdes ou en méiose voire
en différentiation ; elles ont un comportement sexuel.
ROLES DE LA CELLULE DE SERTOLI :
 ROLE NOURRICIER DES CELLULES GERMINALES :
Les nutriments transitent par le cytoplasme de la cellule de Sertoli.
La cellule de Sertoli a une production propre de lactate et de pyruvate pour les cellules
germinales qui sont incapables d’utiliser le glucose.
On a mis en évidence des protéines de transport pour le fer, le cuivre, la testostérone…
 ROLE DANS LA PROLIFERATION ET LA DIFFERENTIATION DES CELLULES GERMINALES :
L’inhibine active les spermatogonies.
L’activine inhibe les spermatogonies.
L’IL6 inhibe la synthèse d’ADN.
L’IL1 active la synthèse d’ADN.
 ROLE DANS LA COORDINATION DU DEROULEMENT DE LA SPERMATOGENESE
Les cellules de Sertoli interviennent dans la mise en place et le démantèlement du
complexe jonctionnel.
 CONSTITUTION DU LIQUIDE TUBULAIRE : LE FLUIDE TESTICULAIRE
 ROLE ENDOCRINE
L’inhibine :
o inhibe la synthèse de FSH hypophysaire mais est sans effet sur la LH au niveau
hypophysaire.
o active l’effet de la LH sur la stéroïdogénèse.
L’inhibine est un hétérodimère hétéroprotéique constitué de deux sous unités
différentes,  et , reliées par deux ponts dissulfures ;  existe sous deux forme A et B. Il
existe donc deux sortes d’inhibine A et B. Dans ce cas on parle de B, la mieux connue.
L’activine est un homodimère constitué de deux sous unités  existant sous deux
formes A et B ; il existe donc trois types d’activine AA, AB et BB.
L’inhibine :
o a une action inverse de celle de l’inhibine
o inhibe la sécrétion basale de l’ACTH et de GH
o a un rôle actif sur l’érythropoïèse
 – CELLULES GERMINALES
 – CYTOLOGIE
c.f. poly p 84-85
On distingue quatre phases dans la spermatogenèse :
 PHASE DE MULTIPLICATION :
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Les spermatogonies présentent trois familles : Ad (dark), Ap (pâle) et B.
Les Ad sont des cellules souches, elles ne se reproduisent pas, elles sont quiescentes.
Les Ap sont les spermatogonies de renouvellement, elles subissent 8 à 10 divisions
pour se reproduire identique à elle-même. A un moment, une Ap se divise pour donner 2 B,
on dit alors que l’entre dans la spermatogenèse, en effet les spermatogonies Ab évoluent alors
vers le spermatozoïde.
La phase de multiplication augmente d’un facteur 10 les cellules et dure 27 jours. Elle
aboutit à l’apparition de spermatocytes I.
 LA MEIOSE :
Elle concerne les spermatocytes I et II à leurs différents stades.
Les spermatocytes I subissent une longue étape de préparation, 23 jours. Les
spermatocytes II en revanche ont une durée de vie de 1 jour, ils sont donc difficiles à observer
sur les coupes histologiques. La phase de méiose dure donc 24 jours.
La spermatogenèse ne se résume pas à la méiose, en effet, cette dernière n’aboutit qu’à
la spermatide.
 LA PHASE DE DIFFERENTIATION : LA SPERMIOGENESE :
Il n’y a alors plus de division, il s’agit de différentiation. La spermatide est ovoïde
initialement puis donne naissance à un flagelle par glissement du cytosol et allongement du
noyau pour arriver à maturation.
Cette phase dure 23 jours.
 LA SPERMIATION :
Il s’agit du décrochage des spermatides matures dans la lumière du tube séminifère
pour donner les spermatozoïdes.
La durée totale des quatre phases dure 74 jours.
 – DYNAMIQUE
- CYCLE DE LA SPERMATOGENESE
c.f. poly p 84-85
Les 74 jours correspondent au temps séparant la première division en spermatogonie B
et le jour de la spermiation.
Ce temps est constitué par une succession chronologique de différentes étapes de
maturation de la même génération de cellules germinales. Une génération est l’ensemble des
cellules germinales reliées entre elles par des ponts cytoplasmiques et qui proviennent donc
toutes d’une même spermatogonie Ap.
