HISTOLOGIE : APPAREIL GENITAL MASCULIN PCEM2
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L’APPAREIL GENITAL MASCULIN
INTRODUCTION
c.f. poly p 94-95
Trois éléments vont être abordés :
o les testicules
o les voies excrétrices :
les voies séminales (elles ne conduisent pas le sperme)
intra testiculaires :
o tube droit
o retetestis
canal efférent … canaux éjaculateurs
les voies génito-urinaires (elles conduisent le sperme et l’urine)
o les glandes annexes
les vésicules séminales
la prostate
les glandes bulbo-urétrales
Elles sont en dérivation sur les voies génitales mâles. L’absence d’une seule
entraînant une stérilité, on comprend qu’elles sont loin d’être annexe dans leur
fonction.
I TESTICULES
c.f. poly p 80-81
Ce sont des organes pairs, ils sont situés à l’extérieur du corps dans un appendice, le
scrotum. Au dessus du testicule se trouve l’épididyme.
A LE SCROTUM
Il est composé de quatre couches de tissu, de l’extérieur vers l’intérieur :
o La peau :
Epiderme
Derme
Hypoderme
La couche cornée est très pauvre comme les paupières et les grandes lèvres
chez la femme.
L’hypoderme présente :
- pas de lobules graisseux quelque soit la charge pondérale de l’homme.
- un grand nombre de glandes sudoripares
- un petit nombre de follicules pileux
o Une couche musculaire : le dartos : il est constitué de cellules musculaires
lisses qui adhèrent à l’hypoderme et participe à la thermorégulation.
Lorsque les cellules se contractent, on observe une diminution du champ
vasculaire, de la vascularisation cutanée ; la rétraction de la peau scrotale
entraîne un plissement de cette peau ce qui réduit la surface d’échange
thermique.
A l’inverse, lorsque les cellules sont distendues, le champ vasculaire
augmente, le relâchement de la surface scrotale augmente les échanges. Les
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échanges thermiques sont maximaux et on observe une sudation scrotale qui
est un mécanisme actif de perte de chaleur).
L’homme est homéotherme à 37°C ; il a une marge de 10°C en
hypothermie et de 3°C en hyperthermie.
Le scrotum doit maintenir le testicule à 34°C.
o Une structure composée de deux fascias : les fascias spermatiques interne et
externe. Entre les deux, il existe une couche musculaire, le crémaster, qui est
composé de cellules musculaires striées squelettiques se contractant de manière
réflexe pour rapprocher les testicules du corps en cas de danger.
o La vaginale testiculaire : c’est un feuillet qui se réfléchit pour former une
cavité virtuelle. On distingue donc un feuillet viscéral et un feuillet pariétal.
L’espace libre de toute adhérence permet aux testicules d’avoir une mobilité
par rapport au scrotum.
En pathologie, cet espace peut être le lieu d’un épanchement liquidien, un
hydrocèle qui est particulièrement gênant pour se fonction et très douloureux.
On ne ponctionne jamais un hydrocèle sinon il récidive ; on effectue donc un
traitement chirurgical mais une fois sur quatre, le canal déférent ou l’épididyme
s’obstrue à la cicatrisation. L’hydrocèle témoigne d’une pathologie
inflammatoire du scrotum.
B LE TESTICULE PROPREMENT DIT
1 STRUCTURES FIBREUSES
c.f. poly p 80-81
Elles sont au nombre de trois.
Une coque fibromusculaire entoure tout le testicule : l’albuginée. Elle est inextensible,
ce qui a pour conséquences :
Toute effraction entraîne une fuite de la pulpe testiculaire
Toute augmentation de pression provoque une douleur. Toute
douleur du testicule doit être considérée comme vraie. Il ne faut pas
donner d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires.
Remarque : Le cancer du testicule est le premier cancer de l’homme entre 15 et 35 ans. Ainsi
l’attitude face à une douleur testiculaire est l’échographie scrotale et rénale. Le pronostic du
cancer du testicule est de 95% de survie à 10 ans si le diagnostic est précoce.