Quand les spermatogonie Ap se divise, la télophase est incomplète, le cytoplasme des
deux cellules filles reste en continuité par des ponts d’environ 3 µm de diamètre ; ils sont un
lieu de passage et d’information d’une cellule à l’autre.
Ces cellules reliées entre elles constituent une génération et elles se divisent selon le
même processus. Une génération comprend 2 à 36 ou 64 cellules germinales dont le
développement est synchronisé.
Ceci permet un renouvellement permanent des cellules germinales, en revanche si une
cellule ne peut pas se diviser, toute la génération est perdue.
Ap  2 B  4 CI  8 CII  16 SPT  16 spz
Tous les 16 jours environ, une spermatogonie B apparaît, ensuite le cycle dure 74
jours.
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S’il y a plusieurs divisions de Ap, on peut avoir simultanément 8 B  16 CI  …
Si on a 16 B, cette génération involue (perd sa capacité à se diviser) ; la régulation se
fait au niveau de la phase de multiplication.
CYCLE DE L’EPITHELIUM SEMINIFERE
Les différentes générations de cellules germinales qui sont superposées vont former 6
types d’association cellulaire de composition constante. Ces types d’association cellulaire
donne des stades qui sont numérotés que I à VI.
En un point donné du tube séminifère, dans une durée de 16 jours, on verrait
apparaître les 6 stades qui correspondent aux étapes du cycle de l’épithélium séminifère.
Pendant un cycle de spermatogenèse, il se passe 4,5 stades au niveau de l’épithélium ;
les recherches tentent de trouver les liens entre les deux.
-
Remarque : Les spermatogonies Ad souches serviraient à fournir des spermatogonies Ap
quand l’ensemble des cellules germinales est très bas. Comment ? Il existe deux hypothèses :
o Les Ad se divisent et donnent chacune deux Ap ce qui sous entend que les Ad
peuvent donner des Ad. Problème, certains hommes ont une spermatogenèse
qui disparaît alors que d’autres la conservent longtemps.
o Les Ad se différencient ce qui sous entend qu’il existe un stock limité d’Ad à
la naissance et que le stock s’épuise à un moment donné.
Remarque : la radiothérapie anti cancer : les lésions sont réparables ou non, soit les cellules
sont en impossibilité de division, soit les cellules Ap de renouvellement sont détruites ; dans
les deux cas, il y a azoospermie (absence de production de sperme) qui peut durer 2 à 30 ans,
il faut donc congeler du sperme avant. L’autre problème est que ces traitements touchent aussi
les cellules Ad et que si elles ne sont pas réparées, la stérilité est définitive. Cependant même
avec la réparation, on ne peut pas affirmer que l’ADN n’a pas eut de lésions. La reprise de la
spermatogenèse au bout de 2 ans correspond à 8 cycles de spermatogenèse.
II – VOIES EXCRETRICES
A – VOIE SEMINALE
1 – INTRATESTICULAIRE : TUBES DROITS ET RETE TESTIS
Les tubes séminifères donnent une expansion, le tube droit. Les tubes droits forment le
corps de Highmore.
Les tubes droits sont revêtus d’un épithélium cubique simple.
Le rete testis dans cette région, le corps de Highmore, est très vascularisé.
L’épithélium cubique est muni de cils.
La fonction du rete testis :
o c’est un lieu de mélange des spermatozoïdes venant des tubes séminifères.
o c’est une valve antireflux, les contractions toutes les 15 min créent une
hyperpression mais le rete testis empêche que les spermatozoïdes sortent sous
pression.
2 – EXTRA TESTICULAIRE
a – LES CANAUX EFFERENTS
c.f. poly p 90-91
Il existe 10 à 12 canaux efférents dans la tête de l’épididyme dans la partie proximale.
Ces canaux ont une organisation cellulaire constante tout le long des voies excrétrices : une
muqueuse constituée d’un épithélium et d’un chorion ainsi que plus ou moins de musculeuse.
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PCEM2
La muqueuse des canaux efférents comprend un épithélium pseudo-stratifié constitué
de trois types cellulaires :
o de grandes cellules ciliées
o des cellules glandulaires ayant une fonction de sécrétion, elles sont plus petites
et ont une seule assise cellulaire.
o des cellules basales qui sont intercalées entre les autres.
Le chorion est un tissu conjonctif lâche qui renferme des cellules musculaires lisses.
Les cils permettent une progression du liquide et des cellules galndulaire ainsi qu’un
réabsorption du liquide qui passe dans la lumière (mécanisme de concentration du liquide).
Les canaux efférents sont suivis par un seul canal, le canal épididymaire.
b – LE CANAL EPIDIDYMAIRE
c.f. poly p 92-93
L’épididyme est constitué :
o d’une tête qui contient les canaux efférents et le canal épididymaire.
o d’un corps et d’une queue qui ne contiennent que le canal épididymaire.
Le canal épididymaire est constitué d’une muqueuse et il apparaît dans sa partie
terminale une musculeuse :
o l’épithélium est pseudo-stratifié avec deux types cellulaires :
 principal : les cellules stéréociliées qui émettent des expansions
cytoplasmiques.
 des cellules basales dont la fonction est de devenir des
phagocytes pour les spermatozoïdes mort ou en destruction.
o le chorion est un tissu conjonctif lâche. qui dans la partie de la tête et de la
queue de l’épididyme est pourvu de cellules musculaires lisses.
o la musculeuse apparaît dans la partie terminale, la queue ; elle est composée de
trois types de cellules musculaires lisses.
FONCTION DU CANAL EPIDIDYMAIRE
 MATURATION DES SPERMATOZOÏDES
La maturation comprend des modifications structurales, biochimiques, métaboliques et
fonctionnelles.
A l’origine, les cellules épithéliales de l’épididyme ont des fonctions de synthèse, se
sécrétion, d’absorption et de conversion. Les cibles au niveau du spermatozoïde testiculaire
sont nucléaire, cytoplasmique et membranaire.
Les spermatozoïdes résultant ont quatre capacités, qui sont indispensables à une
grossesse in vivo et qui sont masquées très rapidement par la décapacitation :
o la mobilité (dans le corps de la femme)
o la capacité de reconnaissance des membranes ovocytaires
o la capacité de fusion avec l’ovocyte et la fécondation
o la capacité de donner un embryon dont le développement est normal
Ces capacités devront s’exercer après l’éjaculation, en attendant, les spermatozoïdes sont
décapacités pour être démasqués au niveau de l’appareil génital féminin.
 TRANSPORT DES SPERMATOZOÏDES
Cette fonction se fait par deux processus :
o la pression hydrostatique intraluminale augmente de la partie proximale à la
partie distale de la queue de l’épididyme.
o la contraction des cellules musculaires lisses
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HISTOLOGIE : APPAREIL GENITAL MASCULIN
PCEM2
 STOCKAGE DES SPERMATOZOÏDES
Ils sont stockés dans la queue de l’épididyme ce qui assure deux grandes missions :
o assurer la survie des spermatozoïdes
o conserver des capacités acquises
Les caractéristiques sont donc une augmentation du diamètre, une diminution de la
hauteur de l’épithélium, une vascularisation et une température organisées de façon à ce que
le métabolisme des spermatozoïdes soit minimal : hypothermie et faible vascularisation.
Au moment de l’éjaculation, une partie doit quitter l’épididyme sous contrôle de
l’innervation du déférent ; la contraction commence au niveau distal de la queue de
l’épididyme et est assurée par des cellules musculaires lisses (5 couches).
Tout l’épithélium épididymaire est androgéno-dépendant
c – LE CANAL DEFERENT
c.f. poly p 94-95
Il mesure 30 à 40 cm de long et est composé d’une muqueuse.
L’épithélium comprend des cellules glandulaires et des cellules basales.
Le chorion est lâche et contient des fibres élastiques.
La musculeuse comprend trois couches :
o longitudinale interne
o circulaire moyenne
o longitudinale externe
La paroi est très épaisse et la lumière à l’inverse est très petite et plissée dans le sens
longitudinal.
FONCTIONS
Il assure le transport des spermatozoïdes au moment de l’éjaculation grâce à la couche
épaisse musculaire. Une vasectomie est une section du canal déférent. Avant la concentration
est de 100.106 spz/ml après, elle n’est que de 20.106 spz/ml.
Il a la capacité de conserver les spermatozoïdes, au moment de l’éjaculation, il reste
ème
1/5 des spermatozoïdes dans le canal déférent.
Toute émission de sperme est à priori fécondante.
d – L’AMPOULE DEFERENTIELLE
Elle appartient au canal déférent même en terme de structure histologique. Elle est
identique à la vésicule séminale et au canal éjaculateur. L’origine embryologique est les
canaux de Wolff.