L’albuginée est constituée :
o de fibres collagène
o de cellules musculaires lisses dont la contraction est spontanée et rythmée
(chez l’homme, une toutes les 15 min.) permet la circulation des liquides.
L’albuginée émet des cloisons à l’intérieur du testicule, des septas qui délimitent des
lobules qui sont au nombre de 300 environ par testicule. Ces cloisons s’enfoncent dans le
testicule et sont toutes orientées dans le même sens, elles donnent un épaississement de
l’albuginée à la partie supérieure, en regard de la tête de l’épididyme, le corps de Highmore.
C’est au sein de ces cloisons que cheminent les vaisseaux.
2 LOBULE
c.f. poly p 82-83
Dans les lobules, on trouve les deux structures du tissu testiculaire :
o les tubes séminifères
o l’espace interstitiel
L’élément prédominant est les tubes séminifères.
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a ESPACE INTERSTITIEL
Il est constitué de tissu conjonctif lâche renferment des vaisseaux et des nerfs, mais
aussi des cellules spécifiques du testicules, les cellules de Leydig.
En MO, ce sont de petits éléments cellulaires habituellement regroupés autour d’un
capillaire.
En ME, elles apparaissent polyédrique avec un noyau jamais en division pourvu d’un
nucléole bien visible ; d’un appareil de Golgi très développé, de chondriums, d’un réticulum
endoplasmique lisse. Ces cellules présentent des enclaves qui sont des réserves de liquides
impliquées dans la stéroïdogénèse. De plus, on observe des structures pigmentaires dont le
nombre augmente avec l’âge et des structures de stockage, les cristalloïdes de Reinke.
Ces cellules sont localisées dans l’espace interstitiel sous forme d’amas. Certains amas
ne sont pas dans l’espace interstitiel mais adhérent à un tube séminifère.
Les cellules de Leydig ont pour fonction :
o Locale, un effet sur les cellules :
de Sertoli
péritubulaires
germinales
o Régionale, à travers les cellules de Sertoli par des Androgen Binding Protein
(ABP), sur
les tubes séminifères
le fluide séminifère
le canal efférent, l’épididyme, le canal déférent
o Générale, par voie sanguine :
sur des organes cibles :
vésicules séminales
prostate
organes génitaux externe, caractères sexuels secondaires
action anabolisante (muscle…)
L’action locale et régionale a pour but de maintenir toutes les structures et donc de maintenir
la spermatogenèse.
b TUBE SEMINIFERE
Ils mesurent 300 à 400 µm de diamètre et déroulés, 560 m de longueur.
En cas d’irradiation, la spermatogenèse recommence dans les 2 à 25 ans. Il est donc
nécessaire de congeler le sperme avant.
Les tubes séminifères sont la plupart du temps contournés, il faut donc analyser les
tissus seulement lorsque l’on a une coupe bien perpendiculaire.
Les tubes séminifères ont une paroi propre en périphérie, une lumière au centre et
entre les deux l’épithélium séminifère.
LA PAROI PROPRE
La paroi propre est constituée de quatre couches, de l’intérieur vers l’extérieur :
o la membrane basale
o une couche fibreuse et cellulaire composées
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de fibres collagène, élastiques, de microfibrilles
de cellules myoïdes (ou péritubulaires) qui sont :
contractiles (participent aux déplacement des fluides)
sécrétoires
médiatrices : PmodS est une protéine de l’action des
cellules de Sertoli.
c.f. poly p 84-85 Les cellules myoïdes sont des intermédiaires entre les
cellules de Leydig et les cellules de l’intérieur du tube
séminifère.
o une couche fibreuse composée de fibres de collagène et réticulées.
o une couche cellulaire (fibroblastes)
L’EPITHELIUM SEMINIFERE
L’épithélium séminifère est composés de :
o cellules de Sertoli
o cellules germinales
Les capillaires présents dans la paroi propre du tube séminifères sont non fenêtrés à la
différence des autres glandes.
 CELLULE DE SERTOLI
c.f. poly p 84-85
Elles reposent sur une membrane basale par leur pôle basal. Leur pôle apical est au
contact de la lumière. Elles s’étendent donc sur toute la hauteur de l’épithélium.
Elles ont une forme générale de tronc d’arbre qui émet des prolongements déterminant
des espaces entre les cellules de Sertoli, dans lesquels se trouvent les cellules germinales.
Elles ont un noyau sitau pôle basal, pyriforme dont le grand axe est perpendiculaire
à la paroi propre. Le noyau présente un nucléole particulier, son centre est acidophile et des
excroissances en périphérie sont basophiles.
Le cytoplasme contient un appareil de Golgi toujours supra nucléaire, un chondrium et
un réticulum endoplasmique développés, des inclusions lipidiques et un très grand nombre de
lysosomes qui témoigne d’une activité de phagocytose qui concerne le cytoplasme des
spermatides matures lors de leur desquamation ainsi que les cellules qui meurent.
Les cellules de Sertoli appartenant à un épithélium, elles ne sont pas reliées entre elles
et avec les cellules germinales par des structures de soutien mais par des desmosomes.
Au pôle basal, elles présentent des complexes jonctionnels particuliers, qui sont des
organisations dans l’espace de trois types de jonctions :
Jonctions adhérentes
Jonctions GAP
Jonctions serrées (tight junctions)
On compartimente l’épithélium :
PA
PB
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o au dessus du complexe de jonction, on définit le compartiment adluminal.
o en dessous du complexe de jonction, on définit le compartiment basal.
Les cellules appartenant au compartiment basal ont un accès libre aux éléments qui
proviennent de la paroi propre et du tissu interstitiel. En revanche les cellules appartenant au
compartiment adluminal n’ont aucun accès.
Dans le compartiment basal, on trouve des cellules diploïdes ou en mitose ; elles ont
un comportement somatique.
Dans le compartiment adluminal, on trouve des cellules haploïdes ou en méiose voire
en différentiation ; elles ont un comportement sexuel.
ROLES DE LA CELLULE DE SERTOLI :
ROLE NOURRICIER DES CELLULES GERMINALES :
Les nutriments transitent par le cytoplasme de la cellule de Sertoli.
La cellule de Sertoli a une production propre de lactate et de pyruvate pour les cellules
germinales qui sont incapables d’utiliser le glucose.
On a mis en évidence des protéines de transport pour le fer, le cuivre, la testostérone…
ROLE DANS LA PROLIFERATION ET LA DIFFERENTIATION DES CELLULES GERMINALES :
L’inhibine active les spermatogonies.
L’activine inhibe les spermatogonies.
L’IL6 inhibe la synthèse d’ADN.
L’IL1 active la synthèse d’ADN.
ROLE DANS LA COORDINATION DU DEROULEMENT DE LA SPERMATOGENESE
Les cellules de Sertoli interviennent dans la mise en place et le démantèlement du
complexe jonctionnel.
CONSTITUTION DU LIQUIDE TUBULAIRE : LE FLUIDE TESTICULAIRE
ROLE ENDOCRINE
L’inhibine :
o inhibe la synthèse de FSH hypophysaire mais est sans effet sur la LH au niveau
hypophysaire.
o active l’effet de la LH sur la stéroïdogénèse.
L’inhibine est un hétérodimère hétéroprotéique constitué de deux sous unités
différentes, et , reliées par deux ponts dissulfures ; existe sous deux forme A et B. Il
existe donc deux sortes d’inhibine A et B. Dans ce cas on parle de B, la mieux connue.
L’activine est un homodimère constitué de deux sous unités existant sous deux
formes A et B ; il existe donc trois types d’activine AA, AB et BB.
L’inhibine :
o a une action inverse de celle de l’inhibine
o inhibe la sécrétion basale de l’ACTH et de GH
o a un rôle actif sur l’érythropoïèse
 CELLULES GERMINALES
 CYTOLOGIE
c.f. poly p 84-85
On distingue quatre phases dans la spermatogenèse :
PHASE DE MULTIPLICATION :
1 / 11 100%
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