III – GLANDES ANNEXES
A – VESICULES SEMINALES
c.f. poly p 96-97 et 98-99
Il s’agit d’organes pairs constitués par un canal de 10 à 12 cm de long d’où partent 6 à
8 canaux secondaires qui se divisent pour se terminer en canaux tertiaires.
Elles sont constituées d’une muqueuse et d’une musculeuse.
La muqueuse comprend un épithélium prismatique pseudo-stratifié avec des cellules
glandulaires et des cellules basales.
Le chorion contient des prolongements et des replis muqueux qui s’anastomosent entre
eux dans la lumière.
La musculeuse comprend deux couches :
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HISTOLOGIE : APPAREIL GENITAL MASCULIN
PCEM2
o circulaire interne
o longitudinale externe
FONCTIONS
 Elles participent à la composition du sperme, de l’ordre de 60 à 70 % du volume de
l’éjaculation ; leur produit est alcalin (pH 7.5 à 8).
 Elles assurent la protection des spermatozoïdes avec la présence de nombreux
phospholipides, facteur positif sur la stabilité membranaire.
La lactoferrine est un agent de recouvrement qui masque les sites antigéniques des
spermatozoïdes pour la traversée des voies génitales féminines ou rectales masculines.
 Leurs sécrétions contribuent à la mobilité, à la vitalité des spermatozoïdes de part leur
contenu : prostaglandines, fructose, anhydrase carbonique (augmente la concentration en
bicarbonate du milieu).
 Elles permettent la formation du coagulum qui apparaît 2-3 min après l’éjaculation, il s’agit
d’un réseau de fibres qui emprisonnent les spermatozoïdes. On retiendra deux protéines, la
séménogéline et la fibronectine.
B – LA PROSTATE
c.f. poly p 100-101
Histologiquement, la prostate contient un noyau central fibromusculaire et une masse
glandulaire périphérique appelée zone spongieuse de la prostate. Il existe une capsule
d’enveloppe constituée d’un matériel fibro-musculo-élastique, la coque de Retzi us ; c’est une
structure de soutien qui envoi des cloisons vers le noyau central.
L’élément musculaire sert à évacuer les sécrétions des glandes.
L’élément élastique permet de modifier l’état de réplétion.
Le noyau central est constitué de deux éléments :
o l’urètre
o deux structures sphinctériennes :
 le sphincter lisse ou interne composé de fibres musculaires
lisses ; il est sensé se fermer pendant l’éjaculation et est non
contrôlable.
 le sphincter externe, il a une forme de demi cône qui recouvre la
face inférieure de la prostate et enserre totalement l’urètre
prostatique. Il est constitué de fibres musculaires striées
squelettiques (tout comme le crémaster). Il est sensé contrôler la
miction.
La masse glandulaire présente des éléments tubulo acineux ramifiés qui se jettent
directement dans l’urètre.
L’épithélium est cubique ou prismatique simple et présente deux types cellulaires pour
la sécrétion mérocrine ou pour la sécrétion apocrine.
Le chorion est lâche et contient des cellules musculaires lisses.
Dans la lumière, on trouve le sympexion qui est la substance contenue dans les acini.
FONCTIONS
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HISTOLOGIE : APPAREIL GENITAL MASCULIN
PCEM2
 Elle participe à la constitution du sperme par la sécrétion du liquide prostatique qui
présente un pH variant entre 6,5 et 7 et qui représente 20 à 25 % du volume de l’éjaculat.
 Protection des spermatozoïdes :
o contre les cytotoxiques (germes, PN) par la sécrétion de :
 polyamines : spermidine (propre à l’homme), spermine
Bactéricides
 zinc
 catalase : une des trois enzymes de protection contre la péroxydation
des lipides.
o contre les réactions immunitaires du tractus génital féminin par la sécrétion des
deux immunosuppresseurs protéiques :
 1 glycoprotéine acide
 zinc 2 : glycoprotéine
 Stabilisation de la chromatine des spermatozoïdes notamment grâce au rôle de compactage
du zinc.
 Destruction du coagulum, donc opposé aux vésicules séminales, par la production de :
o prostatic specific ag (PSA) : seminoprotéine qui détruit le coagulum
o pepsinogène C
L’utricule prostatique (qui se jette dans l’urètre) est un vestige embryonnaire des
canaux de Müller qui risquent de se remplir de liquide et d’augmenter de volume et de
comprimer ainsi le canal éjaculateur, le sperme est alors acide.
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